Ne soyons pas naïfs et ne considérons surtout pas que la Covid est derrière nous, les signaux ne manquent …
Ne pas baisser la garde
Ne soyons pas naïfs et ne considérons surtout pas que la Covid est derrière nous, les signaux ne manquent pas pour rester sur nos gardes.
Signaux inquiétants
Samedi, la Russie a annoncé 13.510 nouveaux cas dont rien que 6.701 pour Moscou. Suite à cette forte aggravation de la situation, le maire de Moscou a annoncé une semaine d’arrêt de travail et la fermeture des bars et restaurants.
En Inde, malgré une diminution des contaminations, le pays a encore connu plus de 3.900 décès en une seule journée.
En Grande-Bretagne, alors que Boris Johnson devait annoncer le 21 juin un déconfinement total, il devrait annoncer un report de ce dernier. En cause, le variant Delta , qui est considéré comme 60% plus contagieux que le variant Alpha, qui a entrainé 7.490 nouveaux cas dimanche, soit une hausse de 50% en une semaine.
Et le taux de vaccination au niveau mondial est largement insuffisant pour éviter une résurgence de la pandémie, comme l’a encore rappelé dernièrement l’OMS.
C’est dans ce contexte que le G7 a assuré que les mesures de soutien devaient être maintenues et qu’il ne fallait pas répéter les erreurs de 2008 et mettre un terme trop rapidement à ces dernières.
Hausse des taux
Il sera certainement encore question d’inflation cette semaine avec la réunion de la FED, même si elle devrait laisser inchangée sa politique monétaire ultra accommodante.
Par contre, vendredi, la Banque centrale de Russie a annoncé une hausse, pour la troisième fois cette année, de 0.50% de son taux pour le porter à 5.50% pour contrer la hausse de l’inflation.
Il faut dire qu’avec un taux d’inflation à 6.15%, le taux le plus élevé depuis octobre 2016, ce dernier est très éloigné de l’objectif de la Banque centrale. Il faut souligner que la baisse du rouble (voir graphique) à cause des nouvelles sanctions imposées ces deux dernières années est en partie responsable de cette hausse de l’inflation. Mais cette série de hausses de taux a un peu diminué la pression sur la devise.
Révisons à la hausse
Après la BCE et le Bureau du Plan, c’est au tour de la Bundesbank d’avoir annoncé des révisions à la hausse de ses prévisions pour l’Allemagne. Au lieu d’une croissance de 3% cette année, elle table sur un taux de 3.7%, pour 2022 de 5.2% au lieu de 4.5% et de 1.7% en 2023 au lieu de 1.8%.
Concernant l’inflation, elle se montre inquiète et voit cette dernière aller à 2.6% cette année contre 1.8% comme précédente estimation, pour revenir à 1.8% l’année prochaine (1.3% précédemment), et 1.7% en 2023 (1.6% précédemment).
La Banque centrale d’Italie a également procédé à une révision à la hausse et table sur un taux de croissance de 5% cette année et de 4.5% l’année prochaine avec un taux d’inflation plus contenu qu’en Allemagne de 1.3% cette année et de 1.2% en 2022.
L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a aussi revu ses prévisions à la hausse et estime que la demande devrait retrouver son niveau d’avant crise d’ici la fin 2022. Et que l’OPEP+ devrait augmenter son offre de 1.4 million de barils par jour à partir de juillet de cette année.
Cette hausse de la demande explique donc la hausse du prix du baril au-delà des 70 $ depuis quelques jours (voir graphique).
Mais cette déclaration de l’AIE va totalement à l’encontre de son rapport publié en mai dernier intitulé « Net Zero by 2050 », dans lequel elle affirme que les investisseurs ne devraient pas financer de nouveaux projets de combustibles fossiles si le monde veut atteindre les objectifs de réduction des émissions à l’origine de la hausse des températures d’ici le milieu du siècle.