Pas de surprise évidemment dans la décision de la BOJ de laisser ses taux inchangés et honnêtement ce n’est évidemment …
Quel message de la FED ?
Pas de surprise évidemment dans la décision de la BOJ de laisser ses taux inchangés et honnêtement ce n’est évidemment pas cette décision qui était la plus attendue, mais celle de la FED ce soir.
Statu quo
La BOJ a donc laissé ses taux inchangés à -0.1% comme objectif pour le court terme et à 0% pour le rendement de l’obligation à 10 ans, mais elle s’est montrée moins optimiste concernant les exportations et la production industrielle.
Ces propos résonnent d’autant plus qu’un ralentissement en Chine affecterait encore un peu plus les exportations japonaises. Dans un contexte politique incertain, car après un certain soulagement provoqué par l’annonce de la démission de Sugar, l’incertitude est totale sur le prochain Premier ministre et son programme.
Autres Banques centrales
Pour rester dans les décisions des Banques centrales, la Banque centrale de Suède a aussi laissé ses taux inchangés à 0% et devrait garder ces derniers inchangés pour encore une longue période. Ce qui explique la relative stabilité de la devise par rapport à l’euro comme le montre le graphique.
Par contre, la Banque centrale de Hongrie a procédé à une nouvelle hausse, plus modérée, de son taux, hausse de 0.15% pour le porter à 1.65%. Elle justifie ces hausses compte tenu de la hausse de l’inflation (4.9% alors que l’objectif se situe entre 2% et 4%), de la hausse des salaires, de la hausse des prix des matières premières et du fort rebond de la croissance.
Elle devrait poursuivre son resserrement monétaire par petites touches et également réduire son programme de rachats de façon graduelle. Ces hausses de taux n’ont cependant pas empêché une baisse de la devise (voir graphique), ce qui ajoute une pression inflationniste complémentaire.
Prudence encore
Est en substance le message de l’OCDE lors de la présentation de ses dernières prévisions. Ces prévisions ne sont pas tellement différentes de celles du mois de mai, mais la réduction de la prévision pour les Etats-Unis est compensée par la hausse ailleurs en particulier en zone euro.
Le graphique donne le détail des prévisions, avec une vision toujours optimiste pour la Chine, trop sans doute, un chiffre de 6% pour les Etats-Unis révisé à la baisse de 1%, et des prévisions très positives pour la France et l’Italie.
Malgré ces chiffres encourageants, l’OCDE estime que les mesures de soutien ne doivent pas être abandonnées et que les Banques centrales devront communiquer clairement leurs intentions.
La question de l’inflation demeure un sujet de préoccupation pour l’OCDE car même si Laurence Boone, la cheffe économiste, a déclaré « il y a de fortes probabilités pour que cette poussée d’inflation soit temporaire mais elle pourrait durer plus longtemps que prévu ». Elle met cependant en garde en estimant que « le risque, c’est que, si les prix continuent d’augmenter, alors les consommateurs ajusteront leurs anticipations, ce qui les poussera à demander des hausses de salaires plus importantes. Ce mécanisme pourrait potentiellement créer une boucle entre les prix et les salaires qui s’auto-entretiendrait, déstabilisant ainsi l’économie. Mais pour l’instant, ce n’est pas ce que l’on constate, sauf dans quelques secteurs en tension aux Etats-Unis. Mais même dans le cas américain, il n’y a pas d’enclenchement d’une boucle prix-salaire ».
Cette confiance dans la croissance en Europe se reflète aussi dans l’indice de confiance des consommateurs en Belgique, publié par la Banque Nationale de Belgique, comme le montre le graphique. Cette dernière se redresse sur fond d’amélioration du marché de l’emploi et sur le sentiment que la situation économique devrait poursuivre son amélioration.
En Espagne, c’est la Banque centrale qui se montre aussi plus optimiste et qui a revu à la hausse ses prévisions de croissance. Pour cette année, elle table sur un taux de 6.3% contre un niveau estimé à 6.2% en juin, pour 2022 sur un taux de 5.9% contre 5.8% précédemment et pour 2023 sur un taux de 2% contre 1.8% précédemment.
Evergrande
Information de dernière minute, Evergrande serait arrivée à un accord avec ses créanciers et a procédé à un remboursement de 31 millions de dollars.