Nouvelle mise en garde de la FED

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Le marché de l’emploi aux Etats-Unis devient le reflet des flux et reflux de la pandémie et pourrait …

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Le marché de l’emploi aux Etats-Unis devient le reflet des flux et reflux de la pandémie et pourrait aussi être l’épine dans le pied de Trump qui pourrait l’empêcher de gagner.

Inscriptions hebdomadaires

Entre ceux qui retrouvent leur travail, ceux qui subissent les effets de la seconde vague et ceux qui ne retrouvent pas leur travail, tout cela laisse clairement penser que le marché du travail pourrait mettre des années à se remettre de la pandémie.

Les inscriptions hebdomadaires ont reculé de 60 000 pour atteindre 1.480 millions, mais avec un bond dans les demandes en Californie, qui, avec le Texas et la Floride, a vu une augmentation des nouveaux cas de coronavirus.

En plus, il faut tenir compte du fait que 30,6 millions de personnes recevaient des chèques de chômage au cours de la première semaine de juin, soit environ un cinquième de la population active.

Et l’annonce de 37.077 nouvelles contaminations aux Etats-Unis sur la journée d’hier ne va évidemment pas inverser la tendance.

Dans le même temps, les commandes de biens d’équipement ont rebondi plus que prévu en mai, mais n’ont récupéré qu’une partie des baisses des deux mois précédents.

Ces dernières ont augmenté de 2,3 % le mois dernier après une chute de 6,5 % en avril. Mais la faiblesse de la demande, la hausse des infections et les perturbations de la chaîne d’approvisionnement, qui entravent les investissements des entreprises, constituent un risque pour la reprise économique.

Et si on peut se réjouir, quand on observe le graphique, de la reprise des activités de base comme aller au restaurant ou au salon de beauté, qui laissent présager un rebond économique, cela pourrait aussi contribuer à une nouvelle poussée du virus.

Preuve de la gravité de la situation

La FED a annoncé jeudi qu’elle plafonnera les paiements de dividendes et les rachats d’actions des banques jusqu’au quatrième trimestre au moins, après avoir constaté que ces dernières ont subi d’importantes pertes en capital lorsqu’elles ont été testées par rapport au marasme économique causé par la pandémie de coronavirus.

Dans son analyse, la Fed a constaté qu’elles ont eu du mal à modéliser le ralentissement sans précédent et les programmes de sauvetage qui en ont découlé, ce qui a ajouté de l’incertitude déjà sur la façon dont les banques et l’économie en général se comporteraient dans les mois à venir.

Sans donner le détail, la FED estime que les banques pourraient subir jusqu’à 700 milliards de dollars de pertes sur leurs prêts.

Fort de ce constat, elle a imposé des limites, à savoir que les banques ne peuvent pas verser au troisième trimestre plus de dividende qu’au deuxième trimestre, et les paiements ne peuvent pas dépasser le revenu net moyen des quatre derniers trimestres.

La Fed a également déclaré qu’elle interdisait les rachats d’actions pendant au moins le troisième trimestre.

Baisse de taux

Même si elles commencent à racler les fonds de tiroir, certaines banques centrales disposent encore d’un peu de marge de manœuvre pour baisser leurs taux.

C’est le cas de la banque centrale du Mexique qui a réduit de 0.50% son taux pour le ramener à 5%, son plus bas niveau depuis septembre 2016.

Il faut dire que la région est pour le moment l’épicentre de la pandémie, et que le Mexique va subir une crise inédite avec, selon les prévisions du FMI, une chute de 10.5% de son PIB en 2020.

Comme le montre le graphique, le peso mexicain, après avoir été mis fortement sous pression en début d’année par rapport au dollar, s’est légèrement repris, mais reste très fragile. Comme les autres devises de la région, il reste sous pression compte tenu de l’évolution du virus.

C’est le cas aussi du réal brésilien, voir graphique, et ce ne sont pas les annonces de la banque centrale qui vont réduire les tensions.

Il faut dire qu’après les prévisions du FMI, qui table sur un recul de 9.1% en 2020 contre une première estimation à -5.3%, la banque centrale devait réajuster le tir.

Elle table dorénavant sur un recul de 6.4% du PIB en 2020 et a aussi revu à la baisse ses prévisions d’inflation pour cette année et l’année prochaine.

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