Vers l’infini et au-delà

Mode Expresso

Après la pluie, le beau temps, et donc après les périodes de confinement, le déconfinement avec des indices ….

Mode Lungo

Après la pluie, le beau temps, et donc après les périodes de confinement, le déconfinement avec des indices PMI des services qui se reflètent, comme le soleil dans les flaques, et brillent de tous leurs éclats.

Indices des services

Trois zones et trois constats identiques. Comme le montre le graphique, les indices PMI des services dans la zone euro ont poursuivi leur redressement et on peut même parler d’un redressement spectaculaire. Celui en France a ainsi atteint son niveau le plus élevé depuis 2015 et les anticipations sont très nettement orientées à la hausse.

Même constat, voir le graphique, en Grande-Bretagne, où l’indice des services poursuit sur sa lancée, déjà bien entamée, malgré la menace d’un report de la fin du confinement total le 21 juin à cause du variant indien qui se propage.

Et aux Etats-Unis, l’indice ISM non manufacturier, voir graphique, a rebondi et a atteint son niveau historique le plus élevé. Avec un sous-indice des prix qui est à son niveau le plus élevé depuis septembre 2005.

Chiffres du chômage

Mais évidemment, ce qui intéresse les marchés ce sont les chiffres du chômage aux Etats-Unis qui seront publiés cet après-midi. Pour rappel, le chiffre du mois passé avait fortement déçu avec seulement 266.000 créations d’emploi. Il faut donc se montrer très prudent par rapport aux estimations qui tablent sur un taux de chômage à 5.9% contre 6.1% et sur 650.000 créations d’emploi.

Deux indicateurs publiés hier ont renforcé ce scénario positif. Les inscriptions hebdomadaires au chômage qui ont encore reculé de 20.000 pour s’établir à 385.000. Il faut comparer ce chiffre à celui des 6.419 millions du mois d’avril 2020, tout en sachant qu’il faut revenir dans une fourchette comprise entre 200.000 et 250.000 pour parler d’un retour au plein emploi.

Le deuxième indicateur est celui des créations d’emploi dans le secteur privé publié par ADP. Il faut cependant prendre ce dernier avec beaucoup de précaution, car il a déjà fait l’objet de révisions assez brutales d’un mois à l’autre et n’est pas nécessairement le signal d’un bon chiffre des créations d’emploi. Selon donc ADP, les créations d’emploi dans le secteur privé ont été de 978.000 en mai, soit la plus forte hausse depuis juin de l’année dernière.

Mais les données du mois d’avril ont été révisées à la baisse et font état de 654. 000 emplois créés au lieu des 742.000 initialement annoncées.

Mais la prudence est de mise car ce rapport a surestimé les gains de créations dans le rapport sur l’emploi d’avril, après avoir sous-estimé la croissance pendant une grande partie de la reprise de l’emploi.

« Les incohérences comparant les données de l’ADP et du gouvernement rendent très difficile l’utilisation des chiffres de l’ADP pour prédire les premières impressions des données du gouvernement », a déclaré Daniel Silver, économiste chez JPMorgan à New York.

Chute encore et toujours

J’ai envie de reprendre la devise de Buzz l’Eclair « vers l’infini et au-delà » pour parler du graphique de l’évolution de la livre turque par rapport au dollar.

La baisse de l’inflation n’a pas empêché la poursuite de la chute de la devise, car d’une part, ce recul est trop faible et d’autre part sans doute provisoire. L’inflation a progressé de 0.89% d’un mois à l’autre pour revenir à 16.59% en taux annuel après avoir touché son niveau le plus élevé depuis la mi-2019 de 17.14%. Mais ce recul est sans doute lié en partie aux nouvelles mesures de confinement qui ont pesé sur l’activité et sur les prix et ces derniers devraient repartir à la hausse.

Mais la devise subit essentiellement l’impact très négatif des déclarations d’Erdogan, et la fonte des réserves de change de la Banque nationale se poursuit avec une diminution de 12.44 milliards la semaine passée.

Hausse des prix alimentaires

Comme le montre le graphique, la hausse des prix des produits alimentaires ne s’arrête pas, au contraire, puisqu’elle affiche sa hausse la plus rapide depuis plus de dix ans d’un mois à l’autre, selon la FAO.

Tous les produits ont connu une hausse des prix et en taux annuel l’indice global indique une hausse de 39.7% en mai. Les prix des céréales ont augmenté de 6,0 % en mai et de 36,6 % en taux annuel. Les prix du maïs ont flambé pour atteindre une hausse de 89,9 % sur un an.

L’indice du sucre a enregistré une hausse de 6,8 % d’un mois à l’autre, en grande partie en raison des retards de récolte et des inquiétudes quant à la réduction des rendements au Brésil, premier exportateur mondial de sucre.

L’indice de la viande a augmenté de 2,2 % par rapport à avril, les cotations de tous les types de viande étant soutenues par l’accélération des achats d’importations par les pays d’Asie de l’Est, principalement la Chine.

Les prix des produits laitiers ont augmenté de 1,8 % sur une base mensuelle et de 28 % par rapport à l’année précédente.

Dans le même temps, la FAO donné ses prévisions pour la production qui devrait connaitre une hausse de 3.7% pour le maïs et de 1.4% de pour le blé.

Statu quo

La RBI (Banque centrale indienne) a décidé de laisser ses taux inchangés à leurs niveaux records, à 4% pour son taux de prêt et à 3.5% pour son taux d’emprunt, compte tenu des risques que font peser la deuxième vague. Et elle a réitéré son engagement à maintenir sa politique accommodante pour encore une longue période.

Il faut dire qu’après un trimestre très positif en 2021, les perspectives ont été fortement revues à la baisse et les prêteurs font face à une augmentation importante des créances douteuses.

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