Il fallait s’y attendre, plus nous allons nous rapprocher des élections américaines, plus Trump ….
Escalade verbale en perspective
Il fallait s’y attendre, plus nous allons nous rapprocher des élections américaines, plus Trump va s’en prendre à la Chine et exacerber les divergences.
Tensions croissantes
Tout est prétexte à s’en prendre à la Chine (voir mon commentaire sur canal Z hier) pour tenter de faire vibrer la fibre patriotique.
Trump a de nouveau évoqué l’idée de séparer les économies américaine et chinoise, également connue sous le nom de découplage, suggérant que les États-Unis ne perdraient pas d’argent si les deux plus grandes économies du monde ne faisaient plus d’affaires.
« Nous perdons des milliards de dollars et si nous ne faisions pas affaire avec eux, nous ne perdrions pas des milliards de dollars. Cela s’appelle le découplage » a déclaré M. Trump.
“Si Biden gagne, la Chine gagne, parce que la Chine possédera ce pays”, a-t-il ajouté.
Même si ces propos sont totalement irréalistes, Trump n’en a cure et vise en agissant de la sorte son électorat, et il faut s’attendre à une intensification des attaques dans les prochaines semaines.
Sacré défi
Alors que le choix pour le successeur du premier ministre Abe va intervenir le 14 septembre prochain, le défi pour ce dernier sera compliqué.
Les derniers chiffres publiés ne brossent en effet pas un tableau très positif de la situation de l’économie japonaise. Sur le mois de juillet, les dépenses de consommation ont reculé de -7.6% en taux annuel contre une baisse de 1.20% le mois passé.
Et le recul du PIB au deuxième trimestre s’est révélé plus important que la première estimation donnait à penser en affichant en taux annuel une chute de 28.1%.
La reprise risque donc d’être très lente et la BOJ pourrait encore devoir injecter plus de liquidités pour soutenir l’activité.
Reprise lente aussi en Allemagne
La production industrielle n’a progressé que de 1.2% au mois de juillet ce qui ne permet pas de compenser les chutes du mois de mars et avril comme le montre le graphique.
Si on prend le secteur automobile, malgré le rebond de 7% d’un mois à l’autre, le niveau de production se situe 15% plus bas que celui du mois de février.
Ce chiffre suit aussi la publication la semaine passée des commandes nationales à l’industrie qui ont diminué de 10,2 % par rapport au mois de juillet, alors que celles en provenance de l’étranger ont augmenté de 14,4 %. Il y a donc un énorme décalage entre la demande intérieure et la demande extérieure.
Et cette faiblesse de la demande intérieure s’est également traduite par des chiffres publiés mercredi, qui montrent que les ventes au détail allemandes ont chuté de manière inattendue en juillet, anéantissant les espoirs que les dépenses des ménages puissent entraîner une forte reprise au troisième trimestre.
Nous serons donc attentifs aux chiffres de la balance commerciale et on attend une hausse de 5% des exportations ainsi qu’une hausse de 3.5% des importations.
L’indice Sentix qui mesure le moral des investisseurs en zone euro malgré sa hausse démontre aussi que la reprise sera lente après le rebond euphorique suite au déconfinement.
Espoir en Argentine
S&P a en effet relevé la note de l’Argentine, la retirant du territoire de défaut après que le pays ait restructuré avec succès plus de 100 milliards de dollars de dette souveraine.
L’agence a relevé la note du pays à “CCC+” par rapport à la précédente “SD”, ou défaut sélectif.
C’est évidemment une bonne nouvelle mais cela n’empêchera pas l’Argentine de connaitre sa troisième année consécutive de récession, avec des prévisions de contraction de 12 % cette année, une forte inflation, une diminution des réserves et une pression croissante sur le peso (voir graphique).