Reprise solide qui entraine l’inflation à la hausse

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La hausse historique du taux d’inflation aux Etats-Unis n’a pas provoqué de tension sur les taux, ….

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La hausse historique du taux d’inflation aux Etats-Unis n’a pas provoqué de tension sur les taux, au contraire, car elle est toujours considérée comme temporaire.

Hausse du PCE

La hausse était attendue et n’a donc nullement surpris, même s’il s’agit du taux le plus élevé depuis 1992 comme le montre le graphique.

Le cocktail de cette hausse est connu, à savoir, de nombreux biens sont en pénurie suite à une très forte demande alors que l’offre est confrontée à des perturbations dans les chaînes d’approvisionnement. Et les prix de certains services sont en forte hausse car le consommateur recommence à sortir.

Résultat donc, l’indice des prix des dépenses de consommation personnelle (PCE), à l’exclusion des composantes volatiles que sont l’alimentation et l’énergie, a augmenté de 0,7 % en avril. Il s’agit de la plus forte augmentation sur un mois depuis octobre 2001, après une hausse de 0,4 % en mars. En taux annuel, cet indice est passé de 1.9% à 3.1%, soit plus que les 2.9% attendus.

Comme le montre le graphique, les rendements obligataires aux Etats-Unis n’ont absolument pas été affectés par cette hausse de l’inflation, seul le dollar s’est renforcé.

Sauf par rapport au yuan, ce dernier continuant de se renforcer comme le montre le graphique, ce qui commence à poser problème aux autorités monétaires qui estiment cette appréciation trop rapide.

Cette absence de réactions sur le front obligataire tient donc essentiellement au caractère temporaire de la hausse de l’inflation selon la FED. Pour autant, il faudra regarder avec beaucoup d’attention les chiffres du chômage aux Etats-Unis ce vendredi. Car la FED tolère une hausse de l’inflation au-dessus des 2% en partie tant que le marché de l’emploi ne retrouve pas son niveau d’avant crise. Après un chiffre très décevant de 266.000 créations d’emploi en avril, le chiffre attendu pour mai est de 650.000. A suivre donc.

Impact de la hausse du yuan

Ce n’est pas uniquement à cause de la hausse du yuan que l’indice PMI manufacturier officiel en Chine a reculé, mais en partie en tout cas. La conjonction de cette hausse combinée avec la forte hausse des prix des matières premières a érodé les bénéfices des entreprises et en particulier des PME.

L’indice PMI manufacturier stagne donc à 51, avec un sous-indice des prix qui se situe à son niveau le plus élevé depuis 2010, alors que celui des commandes à l’exportation est en recul. Il faut dire que la troisième vague qui touche un certain nombre de pays asiatiques plombe la demande et que cette zone est le premier partenaire commercial de la Chine.

On comprend dès lors pourquoi les autorités s’inquiètent de la hausse du yuan et font tout pour freiner la hausse des prix des matières premières, même si cette hausse devrait être temporaire car provoquée par un effet de rattrapage.

Par contre, l’indice PMI des services poursuit sur sa lancée et est passé de 54.9 à 55.2, confirmant la reprise de la consommation intérieure.

A propos de troisième vague, et malgré celle-ci, la croissance en Inde pour la période de janvier à mars est attendue à 1% contre 0.4% le trimestre précédent. Ce chiffre sera publié cet après-midi mais la crainte est que l’impact de cette troisième vague ne se fasse ressentir les prochains trimestres.

Hausse de l’inflation en Europe aussi

Les chiffres d’inflation sont attendus en hausse en Allemagne, avec une hausse mensuelle de 0.3% contre 0.5%, soit un taux annuel qui passerait de 2.1% à 2.3%.

Cependant cette hausse de l’inflation n’entame en rien l’optimisme provoqué par la levée des mesures de restriction comme le montre le graphique de l’évolution de l’indice de confiance de la Commission européenne.

Cet indice qui se situe à son niveau le plus élevé depuis janvier 2018 est surtout tiré par le secteur des services dont l’indice est passé de 2.2 à 11.3 et pourrait encore progresser vu l’euphorie dans certains secteurs.

Par contre, la révision du chiffre du PIB en France au premier trimestre a jeté un froid car au lieu d’un taux positif, elle affiche une contraction de son PIB. Alors que la première estimation tablait sur une hausse de 0.4%, la révision a donné une contraction de 0.1%, ce qui signifie que la France a rejoint le rang de pays étant en récession technique (c’est-à-dire deux trimestres successifs avec une croissance négative).

La Suède a quand même fait mieux avec une croissance de 0.8% au premier trimestre, soit un taux annuel de 0%. Ce chiffre pour le premier trimestre est mieux donc que la zone euro qui a connu une contraction de 0.4%.

Un cercle vicieux

Comme le montre le graphique, la livre turque a encore touché un nouveau record à la baisse par rapport au dollar. Ce qui entretient le cercle vicieux d’une baisse de la devise qui provoque une hausse de l’inflation, et comme la banque centrale n’agit pas, par peur des représailles d’Erdogan, en n’augmentant pas ses taux, la devise continue de se déprécier.

Avec en toile de fond de nouvelles tensions entre la Grèce et la Turquie, sans compter tous les fronts de tension ouverts par Erdogan.

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