Une prise de conscience qui fait mal

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Les marchés boursiers ont pris la pleine mesure des conséquences d’un conflit en Ukraine, et en particulier les bourses européennes,  sur fond de tension sur les taux aux Etats-Unis et d’incertitudes sur l’attitude de la FED.

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Les marchés boursiers ont pris la pleine mesure des conséquences d’un conflit en Ukraine, et en particulier les bourses européennes,  sur fond de tension sur les taux aux Etats-Unis et d’incertitudes sur l’attitude de la FED.

Hausse de la volatilité

Même si la hausse est quand même contenue, mais l’indice VIX en Europe a connu une hausse sensible suite au regain de tension dans le dossier ukrainien. Et les bourses déjà fragilisées par la remontée des taux ont connu une séance catastrophique, peu de secteurs étant épargnés par cette purge (voir mes commentaires dans l’Echo).

Il faut dire que quand on regarde la carte de l’Ukraine, ce n’est pas juste 100.000 militaires russes postés à la frontière, mais des troupes qui encerclent véritablement le pays.

Conséquence de ces tensions, la bourse de Moscou a sérieusement reculé, comme toutes les bourses, et la Banque centrale a dû intervenir sur le marché des changes pour limiter la baisse du rouble.

Cette hausse de la volatilité est aussi liée à la remontée des taux aux Etats-Unis, et la décision de la Banque centrale de Singapour ne va pas détendre l’atmosphère. Elle a en effet décidé de resserrer les paramètres de sa politique monétaire pour la première fois en sept ans en dehors du cycle.

L’Autorité monétaire de Singapour (MAS), qui gère la politique monétaire en fixant le taux de change, a déclaré qu’elle augmenterait légèrement le taux d’appréciation de sa marge de manœuvre.

Indicateurs PMI divergents

Si je reprends mon tableau publié hier, il faut souligner que le secteur des services souffre, sans surprise avec Omicron et les mesures de restriction qui ne se lèvent que tout doucement. Car rien n’est encore réglé, et la France a connu, par exemple hier, 400 décès en un jour, ce qui est le chiffre le plus élevé depuis avril 2021.

En France, le secteur des services est particulièrement affecté par Omicron mais également par la hausse de l’inflation qui érode le pouvoir d’achat des ménages. Résultat, l’indice composite est aussi en recul, ce qui indique un début d’année poussif.

En Allemagne, les deux indices se redressent avec d’une part un peu moins de pression dans les chaînes d’approvisionnement, ce qui est tout bénéfice pour l’industrie allemande.  Et d’autre part, l’impact d’Omicron sur le secteur des services semble moins pénalisant.

En Grande-Bretagne, les pressions inflationnistes élevées ont pesé sur le secteur des services, et la perspective d’une hausse des taux ne devrait pas améliorer la situation.

Et aux Etats-Unis, l’indice PMI composite de production a très nettement reculé en passant de 57 à 50.8, soit son niveau le plus bas depuis juillet 2020. La production est clairement affectée par Omicron, avec plus de 700.000 contaminations par jour, ce qui provoque une désaffection importante de la main-d’œuvre. Selon les données publiées cette semaine, 8,8 millions de personnes ont déclaré ne pas être au travail pour des raisons liées au coronavirus entre le 29 décembre et le 10 janvier.

L’indice PMI des services a aussi très nettement reculé en passant de 57.6 à 50.9 à cause justement de ces problèmes de main-d’œuvre.

Forte croissance

Même si c’est déjà du passé, mais quand même, les chiffres de croissance pour 2021 ne doivent pas être boudés pour autant. Ainsi, la Corée du Sud a connu une croissance de 4%, soit son taux le plus élevé depuis 11 ans.

Après une hausse de 0.3% au troisième trimestre, elle a connu une forte reprise en affichant une progression de 1.1% au quatrième trimestre grâce surtout aux exportations.

Le gouvernement table pour cette année sur une croissance de 3%, mais Omicron pourrait venir contrecarrer cette prévision en pesant sur la consommation intérieure.

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