Petit focus sur la Belgique et sur l’état de nos entreprises, alors que l’on attend la formation d’un …
Message aux politiques : soyez à la hauteur des enjeux
Petit focus sur la Belgique et sur l’état de nos entreprises, alors que l’on attend la formation d’un nouveau gouvernement qui va devoir répondre à de nombreux défis dont celui de la relance de nos entreprises.
Rapport de l’ERMG
Depuis le début de la pandémie, cet organe nous donne le pouls de nos entreprises et est une référence précieuse pour appréhender les grandes tendances qui se dessinent en Belgique.
Celui publié hier n’est malheureusement pas très encourageant et je cite le rapport « en tenant compte de la taille des entreprises et de la valeur ajoutée sectorielle, les entreprises interrogées ont mentionné cette semaine une baisse de leur chiffre d’affaires de 14 % comparativement à la normale, soit une quasi-stabilité par rapport à ce qu’elles avaient indiqué au mois d’août. L’absence d’embellie durant le mois écoulé coïncide avec la détérioration de la situation sanitaire ces dernières semaines, comme l’atteste la hausse du taux de contamination et des hospitalisations en lien avec cette maladie. La crainte du virus et les mesures restrictives continuent de freiner la reprise du chiffre d’affaires de nombreuses entreprises belges. La faiblesse de la demande reste de loin la principale raison à la base de cette perte de chiffre d’affaires et elle est citée par plus d’une entreprise sur deux ».
Ce recul de 14% n’est évidemment qu’une moyenne, et certains secteurs continuent de souffrir beaucoup plus et on ne peut pas dire que la situation s’est sensiblement améliorée pour eux comme le montre le graphique.
Deuxième constat extrêmement interpellant et qui n’avait pas été abordé lors des précédents rapports et je cite de nouveau « une entreprise sur cinq ne pourra pas tenir ses engagements financiers au-delà de trois mois sans devoir compter sur des fonds propres ou des prêts supplémentaires ».
A nouveau on constate de grandes disparités en fonction des secteurs et sans surprise ceux qui sont confrontés à une chute abyssale de leur chiffre d’affaires font face à des problèmes de trésorerie comme le montre le graphique.
Dernier point qu’il faut épingler et qui montre que ce pays aura besoin d’un véritable plan de relance pour soutenir l’activité, les entreprises restent très frileuses pour engager des investissements. « S’agissant de l’année en cours, les entreprises interrogées estiment que la crise du coronavirus réduit leurs investissements de 21 % en moyenne ». Et pour 2021, les perspectives ne sont guère plus réjouissantes « les entreprises interrogées s’attendent à ce que les montants investis soient inférieurs de 19 % à ce qu’ils auraient été sans la crise du coronavirus ».
Nouveau record
Pour la livre turque évidemment qui a atteint un nouveau plus bas face au dollar comme le montre le graphique et qui est bien partie pour aller tester le niveau des 8.
En cause, un nouveau front dans lequel la Turquie s’est engouffrée à savoir les tensions extrêmement graves entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. La Turquie est en effet un allié de poids pour l’Azerbaïdjan et Erdogan a déjà haussé le ton faisant craindre une aggravation du conflit. Il s’agit d’un nouveau bras de fer qui voit la Russie et la Turquie s’opposer par allié interposé.
Volatilité
Même si l’indice VIX, qui mesure la volatilité sur le marché des actions, demeure à des niveaux raisonnables et même a légèrement reculé comme le montre le graphique, les bourses sont très versatiles.
Il faut dire qu’elles doivent naviguer entre les craintes bien réelles d’une seconde vague en Europe et en Grande-Bretagne pour le moment, des tensions entre Pékin et Washington, de la fracture de la société américaine et de l’approche des élections.
Alors qu’elles bénéficient d’un autre côté de la faiblesse des taux d’intérêt et de la volonté des banques centrales de maintenir ses taux bas pendant longtemps. Mais également des plans de relance des Etats et de la perspective de voir quand même émerger aussi un nouveau plan de relance aux Etats-Unis. Et alors que les chutes des cours et les changements de paradigme offrent également des opportunités de fusions qui viennent soutenir certaines valeurs et des corrections excessives qui offrent de réelles opportunités.