Accord ratifié aux Etats-Unis

Les vœux que j’exprimais le vendredi 18 décembre, avant ma semaine de congé, se sont réalisés, à savoir l’accord sur le Brexit et celui sur le plan de soutien aux Etats-Unis.

Plan de soutien

Ce plan de soutien âprement négocié par les démocrates et les républicains était cependant encore bloqué par Trump, qui voulait une aide plus importante pour donner l’illusion qu’il se préoccupait jusqu’à la dernière minute du bien-être de ses concitoyens.

Mais finalement, sous pression, il a cédé et a ratifié hier ce plan de soutien ainsi que les mesures pour éviter un shutdown de l’administration. C’est donc un montant total de 2.300 milliards de dollars qui a été ratifié et qui permet un rétablissement des indemnités de chômage pour des millions d’Américains et évite la fermeture des administrations fédérales.

Ce plan de soutien de 900 milliards de dollars permettra donc de prolonger l’aide aux chômeurs à raison d’un chèque de 600 dollars par personne à partir de janvier.

Accord mais …

En arrivant finalement à un accord à la toute dernière minute, les Britanniques et les 27 ont scellé la fin d’une relation et d’un projet plutôt que d’ouvrir une nouvelle relation.

En tout cas, en arrivant à se mettre d’accord, je vois une de mes prévisions se réaliser, mais je reviendrai demain après-midi sur ces dernières et sur mon bilan (admirez le teasing !).

Malgré cet accord, et comme l’a souligné Barnier, beaucoup de choses vont quand même changer pour les deux parties et les effets seront dans un premier temps clairement négatifs pour les deux. C’est pour cette raison, que finalement cet accord n’a pas provoqué de grandes réactions sur le sterling comme le montre le graphique.

Reprise en main en Chine

Focalisé sur l’épidémie et sur le début de la vaccination un peu partout dans le monde, il ne faut pas pour autant négliger ce qui se passe en Chine pour le moment. Entre une chinoise condamnée à 4 ans de prison pour ses reportages à Wuhan, et les décisions des autorités concernant l’empire de Jack Ma.

Comme par hasard, les ennuis de Jack Ma ont commencé après que ce dernier ait critiqué le système de régulation en Chine. Après avoir suspendu l’offre publique de 37 milliards de dollars de Ant et d’avoir lancé une enquête sur Alibaba (voir la chute du titre), la banque centrale chinoise a révélé dimanche qu’elle avait demandé au géant des paiements du pays, Ant Group, de remanier ses opérations de prêts et autres opérations de financement à la consommation.

Les exigences du régulateur sont nombreuses et il demande de rectifier les violations de la réglementation financière, y compris dans ses activités de crédit, d’assurance et de gestion de patrimoine, mais également de créer une société holding séparée pour assurer l’adéquation des fonds propres et la conformité réglementaire.

En dehors d’une volonté de « punir » Jack Ma, ces annonces doivent se comprendre dans la volonté clairement affichée par les autorités d’empêcher les comportements monopolistiques des entreprises de l’internet et de mettre en place une surveillance accrue de ces dernières.

Fragile reprise au Japon

Alors que le gouvernement japonais a interdit son territoire aux étrangers à partir de ce jour jusqu’à la fin du mois de janvier pour tenter de contenir une nouvelle fois le Covid-19, les chiffres montrent que la reprise est faible et fragile.

Cette décision a été prise suite à la découverte au Japon de premiers cas de contamination par le variant récemment découvert en Grande-Bretagne. Et parce que le virus continue de se propager au Japon, notamment à Tokyo, où les autorités ont fait état samedi d’un record de contaminations quotidiennes avec 949 nouveaux cas détectés au cours des dernières 24 heures.

Concernant la faiblesse de la reprise, il est ressorti qu’au mois de novembre, la production industrielle est restée flat d’un mois à l’autre, alors que l’on tablait sur une hausse de 1.1%, soit un taux annuel de -3.4% contre -3% le mois précédent.