Une faible lueur d’espoir mais prudence

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Mince lueur d’espoir dans la guerre en Ukraine, avec des discussions un peu plus constructives et un retrait partiel annoncé des troupes russes, tout en n’oubliant pas qu’il y a ce que la Russie dit et ce que la Russie fait.

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Mince lueur d’espoir dans la guerre en Ukraine, avec des discussions un peu plus constructives et un retrait partiel annoncé des troupes russes, tout en n’oubliant pas qu’il y a ce que la Russie dit et ce que la Russie fait.

Lueur d’espoir

Il faut évidemment se montrer extrêmement prudent par rapport à des avancées qui ne sont en somme que des mots sur des papiers et on sait comment Poutine considère les accords.

Mais cette petite lueur d’espoir a été saluée particulièrement par les bourses européennes, par une hausse de l’euro, qui est passé au-dessus des 1.11 par rapport au dollar, et par une hausse du rouble par rapport au dollar.

Par contre, le prix du baril, qui avait nettement reculé sur les annonces d’avancées dans les pourparlers, est vite reparti à la hausse compte tenu du fait que la Russie pourrait exiger le paiement de ses livraisons de gaz et de pétrole en roubles, ce que refuse catégoriquement les pays occidentaux.

Chute de la confiance des ménages

Si globalement le moral des entreprises résiste à la guerre en Ukraine et à la hausse des prix, en revanche, le moral des ménages chute lourdement.

Après la chute en Belgique, deux indicateurs en France et en Allemagne sont venus confirmer que le moral des consommateurs est bien en chute libre.

Ainsi, en Allemagne, l’indice GfK affiche son niveau le plus bas depuis février 2021 malgré les mesures prises par le gouvernement pour freiner la hausse des coûts de l’énergie. Et le chiffre d’inflation qui sera publié aujourd’hui ne va pas arranger la situation. D’un mois à l’autre, l’inflation aurait progressé de 1.8%, soit un taux annuel qui passerait de 5.5% à 6.7%. Et ils ne peuvent pas se plaindre, car en Belgique avec une inflation le mois passé à 8.04%, nous pourrions voir ce taux frôler les 10% en mars.

En France, et c’est une très mauvaise nouvelle pour Macron, l’indice de l’INSEE, qui mesure la confiance des ménages, a également lourdement chuté et retrouve son niveau de février 2021 également. Et si bien évidemment la guerre en Ukraine est une raison de cette chute, la crainte de l’inflation ressort clairement des sous-indices publiés par l’INSEE. La proportion des ménages anticipant une accélération de la hausse des prix grimpe de 50 points pour atteindre son plus haut niveau depuis le début de l’enquête de l’INSEE en 1972. Et pourtant la France affiche un des taux d’inflation les plus bas de la zone euro.

Et ces chutes ne sont pas spécifiques à ces trois pays, aux Pays-Bas l’indice de confiance des ménages a atteint son niveau le plus bas depuis 9 ans, et en Italie cet indice a aussi sensiblement reculé.

Conséquences de la hausse de l’inflation

Les chiffres d’inflation attendus en Belgique, en Allemagne et en Espagne (8.1% contre 7.6% en taux annuel) aujourd’hui montrent, s’il le fallait encore, que l’inflation va durer. Et même des avancées significatives dans la guerre en Ukraine n’entraineront pas une levée des sanctions dans l’immédiat.

Conséquence, les taux en zone euro se sont sensiblement tendus dans cette perspective d’une inflation durablement installée, et le mouvement a été bien évidemment accentué avec la petite lueur d’espoir provoquée par les avancées dans les discussions.

Résultat, le rendement du Bund 2 ans a frôlé le niveau de zéro et se situe à son niveau le plus élevé depuis 2014 dans la perspective d’un resserrement inéluctable de la part de la BCE avant la fin de l’année.

Mais les taux longs ne sont en pas en reste et si je prends le rendement de l’obligation belge à 10 ans il a atteint son niveau le plus élevé depuis 2015.

Croissance atone

J’évoquais hier dans ma petite vidéo le dilemme de la BOJ et aussi de la situation économique particulièrement fragile au Japon. Le chiffre des ventes de détail publié ce matin confirme que les mesures de restriction ont lourdement affecté la consommation. Ces dernières ont reculé de 0.8% d’un mois à l’autre en février, soit une chute de 0.8% sur un an.

La hausse des prix de l’énergie provoquée par la guerre en Ukraine ne va évidemment pas améliorer la situation et le risque d’une récession ne peut vraiment plus être exclu.

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