Nouvelle escalade entre la Chine et les USA

Les tensions entre les Etats-Unis et la Chine repartent de plus belles, avec de nouvelles sanctions que devrait prendre l’administration Trump après les mesures de restriction prises à Hong Kong.

Nouvelles tensions

Ces nouvelles sanctions viendraient après déjà une série de mesures prises contre des officiels chinois qui seraient responsables de la politique de nettoyage ethnique qui a touché la population ouïghour. Et l’intention de l’administration Trump est de prendre des mesures contre des officiels chinois pour leur rôle dans les mesures prises à Hong Kong.

Autre sujet de tension, les relations commerciales qui continuent d’empoisonner les relations entre les deux pays. Et les derniers chiffres de la balance commerciale chinoise ne vont certainement pas apaiser ces dernières.

Ironie de la situation actuelle, les exportations chinoises affichent une hausse exceptionnelle car elles profitent d’une forte demande pour les biens nécessaires à la lutte contre la pandémie.

En novembre, elles ont augmenté de 21,1 % par rapport à l’année précédente, soit la croissance la plus rapide depuis février 2018, et qui s’est fortement accélérée par rapport à la hausse de 11,4 % enregistrée en octobre.

De leur côté, les importations ont augmenté de 4,5 % en taux annuel, ce qui est inférieur à la croissance de 4,7 % enregistrée en octobre.

Résultat, et donc malgré un yuan plus ferme (voir graphique), l’excédent commercial de la Chine s’élève à 75.42 milliards de dollars, le plus important depuis au moins 1981. Et par rapport aux Etats-Unis, le surplus commercial est passé de 31.37 milliards de dollars en octobre à 37.42 milliards de dollars en novembre.

Déception aux Etats-Unis

Même si le chiffre du chômage a reculé à 6.7% contre 6.9%, ce chiffre masque la réalité, d’une part parce certaines personnes se déclarent comme employés mais absents alors qu’elles sont au chômage. Et d’autre part, parce que les créations d’emploi ont fortement reculé.

Ces dernières n’ont été que de 245.000 contre 469.000 attendus et à comparer aux 610.000 du mois passé. Comme le montre le graphique, et alors que les signes d’un essoufflement du marché du travail se multiplient, la première vague a laissé sur le carreau 10 millions d’Américains sans emploi.

Seule consolation, l’écart entre les taux de chômage de la population noire et de la population blanche aux États-Unis s’est réduit comme le montre le graphique, mais demeure quand même encore à 4.4%, ce qui démontre qu’en plus cette crise aggrave les inégalités.

Suites de la pandémie

Cette pandémie aggrave donc les inégalités, et touche les populations les plus faibles, mais a aussi des conséquences sur les finances publiques. Avec comme conséquence des risques de baisses des ratings.

C’est le cas en Australie où S&P a dégradé les notes de crédit de deux grands Etats à savoir la Nouvelle-Galles du Sud et l’État de Victoria, de AAA à AA+ pour le premier et à AA pour le second soit une baisse de deux crans.

Il s’agit de deux Etats particulièrement touchés par la pandémie et surtout dont le poids économique est important, alors que l’Australie est entrée en récession pour la première fois depuis 30 ans.

50-50

Voilà comment sont évaluées les chances d’obtenir un accord entre l’UE et la Grande-Bretagne ce matin.

Il est question de reprise des discussions ce matin, d’un échange téléphonique entre Boris Johnson et Ursula van der Leyen ce soir, d’une avancée sur les droits des flottes européennes à pêcher dans les eaux britanniques. Mais cette dernière n’a pas été confirmée et il reste encore au moins deux sujets qui crispent les discussions.

Si le niveau du Libor en sterling ne le reflète pas encore, comme le montre le graphique, les taux pourraient cependant passer en territoire négatif en cas d’échec des négociations. On sait en effet que la BOE a interrogé les banques sur les conséquences potentielles d’une baisse du taux directeur en territoire négatif. Mais le responsable politique de la BOE, Michael Saunders, a été plus loin en déclarant « selon moi, il existe peut-être une marge de manœuvre modeste pour réduire davantage les taux d’intérêt, mais si nous le faisons, il serait préférable de procéder par étapes relativement petites ».

Est-ce déjà une façon de préparer les esprits aux conséquences d’un échec des discussions avec comme conséquence une aggravation de la situation en Grande-Bretagne ? Pour le moment le sterling est resté relativement stable et soyons honnête les marchés financiers n’ont absolument pas « pricé » un échec des discussions.