Comment va évoluer la communication de la BCE ?

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Les bourses ont repris en deux jours ce qu’elles avaient perdu en un jour, portées par les résultats des entreprises ….

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Les bourses ont repris en deux jours ce qu’elles avaient perdu en un jour, portées par les résultats des entreprises et aussi confiantes dans la continuité des interventions des Banques centrales.

Réunion de la BCE

On a beau être en plein mois de juillet, la BCE tient quand même une réunion de son comité, réunion très particulière puisque marquée sous le sceau de sa nouvelle stratégie et en particulier sur son objectif d’inflation.

Mais les débats risquent d’être tendus et l’unanimité compliquée à trouver tant les divergences sont grandes et que la hausse de l’inflation est perçue comme un risque pour certains.

Cependant, il est très probable que la BCE se laissera du temps et acceptera une hausse temporaire de l’inflation et même qu’elle dépasse légèrement les 2% car comme le soulignait Isabel Schnabel, membre du conseil d’administration de la BCE, « des perspectives d’inflation plus élevées doivent se refléter visiblement dans la dynamique réelle de l’inflation sous-jacente avant de justifier une réévaluation plus fondamentale des perspectives d’inflation à moyen terme ».

Les discussions de ce jeudi ne porteront pas sur l’avenir du programme PEPP qui se termine en mars 2022, mais elles pourraient quand même commencer pour se poursuivre en septembre.

En tout cas, les rachats d’obligations ne faiblissent pas comme le montre le graphique, alors même que les taux longs ont été entrainés à la baisse par le recul des taux longs aux Etats-Unis.

L’élément peut-être le plus important de cette réunion pourrait être le communiqué car Christine Lagarde a promis une communication plus accessible et moins technique. Cependant cette communication rappellera que la BCE continuera de maintenir ses taux bas le temps qu’il faudra et qu’elle adaptera si nécessaire ses instruments en fonction de l’évolution de la situation sanitaire.

Le variant Delta

Entre bonnes nouvelles, l’efficacité des vaccins Pfizer et AstraZeneca contre le Delta, et les mauvaises, un taux de contamination extrêmement élevé, il est très compliqué de mesurer l’impact de ce variant.

Il ressort quand même que plus un pays aura un taux de vaccination élevé, moins il devra appliquer de nouvelles mesures de restriction. Mais comme nous sommes dans un monde globalisé, la vaccination doit atteindre le plus grand nombre et en particulier les pays pauvres pour pouvoir envisager d’éradiquer ce virus.

Compte tenu des nouvelles mesures de restriction, les secteurs du tourisme et aérien mettront plus de temps que prévu à retrouver leurs niveaux d’avant crise, tout comme les pays dont l’économie est fortement tributaire du tourisme.

Ces nouvelles mesures de restriction vont obliger les Banques centrales à garder leur taux bas plus longtemps que prévu, et la réduction des programmes de rachats pourrait être remise en cause comme je l’évoquais mardi.

Et après une phase d’euphorie, où on n’arrêtait pas de revoir à la hausse les prévisions de croissance, nous allons maintenant rentrer dans une phase de révisions à la baisse. Cela a déjà commencé pour les pays asiatiques et le dernier en date c’est la Thaïlande, où la Banque centrale a estimé que le PIB serait amputé entre 0.8% et 2% cette année à cause du variant Delta et de la mise en place des nouvelles mesures de restriction.

Petite satisfaction

Les Jeux Olympiques s’ouvrent demain et les japonais n’ont pas le cœur à cela, mais au moins il y a une petite raison d’espérer grâce à la très bonne tenue des exportations.

Ces dernières ont en effet augmenté de 48.6% en juin en taux annuel (voir graphique), soit une hausse de 23.2% au premier semestre. Dans le détail, elles ont augmenté de 27.7% vers la Chine sur le premier semestre, et de 85.5% vers les Etats-Unis, portées pas les expéditions de voitures, de pièces automobiles et de moteurs.

Les importations ont augmenté de leur côté de 32,7 % en juin en taux annuel, ce qui montre que la demande intérieure se redresse mais reste contrainte par les mesures de restriction qui touchent une grande partie du pays.

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