Accord historique, et un grand pas en avant vers une taxation internationale, qui mettra un terme à la course pour …
Un petit pas vers plus d’équité
Accord historique, et un grand pas en avant vers une taxation internationale, qui mettra un terme à la course pour attirer des entreprises en faisant du dumping fiscal.
Accord historique
Les ministres des Finances du G7 se sont mis d’accord sur l’instauration d’un taux plancher d’au moins 15% pour l’imposition des sociétés, et sur le principe du paiement de l’impôt dans les pays où les entreprises vendent leurs biens et leurs services.
Cette taxation devrait permettre de lever plusieurs centaines de milliards d’euros et réduire un peu les inégalités de traitement entre les multinationales et les PME. Cet accord prévoit en échange la fin des taxes nationales sur les services numériques, levées par plusieurs pays européens, et qui visaient particulièrement les multinationales américaines du numérique.
Mais ce n’est qu’une première étape, car cet accord doit maintenant être validé par le G20 et il faudra encore définir précisément quelles sont les entreprises qui seront concernées par cette taxation. Car à ce stade cela reste flou avec comme définition « les plus grandes et les plus profitables ». Le chemin sera long encore.
Comme pour le chômage aux Etats-Unis
Le chemin sera long pour un retour à la normale sur le marché de l’emploi aux Etats-Unis avec des distorsions qui perdurent et perdureront encore. Les créations d’emploi ont été de 559.000 contre 278.000 le mois passé, et le taux de chômage est passé de 6.1% à 5.8% (voir graphique).
La distorsion demeure car, d’un côté il y a encore environ 9.3 millions de personnes au chômage, et d’un autre côté, il y a 8.1 millions d’emploi non pourvus. Cette distorsion fait que le taux d’emploi a légèrement reculé en passant de 61.7% à 61.6%.
Et cette distorsion pourrait encore durer si l’on se base sur une enquête de la Chambre de commerce américaine qui a montré que 61% des chômeurs n’étaient pas pressés de reprendre le travail. Trois personnes sur dix ont déclaré qu’elles ne prévoyaient pas de reprendre le travail cette année, et près de la moitié d’entre elles ont indiqué qu’elles ne prévoyaient pas de retravailler.
Les raisons sont diverses et certaines sont connues et mettront du temps à se résorber comme le problème des gardes d’enfants, les craintes du Covid, et pour certains des chèques de chômage trop généreux. Il faudra sans doute attendre septembre pour voir un retour plus large sur le marché de l’emploi car c’est à ce moment-là que les aides prendront fin et que la réouverture des écoles sera totale.
Ces chiffres ont renforcé le sentiment que la FED n’allait pas changer son fusil d’épaule et garder sa politique monétaire accommodante. Il faudra cependant regarder avec attention les chiffres de l’inflation qui seront publiés jeudi, mais en attendant le dollar a légèrement reculé après ces chiffres et les taux sont restés inchangés.
Hausse des prix des matières premières
Et cela se reflète dans la hausse des importations chinoises qui ont progressé de 51.1% en taux annuel contre un taux de 43.1% le mois passé, et qui affichent le niveau le plus élevé depuis janvier 2011.
Par contre les exportations ont un peu marqué le pas avec un taux annuel de 27.9% contre 32.3% le mois passé, à cause de perturbations provoquées par la Covid dans la province de Guangdong.
Dans le détail et pour avoir une idée de l’importance des montants, les importations de pétrole brut sont les seules à avoir diminué, avec celles de la viande, par rapport à l’année dernière avec un recul de 14.6%. Par contre, les importations de minerai de fer ont augmenté de 3,2 % par rapport à l’année précédente pour atteindre 89,79 millions de tonnes. Celles de cuivre de 2,2 % pour atteindre 445.725 tonnes, de soja de 2,5 % pour atteindre 9,61 millions de tonnes. Et celles de viande ont donc diminué de 3,3 % par rapport à l’année précédente pour atteindre 789.000 tonnes.
Amélioration des perspectives
S&P a annoncé avoir revu à la hausse les perspectives pour le rating AAA de l’Australie qui passent de « négatives » à « stables ». Cette révision est justifiée selon l’agence par le fait que « la réponse politique du gouvernement et le fort rebond économique ont réduit les risques de dégradation des perspectives économiques et budgétaires pour l’Australie ».
L’Australie est l’un des neuf pays au monde à pouvoir se targuer d’une note de crédit “AAA” attribuée par les trois principales agences de notation.
Le dollar australien s’est légèrement renforcé avec cette annonce comme le montre le graphique, mais dans des proportions pas très significatives.
Recul des ventes de détail
En avril ces dernières ont reculé de 3.1% aussi bien dans la zone euro que dans l’UE, mais bien évidemment par rapport à avril 2020, elles ont augmenté de 23.9% dans la zone euro et de 22.4% dans l’UE (voir graphique).
Comment expliquer cette baisse en avril, si l’on prend les chiffres en détail, les ventes pour les « produits non-alimentaires » ont reculé de 5.1%, et celles pour « alimentation, boissons et tabac » de 2%. Ces chiffres sont évidemment le reflet des conséquences des mesures de restriction qui étaient encore d’application au mois d’avril.