L’incertitude chamboule les investisseurs

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A l’approche de la réunion de la FED la semaine prochaine, la nervosité s’amplifie sur les marchés, et en particulier sur les marchés boursiers, avec de nouveau une forte correction de la bourse américaine qui entraine l’Asie dans son sillage ce matin.

Mode Lungo

A l’approche de la réunion de la FED la semaine prochaine, la nervosité s’amplifie sur les marchés, et en particulier sur les marchés boursiers, avec de nouveau une forte correction de la bourse américaine qui entraine l’Asie dans son sillage ce matin.

Bourses indécises

La crainte d’un resserrement monétaire continue de peser sur les bourses avec en toile de fond toujours le dossier ukrainien. Alors que la bourse américaine avait évolué en territoire positif pratiquement toute la séance, elle a très nettement décroché en fin de séance, le doute dominant.

Et même si les rendements obligataires aux Etats-Unis se sont un rien détendus, la perception reste négative dans l’attente de cette réunion de la FED qui devrait préciser un peu plus ses intentions.

Même la hausse des inscriptions hebdomadaire au chômage n’a pas eu d’impact, alors que cette hausse aurait dû être perçue comme un certain frein à une politique monétaire trop restrictive.

Car sous l’effet d’Omicron, on assiste à une remontée, contenue mais remontée quand même, de ces inscriptions, qui ont augmenté de 55.000 d’une semaine à l’autre pour s’inscrire à 286.000. Et c’est un chiffre parmi d’autres qui montre qu’Omicron pèse en ce début d’année sur l’activité économique aux Etats-Unis, ce qui devrait inciter la FED à une certaine retenue.

L’inflation de retour ?

J’évoquais la fin possible de la déflation au Japon ce mardi, et l’indice CPI général publié ce matin confirme la tendance observée le mois passé. Avec un taux à 0.5%, il s’agit du niveau le plus élevé depuis février 2020.

Mais si l’on regarde le taux d’inflation hors énergie, on demeure encore largement en-dessous de 0%, ce qui implique que l’on ne doit pas s’attendre au moindre changement de politique monétaire de la part de la BOJ.

A propos de taux, et après la décision d’hier, la Banque centrale de Chine a encore annoncé une baisse de taux. Il s’agit des taux de prêts de facilité pour les banques qui ont été réduits de 0.10% pour s’inscrire à 2.95% pour le taux au jour le jour, à 3.10% pour celui à 7 jours, et à 3.45% pour celui à un mois.

Profondes divisions

C’est ce qui ressort très clairement des minutes de la dernière réunion de la BCE. Et ce qui ne surprendra plus personne quand on observe les commentaires de certains depuis cette réunion. Sans que cela transparaisse dans ces minutes, 5 des 25 membres du Comité de la BCE s’étaient opposés aux décisions de cette réunion.

Et évidemment la question de l’évolution de l’inflation est le point de friction, et « il a été mis en garde qu’un scénario d’inflation ‘élevée plus longtemps’ ne pouvait être exclu . Pour 2023 et 2024, l’inflation selon la prévision de base est déjà relativement proche de 2% et, considérant les risques haussiers, elle pourrait facilement revenir au-delà de 2% ». Ce qui tranche avec les derniers propos de Christine Lagarde qui continue d’évoquer un reflux de l’inflation cette année.

Et pourtant pour le moment rien n’indique un reflux. Ainsi, les prix à la production en Allemagne ont encore augmenté avec une hausse d’un mois à l’autre de 5%, hausse record. Avec comme conséquence que le taux annuel s’est inscrit à 24.2%, ce qui constitue aussi un record.

Encore un peu attendre

Voilà comment on pourrait peut-être définir l’état d’esprit des deux réunions des Banques centrales qui se sont tenues hier. D’un côté, la Banque centrale de Norvège, qui a donc laissé son taux inchangé, tout en maintenant son intention de poursuivre son resserrement monétaire à l’avenir. Mais compte tenu des restrictions imposées à cause d’Omicron, elle préfère observer une pause.

D’un autre côté, la Banque centrale de Turquie a aussi laissé son taux inchangé à 14%, mettant ainsi fin à un cycle d’assouplissement peu orthodoxe et agressif. Ce qui a permis une pause pour la livre turque. Et il semblerait même qu’elle observe une pause pendant quelques mois avant d’envisager de nouvelles mesures.

Forte révision à la baisse

Le gouvernement tchèque a fortement revu à la baisse ses prévisions de croissance à cause de la hausse des prix de l’énergie et des problèmes dans les chaînes d’approvisionnement.

Après une croissance de 2.9% en 2021, il ne table plus que sur une croissance de 3.1% en 2022 contre une précédente estimation à 4.1%. Mais par contre, pour 2023, il estime cette croissance à 3.1% contre 2.2% précédemment.

En cause donc en partie la hausse de l’inflation qu’il anticipe maintenant à 8.5% contre 6.1% précédemment pour 2022.

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