Les bourses avaient espéré pouvoir se reprendre un peu, mais les annonces des fermetures de plus en plus nombreuses des frontières, dernière en date celles du Japon, risquent de plomber à nouveau les marchés financiers.
Le confinement nous menace de nouveau
Les bourses avaient espéré pouvoir se reprendre un peu, mais les annonces des fermetures de plus en plus nombreuses des frontières, dernière en date celles du Japon, risquent de plomber à nouveau les marchés financiers.
L’heure du bilan
Même si les Banques centrales se montrent modérément positives en pointant le fait qu’avec la vaccination nous ne sommes plus dans la même situation qu’au moment de l’émergence du variant Delta, les inquiétudes demeurent élevées sur les conséquences du variant Omicron.
La journée de vendredi a vu évidemment les bourses chuter lourdement, ce que certains ont appelé en boutade le « Red Friday », entrainées par la chute du secteur du tourisme et du transport aérien essentiellement. Et l’annonce ce matin de la fermeture de ses frontières par le Japon a directement entrainé une forte correction du Nikkei. Mais preuve d’une certaine retenue, l’indice VIX pour l’indice Eurostoxx est loin de ses niveaux de 2020 au moment de la période de confinement, même s’il a nettement augmenté vendredi.
En dehors de la chute des bourses, il faut mettre en exergue la baisse des rendements obligataires mais dans une proportion encore limitée, et la légère baisse du dollar. Mais s’il y a deux mouvements sur les devises à mettre plus particulièrement en avant, c’est clairement d’abord la hausse du yen mais surtout celle du franc suisse qui a dépassé, par rapport à l’euro, son niveau de 2020.
Mais le mouvement le plus spectaculaire a été sans contexte la chute du prix du baril, impacté par les craintes d’un fort recul de la demande si les frontières se referment ce qui plomberait à nouveau le secteur aérien. L’OPEP+ a d’ailleurs décidé de postposer sa réunion qui devait se tenir cette semaine pour prendre le temps d’évaluer la situation et de mesurer les impacts sur la demande.
A ce stade les questions sont nombreuses sur ce nouveau variant alors que les contaminations au variant Delta continuent d’augmenter fortement. Et à côté des questions sanitaires se posent les questions de l’attitude des Banques centrales, et les conséquences économiques.
Léger mieux au Japon
Alors que le Japon se referme, l’économie commençait à montrer des signes de reprise. Ainsi, les ventes de détail, après une hausse de 2.8% en septembre, ont connu une hausse de 1.1% en septembre. Soit une hausse de 0.9% en octobre par rapport à l’année passée.
Mais cette reprise est timide et les consommateurs japonais ont toujours peur de sortir et cette peur bride toujours les dépenses des ménages. Et c’est pour tenter de relancer ces dernières que le nouveau gouvernement a annoncé un plan de 490 milliards de dollars qui comprend des versements en espèces aux ménages avec enfants. Mais si de nouvelles mesures de restriction sont imposées ces aides n’auront aucun effet sur la consommation.
La valse de certaines devises
Evidemment encore et toujours la livre turque, qui après une légère reprise, tutoie de nouveau ses records après qu’Erdogan ait réaffirmé sa vision des taux bas.
Le rand sud-africain a été malmené depuis l’annonce de l’apparition sur son territoire du variant Omicron et que l’Afrique du Sud a été pointée du doigt à cause d’un taux de vaccination extrêmement faible qui a entrainé ces mutations.
Alors que la couronne norvégienne s’était nettement reprise avec la hausse du prix du baril et la décision de la Banque centrale de remonter ses taux, elle se prend de plein fouet la chute du prix du baril.