Une course contre la montre est engagée

Mode Expresso

Nous allons devoir vivre de nouveau dans les prochains mois avec des mesures de confinement et déconfinement, qui vont peser sur l’activité économique par intermittence, ce qui va encore retarder le retour à une certaine normalité dans les chaînes d’approvisionnement.

Mode Lungo

Nous allons devoir vivre de nouveau dans les prochains mois avec des mesures de confinement et déconfinement, qui vont peser sur l’activité économique par intermittence, ce qui va encore retarder le retour à une certaine normalité dans les chaînes d’approvisionnement.

Deux exemples

La Chine est un peu un cas à part car ils pratiquent la politique de zéro Covid, ce qui implique des mesures radicales et immédiates.

Ainsi, la province de Zhejiang est actuellement touchée par des contaminations, avec comme conséquence qu’au moins 20 sociétés cotées en bourse ont cessé leurs activités, que des dizaines de milliers de citoyens ont été placés en quarantaine, et que certains vols intérieurs ont été suspendus.

Cette province est dotée d’un important secteur industriel dont une grande partie de la production est destinée à l’exportation. Et si ce genre de situation est amenée à se répéter dans les semaines qui viennent cela ne sera pas sans conséquence pour le commerce international.  

Mais un deuxième exemple montre que la situation se dégrade très vite. En Norvège, le gouvernement a annoncé une série de mesures de restriction après avoir enregistré des records en termes de nouvelles infections au Covid-19 et d’hospitalisations, en partie à cause de la propagation de l’Omicron, qui devrait devenir le variant dominant dans les prochains jours.

Selon l’l’Institut norvégien de santé publique « si des mesures efficaces ne sont pas mises en place, la nation de 5,4 millions d’habitants risque de connaître entre 90 000 et 300 000 nouveaux cas de Covid-19 par jour à partir de début janvier ».

La couronne norvégienne, déjà affaiblie par la baisse du prix du baril, s’est encore un peu plus tassée après les mesures du gouvernement, et cela alors que la hausse des taux de la part de la Banque centrale pourrait être contrecarrée par ces mesures qui vont inéluctablement peser sur l’économie.

Avec le premier décès suite au variant Omicron hier en Grande-Bretagne et alors que ce dernier serait déjà responsable de 40% des contaminations à Londres, les marchés financiers ont plongé dans le doute avec un recul des bourses, une baisse du prix du baril, et un reflux des taux.

Malgré tout…

Selon le dernier baromètre de ManpowerGroup, les employeurs belges prévoient de maintenir les embauches au premier trimestre 2022. Selon ce baromètre, la prévision nette d’emploi s’élève à +34%, soit son niveau le plus élevé depuis le lancement de ce dernier.

Même si l’incertitude est grande comme je viens de le souligner, Philippe Lacroix, Managing Director de ManpowerGroup BeLux se montre confiant. «  Plusieurs raisons nous poussent à rester confiants, alors que la troisième dose de la campagne de vaccination devrait s’accélérer. Premièrement, notre économie a retrouvé son niveau de croissance d’avant la crise et poursuit sa transformation rapide. Notre enquête montre que la demande pour les profils digitaux n’a jamais été aussi élevée, les employeurs du secteur ‘IT, Technologie, Télécoms, Communication & Médias’ ‘rapportant la Prévision Nette d’Emploi la plus forte de tous les secteurs sondés (+53%). Deuxièmement, les intentions de recrutement sont positives dans tous les secteurs sondés, avec des prévisions très encourageantes dans les secteurs des Banques et assurances, de la Construction, du Commerce et de la Supply Chain & Logistique ou de l’Industrie manufacturière ».

Et selon ce baromètre, les perspectives d’emploi sont également très positives dans tous les 40 pays sondés. Avec un taux de +47% pour les Pays-Bas et l’Irlande en tête pour l’Europe, contre un taux de +16% pour la Grèce en queue de peloton. Et un taux de +41% pour les Etats-Unis, mais seulement de +11% pour le Japon.

Si ces chiffres sont évidemment très encourageants, ils sont aussi en partie le signal que l’on pourrait avoir des tensions sur les salaires, ce qui pourrait alors impliquer le risque de voir l’inflation s’ancrer durablement dans les économies. C’est déjà le cas aux Etats-Unis, et c’est donc dans ce contexte que la FED se réunit ce mardi et mercredi. Mais Omicron fait planer un doute énorme sur les perspectives et rend particulièrement compliqué les prévisions.

Nouvelle baisse de taux ?

Suite à des rumeurs que la Banque centrale de Turquie pourrait encore réduire de 100 bp son taux directeur lors de sa réunion de jeudi, hier, la livre turque a touché un nouveau niveau historique. Elle a perdu un moment 7% de sa valeur par rapport au dollar avant de se reprendre un peu après une intervention de la Banque centrale.

Conséquence, les fameux  swaps sur défaillance de crédit (CDS) à cinq ans ont augmenté, et selon un modèle S&P largement basé sur les niveaux des CDS, connu sous le nom de Market Derived Signal Score, les marchés des CDS s’attendent actuellement à une dégradation de deux crans de la note de la Turquie.

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