Le variant B.1.1.529 infecte les marchés financiers

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Voilà ce que tout le monde craignait et voulait par-dessus tout éviter, l’apparition d’un nouveau variant du Covid, résultat de nombreuses mutations et potentiellement plus résistant aux vaccins, et qui pourrait donc faire craindre une nouvelle pandémie.

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Voilà ce que tout le monde craignait et voulait par-dessus tout éviter, l’apparition d’un nouveau variant du Covid, résultat de nombreuses mutations et potentiellement plus résistant aux vaccins, et qui pourrait donc faire craindre une nouvelle pandémie.

Nouveau variant

Si les bourses asiatiques affichent de fortes chutes, c’est à cause uniquement de l’annonce de la découverte d’un nouveau variant en Afrique du Sud, au Botswana et à Hong Kong. Car s’il s’avère plus contagieux et/ou plus résistant, et la crainte est grande de voir les pays se refermer les uns après les autres, ce qui a déjà commencé avec la suspension des vols entre la Grande-Bretagne et l’Afrique du Sud.

Ce nouveau variant, B.1.1.529, semble se propager très rapidement. En moins de 2 semaines, il domine maintenant toutes les infections suite à une vague Delta dévastatrice en Afrique du Sud (nouveau variant bleu, maintenant à 75% des derniers génomes et bientôt à 100%).

Cette perspective a aussi pesé sur les rendements obligataires, et sur le prix du baril, et ce n’est donc pas la décision de Biden qui a joué. Car si les frontières se referment cela signifie que le tourisme et l’aviation seront de nouveau impactés avec une baisse de la demande en pétrole.

Cette découverte est une très mauvaise nouvelle alors que l’Europe est confrontée à une quatrième vague dont la vitesse de propagation est effrayante, et après l’Autriche et la Slovaquie, c’est au tour de la République Tchèque d’instaurer un nouveau confinement. La seule question à ce stade étant « à qui le tour après ? ».

Nous allons devoir appliquer la maxime de Winston Churchill « si vous traversez l’enfer, continuez ». Et inutile de préciser que les bourses européennes seront rouge vif ce matin.

Après l’indice IFO

C’est au tour de l’indice GfK, qui mesure le moral des consommateurs allemands, de reculer sensiblement. Ce moral est bien évidemment affecté par la hausse des contaminations et de la crainte de nouvelles mesures de restriction. Mais il est aussi affecté par la hausse des prix qui vient toucher leur pouvoir d’achat.

Cela renforce bien évidemment la perspective de voir la croissance en Allemagne au quatrième trimestre faire du surplace surtout dans la perspective de nouvelles mesures de restriction.

Et cela complique encore un peu plus la situation pour la BCE, BCE qui a reconnu dans les minutes de sa dernière réunion « que les données disponibles en décembre ne résoudraient pas toutes les incertitudes entourant les perspectives d’inflation à moyen terme ». Et que donc « il a été jugé important que le Conseil des gouverneurs conserve une marge de manœuvre suffisante pour permettre de futures actions de politique monétaire, y compris au-delà de sa réunion de décembre ».

Ces minutes confirment que même si l’inflation mettra plus de temps à se résorber, la BCE ne devrait pas agir trop rapidement. Et ça c’était évidemment avant l’annonce de la découverte d’un nouveau variant qui pourrait venir tout bousculer.

La Banque centrale de Suède, qui tenait sa réunion hier, a une approche similaire à celle de la BCE. Elle a laissé son taux inchangé et table aussi sur une décrue de l’inflation l’année prochaine. Dans ce contexte, elle ne voit pas de raison d’augmenter ses taux avant la fin de 2024.

Ce qui signifie qu’elle pourrait même agir plus tard que la BCE, ce qui pourrait encore accentuer les pressions sur la couronne suédoise, alors que cette dernière a été lourdement affectée par les turpitudes politiques.

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