Le retard coupable de l’Europe

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La perspective de la mise en place du plan de relance ainsi que l’accélération des vaccinations aux Etats-Unis et des ….

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La perspective de la mise en place du plan de relance ainsi que l’accélération des vaccinations aux Etats-Unis et des premiers signes d’un ralentissement de la contamination toujours aux Etats-Unis continuent d’entretenir l’espoir et donc les bourses.

Espoir

Après le Sénat, c’est au tour de la Chambre des représentants d’avoir adopté le plan budgétaire, qui devrait alors permettre d’adopter le programme d’aide de 1.900 milliards de dollars.

Si les discussions sont toujours en cours, et que les démocrates ne désespèrent pas d’avoir l’aval des républicains, même sans leur apport, le plan devrait être voté avant le 15 mars.

Pour les démocrates, et pour Janet Yellen, ce plan est indispensable pour relancer l’activité économique et surtout soutenir les Américains qui ont perdu leur travail, et le chemin est encore long.

Si le taux de chômage est passé de 6.7% à 6.3%, par contre les créations d’emploi n’ont été que de 49.000, mais surtout le chiffre du mois précédent a été revu à -270.000 contre -140.000.

Mais ces chiffres cachent aussi d’énormes disparités en fonction de la race, du genre et aussi une hausse du nombre de chômeurs qui sont au chômage depuis plus de 6 semaines comme le montre le graphique.

A cela, il faut en plus ajouter les disparités en fonction des secteurs et des Etats, ce qui démontre que le défi est immense pour la nouvelle administration américaine et explique son impatience à faire passer son plan.

Mais l’espoir de voir passer ce dernier combiné au fait que le nombre d’infections aux États-Unis est en baisse et que le déploiement des vaccins s’accélère ont porté les bourses. Et la semaine commence sous des nouvelles positives avec l’annonce par la Corée du Sud d’un assouplissement des règles de distanciation sociale après que le pays ait signalé le plus faible nombre quotidien de cas de coronavirus depuis fin novembre, tandis que la Chine a enregistré zéro cas de transmission locale pour la première fois en près de deux mois.

Conséquence de ce courant positif, le prix du baril continue d’augmenter et frôle le niveau des 60 $ et les taux longs aux Etats-Unis continuent de progresser. Sur le graphique, j’ai repris en bleu le rendement du treasury 10 ans et en mauve les anticipations d’inflation.

Et les marchés asiatiques en profitent avec une forte hausse de l’indice Nikkei ce matin qui se situe à son niveau le plus élevé depuis août 1990 comme le montre le graphique.

L’Europe en retard

Je l’ai souligné la semaine passée, nous accumulons du retard à tous les niveaux, et ce retard se paye cash.

Compte tenu des mesures de confinement, l’Allemagne vient d’ailleurs de confirmer qu’elle maintenait ses mesures jusque fin février, la reprise en Europe est retardée. Et Christine Lagarde l’a rappelé ce week-end dans une interview tout en espérant une reprise au milieu de l’année. Mais « soyons clairs : nous ne verrons pas un retour aux niveaux d’activité économique d’avant la pandémie avant le milieu de l’année 2022 » a-t-elle souligné.

Comme le montre le graphique, le retard pris par l’Europe dans la vaccination est plus que conséquent et interpellant. Et il nous coûtera cher en termes de croissance en 2021. Nous avons déjà perdu une bataille et nous allons perdre la suivante en sachant que le plan de Biden sera sans doute effectif à la mi-mars alors que le plan de la Commission européenne ne le sera au mieux qu’en juin et encore pour une partie seulement.

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