Reprise record égal records des bourses

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La solide reprise a encore été confirmée par des indices en Europe et aux Etats-Unis, même si les problèmes ….

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La solide reprise a encore été confirmée par des indices en Europe et aux Etats-Unis, même si les problèmes d’approvisionnement commencent à devenir récurrents.

Indicateurs de confiance en hausse

Commençons avec les indicateurs PMI en zone euro, avec d’abord comme le montre le graphique la hausse des indices PMI manufacturiers. Pour l’Espagne, cet indice est passé de 57.7 à 59.4, soit son niveau le plus élevé depuis 23 ans. Et l’Italie n’est pas en reste avec un indice qui est passé de 60.7 à 62.3, soit son niveau le plus élevé depuis le lancement de cet indice en 1997.

D’ailleurs, à propos de l’Italie, le chiffre du PIB au premier trimestre a été revu à la hausse à 0.1% contre une première estimation à -0.4%, ce qui permet à l’Italie, à contrario d’autres, de ne pas connaitre une récession technique.

Conséquence de cette poussée des indices PMI en Espagne et en Italie, l’indice PMI manufacturier pour la zone euro affiche aussi son niveau le plus élevé depuis le lancement de cet indice en juin 1997. Cependant, les sous-indices pointent la hausse des prix de production et les disruptions dans les chaînes d’approvisionnement.

C’est d’ailleurs ce que met aussi en évidence l’enquête mensuelle de l’ERMG pour la Belgique. J’ai pris l’habitude de reprendre les éléments intéressants de cette enquête qui donne une vision très pertinente du paysage économique de la Belgique. Comme le montre le graphique et je cite le rapport « les problèmes d’approvisionnement se multiplient et la forte hausse du coût des inputs sera répercutée au niveau des prix de vente ».

Il est interpellant de lire que « les problèmes d’offre, en termes tant de personnel que d’approvisionnement, commencent clairement à peser sur l’activité. Plus d’une entreprise sur quatre déclare que ces problèmes ont entraîné ce mois-ci une perte temporaire de chiffre d’affaires et plus d’une sur dix a déclaré avoir perdu des clients de ce fait. Enfin, quelque 15 % des entreprises disent avoir dû puiser dans leurs stocks, qui ont été réduits, et 5 % des entreprises déclarent avoir déjà des demandes d’indemnisation de clients en raison de retards de livraison ».

Autre point donc soulevé par cette enquête, comme le montre le deuxième graphique, certains secteurs ont beaucoup de mal à recruter, ce qui pèse sur la production et augmente aussi les coûts.

Pour continuer avec les indices de confiance dans l’industrie, l’indice ISM manufacturier aux Etats-Unis reste à des niveaux élevés comme le montre le graphique, et les sous-indices pointent les mêmes problèmes d’approvisionnement et de pénurie de main-d’œuvre.

Hausse de l’inflation

Comme le montre le graphique et comme attendu, l’inflation a augmenté dans la zone euro en passant de 1.6% à 2%. Mais si l’on fait abstraction de la hausse du prix du baril, le taux d’inflation est passé de 0.8% à 0.9%, ce qui relativise totalement le mouvement de hausse.

Même si le prix du baril reste autour des 70 $, l’effet de base va s’estomper ces prochains mois. Et il est probable que le prix se maintienne à ce niveau parce que l’OPEP+ a l’intention de maintenir sa réduction de production en vue de consolider ce prix. Elle doit en effet naviguer entre la hausse de la demande en Europe et aux Etats-Unis avec la reprise, les craintes d’une baisse de la demande en Asie et en particulier en Inde avec la nouvelle vague et le retour possible de l’Iran sur le marché international en cas d’accord sur le nucléaire. Et on pourrait rajouter aussi, pour compenser le recul du dollar.

Toujours à propos d’inflation, le Bureau du Plan a revu ses prévisions pour l’inflation en Belgique et table désormais sur un taux de 1.5% en 2021 et de 1.7% en 2022, contre un niveau de 0.74% en 2019.

Hausse du dollar canadien

Comme le montre le graphique, le dollar canadien a touché son niveau le plus élevé par rapport au dollar depuis mai 2015. Ce dernier a profité de la remontée du prix du baril, de l’annonce de la réduction du programme de rachat par la Banque centrale et des chiffres de croissance au premier trimestre.

Même si l’économie s’est contractée de 0.8% en avril, le PIB affiche quand même en taux annuel une hausse de 5.6%. C’est certes en deçà des prévisions de la BoC, mais cela ne devrait pas empêcher l’économie de progresser de 6.7% cette année.

Pour terminer sur un autre chiffre du PIB au premier trimestre, celui de l’Australie a été de 1.8% en taux trimestriel après une hausse de 3.2% au quatrième trimestre. Les perspectives restent bonnes malgré la prolongation du confinement de la région de Melbourne.

Nouveau record à la baisse

Pour la livre turque évidemment, comme le montre le graphique, après une nouvelle ingérence d’Erdogan appelant à des réductions des taux d’intérêt. Il a en effet déclaré « je suis derrière la même revendication sur cette question – j’ai même parlé au gouverneur de la banque centrale aujourd’hui – nous devons certainement baisser les taux d’intérêt ».

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