Les bourses prises en tenaille

Mode Expresso

Le contexte géopolitique extrêmement tendu n’empêchera cependant pas les Banques centrales de combattre l’inflation et d’augmenter les taux, comme vient de le faire la Banque centrale de Nouvelle-Zélande.

Mode Lungo

Le contexte géopolitique extrêmement tendu n’empêchera cependant pas les Banques centrales de combattre l’inflation et d’augmenter les taux, comme vient de le faire la Banque centrale de Nouvelle-Zélande.

Nouvelle hausse

Elle n’a donc pas hésité à augmenter, pour la troisième fois, son taux directeur de 0.25% pour le porter à 1% et a signalé en même temps qu’elle pourrait se montrer plus agressive lors des prochaines décisions.

Elle a également annoncé qu’elle n’allait pas réinvestir le montant des obligations arrivant à échéance et qu’elle a bien l’intention de réduire le montant de ses rachats dans le cadre de son programme d’assouplissement quantitatif, qui s’élève à 50 milliards de dollars néo-zélandais, probablement à raison  de 5 milliards par an.

Avec des propos plus agressifs que prévu, car clairement une hausse de 0.50% est maintenant sur la table, le dollar néo-zélandais s’est renforcé par rapport au dollar américain, mais surtout le rendement de l’obligation à 2 ans a retrouvé son niveau de février 2016.

Conséquences des tensions

Les bourses ont plus ou moins encaissé l’aggravation des tensions et restent prises en tenaille entre les perspectives de hausse de taux et une aggravation de la situation en Ukraine.

Si la bourse russe et le rouble se sont légèrement repris, la situation demeure extrêmement fragile avec une hausse très sensible du risque crédit de la Russie mesurée par les Credit Default Swaps.

Il faut dire que même si les Occidentaux ont annoncé des sanctions, elles sont encore limitées, car ils veulent se donner encore une latitude en cas d’aggravation de la situation sur le terrain.

Des sanctions ont été prises par les Etats-Unis, l’UE, la Grande-Bretagne, l’Australie, le Canada et le Japon. Sans être exhaustif, voici les principales annonces de la journée d’hier.

Sans doute la plus symbolique, l’Allemagne a décidé de suspendre la certification du gazoduc Nord Stream 2, symbolique et forte en même temps. Et cette décision ne sera certainement pas sans effet sur le prix du gaz, qui était déjà extrêmement tendu.

Les Etats-Unis ont annoncé des sanctions visant des élites russes et les banques VEB et Promsviazbank. La Grande-Bretagne sanctionne 5 banques, dont Promsviazbank et trois hommes d’affaires russes.

L’UE sanctionne 27 élites et entités russes et limite l’accès aux marchés des capitaux et services financiers européens, et le Canada, le Japon et l’Australie ont également pris des sanctions visant certains ressortissants russes.

Et à côté de cela, toutes les rencontres prévues sont annulées et il n’est pour l’instant plus question de rencontre entre Poutine et Biden, et de nouvelles sanctions seront prises en cas d’aggravation de la situation. Mais cela semble illusoire de croire que ces dernières auront le moindre impact sur l’attitude de Poutine.

A côté du prix du gaz qui devrait rester très élevé, le prix du baril demeure aussi très ferme, on a frôlé les 100 $ pour le Brent hier, ce qui fait craindre évidemment que l’inflation ne décroît pas aussi rapidement que prévu.

Recul de la confiance

Alors que les indices PMI en zone euro ont montré une nette amélioration, l’indice de confiance de la BNB s’est encore tassé concernant la confiance des chefs d’entreprise.

Selon le rapport de la BNB, « dans les services aux entreprises, les entrepreneurs continuent de faire preuve d’hésitation, alternant regain et perte de confiance. Le recul de ce mois-ci est imputable à une importante révision à la baisse des perspectives relatives à la demande générale du marché. Les chefs d’entreprise se sont aussi montrés un peu plus négatifs pour ce qui est de l’évolution attendue de leur propre activité. Le léger repli observé dans l’industrie manufacturière repose, quant à lui, sur une appréciation plus défavorable de la situation actuelle, qu’elle concerne le carnet de commandes total ou le niveau des stocks ».

Ce qui interpellant c’est la divergence par rapport aux autres pays proches de nous, et on peut se poser la question de savoir pourquoi cet écart ? La hausse plus forte de l’inflation, du prix de l’énergie, et des salaires pourrait sans doute en partie expliquer cette divergence d’appréciation.

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