La Banque du Canada donne la tendance

Mode Expresso

Il est déjà acquis que la BCE ne suivra pas la Banque centrale du Canada (BoC), qui a annoncé la fin de son programme de rachats d’actifs ainsi que la hausse des taux courant de l’année prochaine.

Mode Lungo

Il est déjà acquis que la BCE ne suivra pas la Banque centrale du Canada (BoC), qui a annoncé la fin de son programme de rachats d’actifs ainsi que la hausse des taux courant de l’année prochaine.

Le ton est vraiment donné

Avant la FED, la BoC a annoncé qu’elle arrêtait son programme de rachats d’actifs et qu’elle pourrait procéder à une hausse de ses taux dès le mois d’avril 2022, prenant tout le monde de court.

Pour justifier cette annonce, le gouverneur a déclaré « nous nous attendons maintenant à ce que les capacités inutilisées soient absorbées plus rapidement, ce qui signifie que nous envisagerons de relever les taux d’intérêt plus tôt que prévu ».

Comme le montre le graphique, le rendement de l’obligation canadienne à 2 ans a sensiblement progressé dans cette perspective, même si le gouverneur a précisé que la hausse des taux interviendrait entre avril et septembre 2022, se laissant un peu de latitude.

La BoC a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour cette année à 5.1% contre 6%, mais, ce qui explique son changement de politique, estime que l’inflation devrait grimper à 4.8% au quatrième trimestre.

Si elle met un terme à son programme de rachat dès le 1er novembre, pour autant elle continuera à acheter des obligations pour remplacer celles arrivant à échéance.

Pas de surprise

La BCE ne surprendra personne en laissant ses taux inchangés, mais aura sans doute plus de mal à convaincre les marchés qu’elle ne pourra pas ignorer encore longtemps la hausse de l’inflation et surtout des anticipations d’inflation.

Même si le fait que l’inflation est en partie temporaire, la BCE devra tenir compte de la forte hausse de cette fin d’année. Mais les discussions les plus importantes seront repoussées à décembre au moment du rééquilibrage du programme de rachat d’actifs. En attendant, Christine Lagarde devrait confirmer que le PEPP devrait se terminer comme prévu en mars 2022, et que la question du rééquilibrage ne doit surtout pas être interprétée comme un tapering.

Totalement à contre-courant

La BOJ évoluera à contre-courant des autres Banques centrales encore un bon moment car elle estime que l’inflation restera largement en dessous des 2% pendant encore au moins deux ans.

Elle a donc laissé ses taux inchangés ainsi que son programme de rachat et a revu à la baisse ses prévisions de croissance et d’inflation. Concernant l’inflation, elle table désormais sur un niveau de 0% en mars 2022 contre un niveau de 0.6% précédemment. Cette révision est justifiée pour des raisons techniques, mais surtout à cause de l’atonie de la demande intérieure.

Révision à la hausse

En Grande-Bretagne, le ministre des finances s’est par contre montré très confiant en annonçant une révision à la hausse de la croissance cette année à 6.5% contre 4% en mars.

Compte tenu de la nette amélioration de l’économie, le déficit devrait être moindre que prévu, ce qui signifie que le gouvernement devra moins emprunter que prévu initialement. Résultat, le rendement de l’obligation à 2 ans a nettement reflué, voir graphique, malgré des anticipations d’inflation qui restent très élevées pour cette année.

Le variant Delta, la cause du recul

Cet après-midi sera publié le PIB au troisième trimestre aux Etats-Unis et il devrait marquer un net ralentissement à cause du variant Delta. On attend, en taux annualisé une croissance de 2.7%,mais ce chiffre ne tient pas compte du fort creusement du déficit commercial publié hier (voir graphique) suite à un effondrement des exportations.

Après un taux de croissance annuel de 6.7%, le recul du PIB sera donc très marqué et en grande partie à cause des dépenses de consommation qui ont stagné au troisième trimestre.

Une grande partie de cette atonie a été causé par le variant Delta, ce qui signifie que le quatrième trimestre devrait connaitre un rebond pour autant que les problèmes dans les chaînes d’approvisionnement ne s’aggravent pas.

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