Les indices PMI en zone euro sont à la fête et saluent le déconfinement et la reprise de l’activité …
Le grand retour des services
Les indices PMI en zone euro sont à la fête et saluent le déconfinement et la reprise de l’activité dans le secteur des services.
La fête des indices
La reprise se mesure aussi bien au niveau des indices PMI manufacturiers que des services en zone euro avec la fin des mesures de restriction, ce qui fait que l’indice composite (voir graphique) a atteint son niveau le plus élevé depuis juin 2006.
Seul bémol constaté par les entreprises, les perturbations de l’offre avec une pénurie de matières premières et de personnel face à une énorme demande.
Il n’y a pas qu’en zone euro que les indices sont à la fête. C’est le cas également aux Etats-Unis où l’indice PMI manufacturier a atteint son niveau le plus élevé depuis octobre 2009. Et même si l’indice PMI des services a reculé à 64.8 contre 70.4, il n’en demeure pas moins le deuxième meilleur niveau depuis le lancement de cet indice en 2009.
Réunion de la BoE
Après les réunions de la FED et de la BCE la semaine passée, ce jeudi se tient la réunion de la BoE, avec la même interrogation sur sa perception de l’évolution de l’inflation.
Le changement de ton de la FED pourrait influencer la BoE même si elle devrait laisser ses taux et son programme de rachats inchangés. Mais on pourrait voir d’autres membres du Comité embrayer sur la position du chef économiste, qui a voté lors de la précédente réunion pour une réduction du programme de rachats.
Certes la hausse de l’inflation n’a rien de comparable à celle observée aux Etats-Unis, puisqu’elle s’établit à 2.1%, mais la Banque centrale table quand même sur un taux de 2.5% cette année avant de revenir à 2% l’année prochaine.
Le scénario qui se dessine est celui d’une remontée des taux au milieu de 2022, ce qui implique que le programme de rachats devrait commencer à se réduire soit encore cette année ou alors début de l’année prochaine.
Suite de l’état du marché immobilier
Hier, j’évoquais le chiffre des ventes de maisons existantes aux Etats-Unis qui marquait un nouveau recul. Or il ressort que les ventes de maisons neuves sont également en recul, ce qui tend à confirmer que le marché s’essouffle.
Les ventes de logements neufs ont chuté de 5,9% en taux annuel, soit le plus bas niveau depuis mai 2020. Mais dans le même temps, le prix moyen d’une nouvelle maison a augmenté de 18.1% sur un an à 374.400 dollars.
Ce recul des ventes est donc en partie lié à la hausse des prix, hausse qui est la conséquence de la forte demande et de la hausse des prix des matières premières, en particulier du bois. Mais aussi clairement à une diminution de la demande qui avait augmenté de façon exagérée avec la période de confinement.
Ce qui signifie que les dépenses résidentielles qui avaient fortement contribué à la forte reprise du PIB devraient être moins un facteur de soutien pour ce dernier lors des prochains trimestres.
Mise en garde de Janet Yellen
Janet Yellen a exhorté le Congrès d’adopter une nouvelle législation sur la limite de la dette, permettant au Trésor de continuer à emprunter, avant que la dernière suspension n’expire le 31 juillet.
Un défaut de la dette « précipiterait une crise financière, il menacerait les emplois et les économies des Américains à un moment où nous nous remettons encore de la pandémie de Covid », a déclaré Yellen.
Le risque selon elle est que le limite soit atteinte au mois d’août alors que le Congrès est en vacances, or si cette limite est atteinte, cela empêchera le Trésor de contracter de nouveaux emprunts. Le gouvernement devra compter uniquement sur les recettes fiscales pour payer ses obligations, ce qui rendra éventuellement impossible le remboursement de certaines dettes.