La crainte d’une seconde vague qui entrainerait une seconde phase de confinement en Chine, en Australie ….
Le virus va-t-il affaiblir les Etats-Unis ?
La crainte d’une seconde vague qui entrainerait une seconde phase de confinement en Chine, en Australie et aux Etats-Unis a fait naitre de sérieuses inquiétudes et a pesé sur les bourses.
Seconde vague ?
Comme dans le cas d’un tremblement de terre, il y a toujours après des répliques, qui sont soit bénignes, soit tout aussi violentes que les premières secousses. Tout le monde à ce stade se pose la question de savoir si la deuxième vague sera limitée.
Aux Etats-Unis, les chiffres parlent d’eux-mêmes avec 2.5 millions d’Américains qui ont été infectés et 125.000 morts. Mais ce qui inquiète surtout c’est que samedi on dénombrait 40.000 nouveaux cas dans plusieurs Etats du Sud comme la Floride, la Caroline et le Nevada.
Cette résurgence a pesé sur la bourse américaine vendredi et ce matin en Asie, sur le prix du baril et le dollar est de nouveau considéré comme une valeur refuge.
Lente reprise de la consommation
Le Japon n’échappe pas au phénomène d’une reprise extrêmement timide de la consommation, malgré le chèque que chaque ménage a reçu pour soutenir cette dernière.
Après une chute de 9.9% en avril, les ventes de détail ont progressé de 2.1% en mai, cependant en chiffre annuel, elles affichent un recul de 12.3% après une baisse de 13.9% en avril.
Les mesures de distanciation sociale et la méfiance ont donc encore lourdement pesé sur la consommation intérieure, mais il faut dire aussi que la hausse de la TVA en octobre demeure un frein.
Sterling sous tension
Comme le montre le graphique, le sterling a encore un peu plus décroché par rapport à l’euro alors que les discussions avec l’UE devraient s’intensifier pour essayer d’avancer pour obtenir un accord.
Le risque est grand de voir la tension sur le sterling s’accentuer en cas d’échec ou d’avancées mineures, mais aussi parce que la Grande-Bretagne ne se déconfine que le 4 juillet prochain.
Selon la Confederation of British Industry, qui publie tous les mois un indicateur qui mesure le sentiment sur l’activité, la situation s’est encore dégradée. Cet indice est passé de -63 en mai à -71 en juin, soit son niveau le plus bas depuis que cet indice a été créé en 2003.
Achats de la FED
Comme il s’agit d’une nouveauté, il est intéressant de s’arrêter sur les chiffres publiés par la FED concernant les achats d’obligations d’entreprises. Depuis le lancement de ce programme, la FED a acheté pour 428 millions de dollars, soit 86 émetteurs différents, dont des grands noms comme le montre le tableau.
Il ne s’agit encore que d’une première intervention modeste puisque la FED dispose d’une liste de 790 émetteurs dont les obligations sont éligibles à l’achat.
La FED n’est pas la seule à acheter des obligations d’entreprises, la BOJ et la BCE ayant déjà procédé à des achats et continuent de le faire, mais ce programme est nouveau dans l’arsenal de la banque centrale américaine.
Le tableau donne la répartition des achats par secteur ainsi que la répartition que veut avoir la FED dans ses achats par rapport à un indice de référence.
Hausse des bénéfices
Pour la première fois depuis 6 mois, les bénéfices dans l’industrie chinoise ont augmenté. Ces derniers ont progressé de 6% en taux annuel en mai après une chute de 4.3% en avril.
Mais sur les 5 premiers mois de l’année, les bénéfices ont reculé de 19.3% par rapport à la même période l’année dernière. Et la reprise a été inégale et la demande intérieure et extérieure reste faible, dans un contexte de crainte d’une deuxième vague d’infections et d’une récession mondiale.