Une iniquité insupportable

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Si le FMI a légèrement revu à la baisse ses prévisions de croissance, il a surtout pointé l’iniquité dans l’accès aux vaccins qui est source de déséquilibre économique à long

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Si le FMI a légèrement revu à la baisse ses prévisions de croissance, il a surtout pointé l’iniquité dans l’accès aux vaccins qui est source de déséquilibre économique à long terme.

Iniquité

C’est vraiment le maître mot des dernières prévisions du FMI qui s’inquiète à long terme des conséquences de la faiblesse de la vaccination dans certaines régions du monde. Et le graphique publié par le FMI est criant à cet égard et montre bien le déséquilibre en termes de vaccination.

Du tableau des prévisions, il faut pointer le fait que le FMI a amputé de 1% la croissance aux Etats-Unis, de 0.5% celle de la Grande-Bretagne, et par contre augmenté de 0.5% la croissance en France et en Italie.

Conséquence d’un taux de vaccination très faible, le FMI a aussi réduit de 1.4% la croissance pour la zone ASEAN qui reprend l’Indonésie, la Malaisie, les Philippines, Singapour et la Thaïlande.

L’autre point soulevé par le FMI concerne l’inflation et son économiste en chef, Gita Gopinath, a averti « une grande incertitude entoure les perspectives d’inflation, principalement en raison de l’évolution de la pandémie et de la durée des perturbations d’approvisionnement ». Et dans ce contexte, les banques centrales vont devoir trouver « un juste équilibre entre la lutte contre l’inflation et […] le soutien à la reprise économique », constate Gita Gopinath.

Et la Chine ?

Pas de révision majeure et la situation semble montrer des signes de stabilisation même si les déséquilibres restent importants. Pour preuve que la situation se reprend un peu, les exportations en taux annuel affichent une hausse de 28.1% en septembre contre un taux de 25.6% en août.

Par contre, les importations reflètent les conséquences des mesures de confinement prises dans certaines régions qui ont pesé sur la consommation et n’ont augmenté en taux annuel que de 17.6% contre 33.1% le mois passé.

A propos d’importation, la Chine a importé 32.88 millions de tonnes de charbon en septembre, soit une hausse de 76% par rapport à l’année passée. Cette hausse s’explique parce que les centrales électriques s’efforcent de trouver du combustible pour augmenter la production d’électricité afin d’atténuer la pénurie d’énergie et de reconstituer les stocks avant l’hiver.

Et c’est tout le paradoxe de la situation actuelle, le double paradoxe même. D’une part, en sachant que la production d’électricité en Chine dépend à 70% du charbon, la forte reprise a provoqué une forte demande d’électricité qui oblige les autorités à s’asseoir sur leurs belles promesses de réduire leur empreinte carbone. Et d’autre part, la hausse du prix du gaz, et cela au niveau mondial, fait qu’il est aujourd’hui plus intéressant de produire de l’électricité à partir du charbon.

Et nous sommes donc dans cet énorme paradoxe de voir, à la veille des négociations sur le climat, une augmentation significative des émissions de CO2 à cause du charbon, même en Europe. Car le système européen des ETS faisait que jusqu’à présent les centrales électriques au gaz étaient moins chères à exploiter que leurs équivalents au charbon, en raison du coût supplémentaire des émissions de carbone, mais la situation a changé vers le mois de juillet de cette année. Maintenant avec la flambée du prix du gaz, il devient moins cher de produire avec le charbon, peu importe les conséquences climatiques.

Un pas de plus

Vers la hausse des taux l’année prochaine en Grande-Bretagne après la publication des chiffres du chômage. Le mois de septembre a en effet connu la création de 207.000 emplois, un chiffre record depuis 2014, et le taux de chômage a reculé à 4.5% sur les 3 derniers mois.

Compte tenu des tensions inflationnistes, ce chiffre est venu conforter le scénario d’une hausse des taux déjà bien intégrée comme le montre le graphique.

Forte demande

L’UE a lancé sa première obligation verte qui a fait l’objet d’une demande record. Il s’agit d’une obligation à 15 ans pour un montant de 12 milliards d’euros et qui a fait l’objet d’une demande de plus de 135 milliards d’euros, ce qui en fait le plus grand lancement d’obligations vertes et le plus haut niveau de demande pour une obligation verte à ce jour sur le marché de la dette publique.

Le rendement devrait tourner autour des 0.44%, et c’est une première étape puisque l’UE pourrait émettre jusqu’à 250 milliards d’euros d’émissions, ce qui en ferait le plus grand émetteur d’obligations vertes au monde.

Tant que l’on parle de taux et de rendement, dans un contexte où les taux sont orientés à la hausse, les taux allemands pourraient également être influencés par un éventuel accord pour former un gouvernement. On saura en effet normalement vendredi si les trois partis, à savoir le SPD, les Verts et le FDP, s’engagent dans des négociations pour former une coalition « feu de signalisation ». Or cette dernière pourrait favoriser une augmentation des dépenses publiques, ce qui stimulerait la croissance économique, mais aussi une hausse des rendements obligataires.

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