Les services paient un lourd tribut

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Tous les regards vont être tournés vers les indices PMI des services en Europe, qui vont être lourdement impactés …

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Tous les regards vont être tournés vers les indices PMI des services en Europe, qui vont être lourdement impactés par le confinement, malgré les espoirs de vaccins qui soutiennent les bourses.

Chute des indices PMI

Sans surprise évidemment, le secteur des services sera plus lourdement impacté que l’industrie par la deuxième période de confinement et la perspective d’un confinement, même allégé, jusqu’en janvier plombera sérieusement le moral.

Comme le montre le tableau, les indices PMI manufacturiers devraient légèrement reculer, alors que ceux des services devraient afficher de sérieuses chutes, en particulier en France.

 

Cette chute de l’activité en France se mesure aussi par les données à haute fréquence (voir le graphique de la mobilité dans les grandes villes) et va donc être corroborée par cette dégringolade de l’indice PMI des services.

Les nouvelles encourageantes concernant l’arrivée d’un vaccin et l’annonce que les premières vaccinations pourront déjà intervenir avant la fin de l’année aux Etats-Unis ou en Grande-Bretagne ne vont rien changer au fait que le confinement durera jusqu’au début de l’année prochaine. Et que donc le secteur des services souffrira encore pendant quelques mois.

Deal ou pas ?

This the question, à  laquelle même Bond ne pourrait pas répondre. Pas encore de fumées blanches, mais un optimisme prudent exprimé de part et d’autre. Il faut donc continuer à attendre, même si le temps est compté et que l’échéance est imminente.

Même si un accord est finalement conclu, l’économie britannique aura payé un lourd tribut. Deux indicateurs pour essayer de rendre au mieux les conséquences de ces 4 années de perdues. D’une part, la chute des investissements, comme le montre le graphique, suite à l’incertitude qui a incité les entreprises soit à reporter leurs investissements soit à déplacer ces derniers en dehors de la Grande-Bretagne.

Et deuxième graphique, la piètre performance de la bourse de Londres depuis 2016 par rapport aux autres bourses, conséquence de cette incertitude qui a pesé sur les entreprises et surtout la forte chute de l’activité.

En attendant, la Grande-Bretagne négocie tout azimut avec les autres pays des accords bilatéraux de reconduction des conditions appliquées jusqu’à présent. Cela a été le cas ce week-end avec le Canada qui porte sur un flux de 27 milliards de dollars entre les deux pays.

En moins de deux ans, il s’agit du cinquante-troisième pays avec lequel Londres a négocié un accord, mais ces accords sont en général en tout point identiques aux accords conclus par l’UE. Ce qui démontre, s’il le fallait encore, l’absurdité de ce Brexit.

Meilleure résistance que prévu

En Asie, la gestion de l’épidémie a globalement été meilleure qu’en Europe ou aux Etats-Unis et cela se reflète dans les chiffres du nombre de contaminations et de décès mais également dans les données économiques.

Ainsi la contraction de l’économie de Singapour a été moindre que prévu. Elle a connu une hausse de 9.2% de son PIB au troisième trimestre après une chute de 13.2% le trimestre précédent, soit un taux annuel de -5.8% contre une estimation de -7% par le gouvernement.

Sur l’ensemble de l’année, le recul n’en demeurera pas néanmoins très sévère avec une estimation d’une contraction entre 6.5% et 6% par le gouvernement, mais un rebond attendu entre 4 et 6% l’année prochaine.

Il faut dire que le gouvernement a dépensé sans compter avec des mesures pour soutenir les ménages et les entreprises pour environ 100 milliards de dollars, soit 20% de son PIB.

Les plans de réduction vont commencer

On sait que l’année 2021 sera marquée par une forte augmentation des faillites et donc du chômage, mais aussi par des annonces de réduction des coûts dans quasiment tous les secteurs.

Et le cas de Danone est un exemple symbolique et sans doute annonciateur. Tout en annonçant une nouvelle structure plus locale, Danone en profite pour annoncer un plan d’économie.

Celui-ci sera de 1 milliard d’euros d’économies d’ici 2023 avec à la clé entre 1.500 et 2.000 suppressions de postes. C’est en particulier le secteur de l’eau qui a fortement souffert de la période de confinement et qui devrait continuer de souffrir.

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