Le tapering est maintenant intégré

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Pas à pas, et même de minutes en minutes, en parlant des minutes des réunions de la FED, le tapering de la FED se rapproche inexorablement, surtout après les chiffres

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Pas à pas, et même de minutes en minutes, en parlant des minutes des réunions de la FED, le tapering de la FED se rapproche inexorablement, surtout après les chiffres d’inflation.

Toujours l’inflation

Comme le montre le graphique, pas de répit sur le front de l’inflation aux Etats-Unis, qui a augmenté de 0.4% en septembre après une hausse de 0.3% en août, soit un taux annuel à 5.4% contre 5.3%. Si l’on prend, le Core CPI, il a progressé de 0.2% d’un mois à l’autre, soit un taux annuel inchangé à 4%.

Même si pour certains membres de la FED le caractère temporaire de la hausse de l’inflation demeure, le consensus est plutôt sur une hausse plus globale. Et il ressort donc très clairement des minutes de la dernière réunion l’intention de commencer à réduire les rachats d’obligations. On peut en effet lire « les participants ont généralement estimé que, si la reprise économique restait globalement sur la bonne voie, un processus de réduction progressive qui se terminerait vers le milieu de l’année prochaine serait probablement approprié ».

On devrait donc lors de la prochaine réunion les 2 et 3 novembre avoir une annonce d’un tapering qui commencerait soit mi-novembre, soit mi-décembre, à raison de 15 milliards de dollars par mois pour terminer les rachats dans 8 mois.

Cette perspective n’est évidemment pas une surprise et n’a pas provoqué de réactions dans les marchés, surtout que l’intention de la FED est clairement de laisser ses taux inchangés malgré ce tapering.

Et aussi la hausse des coûts de production

Aux Etats-Unis, les goulets d’étranglement continuent de peser sur les coûts de production et on attend une hausse de 0.5% du PPI hors alimentation et énergie d’un mois à l’autre, soit un taux annuel qui passerait de 6.7% à 7.1%.

En Chine, voir graphique, le PPI en taux annuel est passé de 9.5% à 10.7%, soit le niveau le plus élevé depuis 1996, soit depuis que ces données sont compilées. En cause bien évidemment, la hausse des prix des matières premières et en particulier ceux du pétrole, du charbon et du gaz, mais également les goulets d’étranglement.

Par contre, l’inflation demeure plus contenue en passant de 0.8% à 0.7% en taux annuel et le Core CPI est resté inchangé à 1.2%.

Disruption

En dehors de l’impact sur les coûts, les ruptures dans les chaînes d’approvisionnement impactent lourdement l’économie allemande, et les principaux instituts économiques allemands devraient annoncer une baisse de leurs prévisions de croissance.

Ils ne tableraient plus que sur un taux de 2.4% cette année contre 3.7% précédemment, ce qui ne serait évidemment pas sans effet sur la croissance de la zone euro vu le poids de l’Allemagne. Mais au fur et à mesure que ces goulets d’étranglement seront résorbés, l’Allemagne devrait pleinement en profiter et les mêmes instituts ont revu à la hausse leurs prévisions pour 2022 à 4.8% contre 3.9%.

Ces prévisions pour 2021 sont plus pessimistes que celles du FMI qui table sur un taux de 3.1%, mais se basent sur des données plus récentes comme la chute de la production industrielle et le recul des exportations.

Nouveau record

A la baisse pour la livre turque comme l’illustre le graphique, après qu’Erdogan ait démissionné trois membres du Comité de politique monétaire de la Banque centrale.

Déjà sous pression après la baisse surprise des taux, la livre turque n’a pas supporté un nouveau coup de canif dans l’indépendance, si on peut encore parler d’indépendance, de la Banque centrale.

Par rapport au dollar, elle a perdu 19% de sa valeur depuis le début de l’année, ce qui accentue l’inflation importée dans un contexte marqué par la forte hausse des prix des matières premières.

Yen toujours sous pression

Comme le montre le graphique, le yen demeure sous pression par rapport au dollar, et cela devrait perdurer avec l’annonce de la dissolution du parlement et de la tenue d’élections à la fin du mois.

Le nouveau Premier ministre veut ainsi présenter son programme et maintenir sa majorité tout en ayant la caution de l’opinion publique. Vu la faiblesse de l’opposition et la rapidité des élections, cette dissolution ne devrait pas avoir trop d’impact quand même.

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