L’insolente reprise de l’économie américaine

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Une nouvelle fois, les Américains démontrent leurs capacités de rebondir vite et efficacement et surtout de se donner …

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Une nouvelle fois, les Américains démontrent leurs capacités de rebondir vite et efficacement et surtout de se donner les moyens pour sortir le plus rapidement possible de la crise.

Un rebond impressionnant

Deux indicateurs sont venus rappeler cette dynamique américaine qui manque furieusement à l’Europe.

D’abord, celui du marché de l’emploi avec le chiffre de 916.000 créations d’emploi au mois de mars contre 468.000 le mois passé, chiffre révisé à la hausse, ce qui a fait passer le taux de chômage de 6.2% à 6%. Ce chiffre dépasse toutes les prévisions et démontre l’efficacité de la vaccination qui permet une reprise de l’économie.

Ensuite, comme le montre le graphique, l’indice de confiance ISM des services s’est véritablement envolé en passant de 55.3 à 63.7, soit un niveau historique. Cette hausse est bien évidemment aussi liée à l’accélération des vaccinations, et aussi au stimulus fiscal massif.

Ces indicateurs ont été salués avec enthousiasme par les bourses, et en l’absence de remontée des taux américains, ce qui aurait pu être logique, cette hausse a permis d’afficher de nouveaux records.

Hausse des services en Chine

On le sait, après la période de confinement, l’industrie a rapidement redémarré partout à travers le monde, alors que le secteur des services a connu des reprises timides. Même en Chine, ce phénomène a été observé.

Mais, le secteur des services rattrape le temps perdu en Chine, et comme le montre le graphique, il est passé de 51.5 à 54.3, en nette hausse mais sans afficher un niveau historique comme aux Etats-Unis.

Le prix du baril se cherche

Il évolue en fonction de l’évolution du dollar, et comme ce dernier est en léger retrait cela soutient le prix du baril. Mais il évolue bien évidemment en fonction de l’offre et de la demande.

Du côté de la demande, elle est soutenue par la reprise aux Etats-Unis et la levée progressive des restrictions en Grande-Bretagne, sans parler évidemment de la forte demande émanant de Chine. Mais d’un autre côté, elle est sous pression avec les nouvelles mesures de confinement en Europe et des craintes de voir l’Inde devoir aussi se reconfiner en partie. Mais, à contrario, elle demeure soutenue par les conditions climatiques en Europe, avec ce matin un beau manteau neigeux qui a recouvert la Belgique et des températures dignes d’un mois de février.

Du côté de l’offre, les membres de l’OPEP+ ont décidé la semaine passée d’augmenter graduellement cette dernière. Ils ont en effet décidé de réduire la réduction de 350 000 barils par jour en mai, de 350 000 supplémentaires en juin et d’environ 400 000 en juillet. Et de son côté, l’Arabie saoudite devrait également supprimer progressivement sa réduction volontaire supplémentaire d’un million de barils par jour au cours de ces trois mois. Alors que dans le même temps, l’Iran, membre de l’OPEP, exempté de toute réduction volontaire, augmente l’offre.

On est donc face à une augmentation de l’offre globale, ce qui explique le recul du prix du baril observé ces derniers jours.

Secteur manufacturier en grande forme

L’Europe ne peut pas afficher, comme aux Etats-Unis ou en Chine, une hausse de ses indices PMI dans le secteur des services, mais au moins elle peut se targuer d’avoir aussi une forte hausse dans le secteur industriel.

Comme le montre le graphique, l’industrie en Europe est en plein boom avec un indice qui est passé de 57.9 à 62.5, soit son niveau le plus élevé depuis juin 1997.

Sur ce même graphique, on peut observer que l’indice pour l’Allemagne surclasse tous les autres pays avec un mois record, mais que la France n’a certainement pas à rougir avec un indice à son plus haut depuis 20 ans.

Mais il y a deux bémols. D’une part, l’industrie est confrontée à des tensions dans les chaînes d’approvisionnement et donc des hausses de prix. Et d’autre part, le secteur des services n’est pas du tout dans la même configuration et risque de reculer sous l’effet des nouvelles mesures de confinement. D’ailleurs, le gouvernement français a revu ses prévisions de croissance pour cette année à 5% contre 6% précédemment.

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