Nous terminons l’année sur des thèmes qui vont inéluctablement dominer l’année 2022, à savoir la vaccination, les contaminations et ses conséquences, en particulier dans les chaînes d’approvisionnement, le ralentissement en Chine et l’inflation.
On prend les mêmes et on recommence ?
Nous terminons l’année sur des thèmes qui vont inéluctablement dominer l’année 2022, à savoir la vaccination, les contaminations et ses conséquences, en particulier dans les chaînes d’approvisionnement, le ralentissement en Chine et l’inflation.
Vaccination
S’il faut retenir évidemment deux choses cette année, c’est d’abord l’ampleur de la vaccination au niveau mondial, mais en même temps l’iniquité dans cette vaccination. Avec comme conséquence l’apparition de nouveaux variants, dont Omicron, qui est en train de rebattre les cartes.
La question de l’impact d’Omicron sur l’économie sera le point d’attention du mois de janvier et le risque d’une paralysie de l’économie est bien réel. Et les signaux d’alarme sont déjà là avec l’avertissement de Samsung Electronics et Micron Technology, deux des plus grands fabricants de puces mémoire au monde, que les restrictions strictes imposées par le Covid dans la ville chinoise de Xian pourraient perturber leurs bases de fabrication de puces dans la région.
Et cet avertissement est important car l’usine de puces mémoire de Samsung à Xian est l’un des plus grands projets étrangers en Chine. Le géant technologique dispose de deux lignes de production à Xian pour fabriquer des produits NAND, qui représentent 42,5 % de sa capacité de production totale et 15,3 % de la capacité de production mondiale globale.
Ralentissement en Chine
C’est une grande surprise de l’année 2021 et en particulier la volonté des autorités de brider et de reprendre le contrôle dans un certain nombre de secteurs, peu importe les conséquences économiques.
Mais l’année se termine sur une petite note positive avec une hausse des indices PMI, mais attention des indices officiels qu’il faut toujours prendre avec précaution.
L’indice PMI manufacturier s’est très légèrement redressé en passant de 50.1 à 50.3, en restant donc encore très, trop d’ailleurs, proche du seuil des 50. Et le seuil est ténu et pourrait être franchi à la baisse à cause des mesures de restriction et des problèmes dans les chaînes d’approvisionnement.
L’indice PMI des services a progressé un peu plus en passant de 52.3 à 52.7, mais là aussi la situation est dépendante des mesures de restriction et également de l’évolution du marché immobilier. Et sur ce point, les nouvelles ne sont pas positives concernant Evergrande qui n’a, une nouvelle fois, pas honoré un remboursement.
C’est pour l’ensemble de ces raisons que la bourse de Shanghai fait grise mine par rapport à la bourse américaine et aux bourses européennes.
Performance des bourses
Car il faut quand même souligner la performance exceptionnelle des bourses américaines et européennes cette année, malgré le Covid, et les mesures de restriction, la forte hausse de l’inflation, la remontée des taux d’intérêts, les problèmes dans les chaînes d’approvisionnement, les dégâts provoqués par les changements climatiques, et j’en passe.
Avec une performance particulière du CAC 40 qui va terminer sur un gain de plus de 29%, soit la plus forte hausse parmi les grands indices boursiers mondiaux. En affichant en plus, un niveau historique et sa meilleure performance annuelle depuis 1999.
Inflation toujours
La hausse de l’inflation a surpris tout le monde, ainsi que son ampleur et sa durée. Le temporaire s’éternise, et les Banques centrales ont commencé timidement à resserrer leur politique monétaire.
Un exemple parmi d’autres, l’inflation en Espagne est passée de 5.5% en novembre à 6.7% en décembre en taux annuel, soit son niveau le plus élevé depuis 1989.
Et il faudra du temps pour que cette inflation reflue, ce qui devrait inciter les Banques centrales à accélérer leur resserrement monétaire. Et le directeur de la Banque centrale des Pays-Bas, Klaas Knot, a été très clair hier à ce sujet en déclarant « on peut dire sans risque que nous sommes très, très proches de la mission accomplie. Les risques pour l’inflation sont clairement orientés à la hausse »
L’euro
Alors que l’euro fête ses 20 ans, occasion pour faire un petit bilan, il n’a pas affiché pour autant cette année une très bonne performance par rapport à la majorité des devises. Avec une exception, mais une exception de taille dont j’ai déjà suffisamment parlé.
Et il faut même revenir au mois de mai 2015 pour retrouver un niveau de l’euro aussi faible par rapport au franc suisse.
Il y aurait encore beaucoup de choses à dire sur cette année 2021, pleine de contrastes et d’ambiguïtés. Et je pourrais reprendre les propos de Cioran ; « le règne de l’évidence tire à sa fin : quelle vérité claire vaut la peine d’être énoncée ? Ce qui peut se communiquer ne mérite pas que l’on s’y arrête ».
Le jour se lève et la température est totalement anormale pour un 31 décembre, encore une anomalie de cette année, et pourtant il faut espérer que la prise de conscience sur le risque climatique s’amplifie et se concrétise.
C’est le vœu que je formule pour cette nouvelle année, et je vous souhaite un excellent réveillon et une excellente année 2022. Et on se retrouve lundi pour de nouveaux commentaires et mardi pour mes prévisions pour l’année 2022.