La situation diverge fortement entre l’Asie et l’Europe d’une part et les Etats-Unis d’autre part…
L’Asie se réveille, les Etats-Unis reconfinent
La situation diverge fortement entre l’Asie et l’Europe d’une part et les Etats-Unis d’autre part, où on observe une très nette aggravation de la situation.
Euphorie en Asie
Cette hausse des bourses asiatiques est la conséquence d’un sentiment plus positif renforcé par les indicateurs plus encourageants en Chine fin de semaine passée.
Tout comme les indices en Europe ont aussi donné des signaux positifs, même si tout n’est pas réglé, loin de là.
A regarder le graphique de l’indice PMI composite de la zone euro ont pourrait croire à une reprise en V, mais c’est aller un peu vite en besogne. Cependant, la situation donne le sentiment de se redresser plus rapidement qu’escompté, comme le souligne l’économiste de la société Markit. Après la publication des indices PMI il a constaté que « la reprise signale un redressement remarquablement rapide de la situation économique de la zone euro dans le contexte de la pandémie COVID-19. L’amélioration du climat des affaires renforce l’espoir d’une reprise de la croissance du PIB au troisième trimestre ».
Selon les dernières prévisions, la croissance en zone euro aurait reculé de 12.5% au deuxième trimestre, mais pourrait augmenter de 7.9% au troisième trimestre.
Et les chiffres attendus en Europe devraient renforcer ce sentiment. Ainsi, les commandes à l’industrie en Allemagne devraient connaitre un rebond de 15.40% d’un mois à l’autre, mais cela n’empêchera pas le chiffre annuel d’être en fort recul à -24% contre -36.6%. Le rebond devrait aussi s’observer en Espagne avec une hausse de 16.9% de la production industrielle, mais il y a encore du chemin avant de récupérer le recul des mois précédents, puisqu’en chiffre annuel le recul serait de 18.30% contre une baisse de 33.60% le mois précédent. Les ventes de détail en zone euro sont attendues en forte reprise avec une hausse de 16.90% d’un mois à l’autre après une chute de 21.80%, soit un taux annuel de -6.50% contre -19.60%.
La situation en Europe semble plus favorable, malgré quelques foyers de contamination, et les indicateurs durs renforcent ce sentiment. En revanche, la situation aux Etats-Unis inquiète fortement.
Inquiétudes aux Etats-Unis
Comme le montre le graphique, il n’est nullement question de décrue aux Etats-Unis, bien au contraire et les hôpitaux dans certains Etats sont au bord de la saturation.
Rien qu’au cours des quatre premiers jours de juillet, 15 États ont signalé une augmentation record des nouveaux cas de COVID-19, qui a infecté près de 3 millions d’Américains et tué environ 130 000 personnes.
Les cas en Floride ont augmenté de plus de 10 000 pour trois des quatre derniers jours, y compris une augmentation de 10 059 cas dimanche, dépassant le plus grand nombre de cas journaliers rapportés par un pays européen au plus fort de l’épidémie de coronavirus. Les cas sont également en hausse en Arizona, en Californie et au Texas et ont tendance à augmenter dans les États du Midwest qui avaient autrefois des infections en baisse comme l’Iowa, l’Ohio et le Michigan.
En plus de l’augmentation des cas, un pourcentage alarmant de tests sont positifs. Or selon l’Organisation mondiale de la santé un taux de positivité supérieur à 5 % est préoccupant car il suggère qu’il y a plus de cas dans la communauté qui n’ont pas encore été découverts.
Dix États ont enregistré des taux de positivité à deux chiffres en moyenne au cours de la semaine écoulée : l’Arizona (26 %), la Floride (18 %), la Caroline du Sud (17 %), le Nevada (14 %), l’Alabama (14 %), le Texas (14 %), le Mississippi (13 %), la Géorgie (13 %), l’Idaho (11 %) et le Kansas (10 %), selon le projet COVID Tracking Project, une initiative menée par des bénévoles pour suivre l’évolution de l’épidémie.