L’attitude de la FED reprend le dessus

Mode Expresso

Comme si l’émergence du variant Omicron ne suffisait pas, il a fallu que Powell change sa vision sur la hausse de l’inflation, ce qui a relancé la perspective d’une accélération du tapering, ce qui n’a pas plu à la bourse américaine.

Mode Lungo

Comme si l’émergence du variant Omicron ne suffisait pas, il a fallu que Powell change sa vision sur la hausse de l’inflation, ce qui a relancé la perspective d’une accélération du tapering, ce qui n’a pas plu à la bourse américaine.

Transitoire plus vraiment

En reconnaissant, d’une part que les risques d’une inflation élevée avaient augmenté et d’autre part que l’aspect transitoire de l’inflation n’était plus le terme approprié, Powell a clairement plombé l’ambiance sur les bourses américaines.

En réponse à une question sur l’aspect transitoire de l’inflation, sa réponse a été sans ambiguïté, « c’est probablement le bon moment pour retirer ce mot ».

En dehors de la réaction sur les bourses, déjà fragilisées par les doutes sur l’efficacité des vaccins sur le nouveau variant, ce propos, qui annonce une accélération des réductions de rachats d’actifs, a provoqué surtout un resserrement du différentiel entre le rendement du treasury 2 ans et 10 ans.

Et la journée d’hier a été marquée par ce questionnement sur le côté transitoire ou pas aussi avec les chiffres d’inflation en zone euro.  Le taux d’inflation en zone euro s’est en effet envolé à son niveau le plus élevé depuis le début de cette indice, soit depuis 25 ans.

Alors que l’on attendait un taux de 4.5% en novembre, il s’est envolé à 4.9% et le Core CPI à 2.6% au lieu de 2.3%. La situation de la BCE est encore plus compliquée que celle de la FED, car elle a déjà annoncé que le programme PEPP se terminerait bien en mars 2022. Mais que faire si la pandémie repart avec le variant Omicron et si l’inflation demeure aussi élevée ?

Croissance soutenue

La Belgique a retrouvé son niveau d’avant crise, selon les estimations de la BNB. Le PIB a progressé de 2% d’un trimestre à l’autre, soit un taux de 4.9% par rapport au troisième trimestre de 2020.

Cette forte croissance au troisième trimestre a clairement été tirée par les dépenses de consommation des ménages qui ont été soutenues grâce à l’assouplissement des mesures de restriction (ce qui pose évidemment des questions pour la suite). Les dépenses des administrations ont aussi contribué positivement à cette hausse, alors que les investissements des entreprises et les exportations nettes ont pesé négativement sur cette croissance.

Mais évidemment la question de l’impact des nouvelles mesures de restriction se pose en Belgique, mais pas seulement. En Allemagne, alors que les problèmes dans les chaînes d’approvisionnement affectent particulièrement l’industrie allemande, les nouvelles mesures de restriction vont en plus peser sur la consommation. Sans tabler sur une récession au quatrième trimestre, les instituts allemands tablent sur une stagnation, ce qui va encore retarder le moment où l’Allemagne va retrouver son niveau d’avant crise.

L’Asie retient son souffle

Alors que la région commençait tout doucement à lever les mesures de restriction et que l’on constatait des améliorations dans les chaînes d’approvisionnement, le variant Omicron fait planer une sérieuse menace.

Car si les indices PMI manufacturiers se sont redressés en Asie, cette reprise était déjà à la base fragile car hypothéquée en partie par la hausse des coûts et aussi par la faible croissance en Chine.

J’avais d’ailleurs raison de prendre avec des pincettes l’indice PMI manufacturier officiel en Chine, car l’indice PMI manufacturier calculé par Markit a reculé à 49.9 contre 50.6 le mois précédent. Cet indice montre que la reprise est très fragile en Chine et que le moindre accroc pourrait faire reculer la production industrielle.

Heureusement, dans les autres pays, ces indices s’améliorent ou au moins se stabilisent. Et ils se sont aussi améliorés au Japon en passant de 53.2 à 54.5, et en Inde en passant de 55.9 à 57.6, soit son niveau le plus élevé depuis 10 mois.

Corrélation flagrante

La corrélation entre l’évolution du prix du baril et le couronne norvégienne n’est plus à démontrer, mais elle est encore plus évidente ces derniers jours.

La chute du prix du baril, chute d’ailleurs bien plus importante que la correction sur les bourses et qui pourrait inciter l’OPEP+ à mettre une pause dans sa hausse de sa production, a en effet entrainé une correction très significative de la couronne norvégienne par rapport à l’euro.

Dans le tableau mensuel, il y a évidemment la chute de la livre turque (avec un nouveau record à la baisse par rapport au dollar). Il faut aussi souligner que l’euro n’a pas reculé seulement par rapport au dollar mais par rapport à la majorité des devises.

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