Abreuver l’économie de liquidités

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Pour éviter un étranglement de l’économie et de voir les PME devoir mettre la clef sous la porte faute de trésorerie…

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Pour éviter un étranglement de l’économie et de voir les PME devoir mettre la clef sous la porte faute de trésorerie, les autorités monétaires chinoises sont bien décidées à réduire encore les taux.

Abreuver l’économie

Même si c’est par petites touches, les baisses de taux se succèdent en Chine, avant des mesures de relance à partir du moment où la situation se sera normalisée.

Comme attendu, la banque centrale a réduit de 0.10% le taux de prime rate à 1 ans à 4.05%, et celui à 5 ans de 0.05% à 4.75%.

Même si ces baisses de taux sont encore insuffisantes, et que de nouvelles baisses devraient intervenir dans les prochaines semaines, dont certainement celui du taux des réserves obligatoires des banques, elles n’en demeurent pas moins un signal positif.

D’autant plus, qu’il est accompagné d’un ralentissement de la progression du virus. En effet, le nombre de nouvelles personnes contaminées a été de 394 hier, soit le chiffre le plus faible depuis le 23 janvier.

Mais bien évidemment des baisses de taux ne sont pas neutre pour le yuan qui a accentué son recul par rapport au dollar, comme le montre le graphique.

Interrogation ailleurs

Si la propagation du virus en Chine semble ralentir, la situation en Corée du Sud interpelle, et surtout la gestion par les autorités nippones du navire mis en quarantaine pose de nombreuses questions.

En Corée du Sud, le nombre de personnes infectées a fait un bond de 31 nouveaux cas sur la seule journée d’hier.

Au Japon, deux passagers de 80 ans, qui étaient sur le bateau, sont décédés dans un hôpital, avec comme conséquence une chute assez marquée du yen par rapport au dollar, comme le montre le graphique.

Comme le soulignait le FMI, le Covid-19 met à mal une économie mondiale déjà fragilisée, et il n’est pas évident d’en mesurer ses effets pour le moment. Mais pour reprendre une phrase de sa directrice, Kristalina Georgieva, « uncertainty is becoming the normal ».

Evolution divergente de l’inflation

D’abord, l’inflation en Suède a reculé de 1.5% d’un mois à l’autre, soit un taux annuel à 1.2%, bien en dessous des prévisions, mais aussi de l’objectif de la Riksbank.

Ce chiffre ne devrait cependant pas faire changer d’avis la banque centrale, qui a ramené son taux à 0%, et elle devrait maintenir ce dernier inchangé pour une longue période.

En revanche, l’inflation en Grande-Bretagne est repartie à la hausse après quelques mois de baisse, comme l’illustre le graphique. Même si cette hausse est en partie liée à la hausse du prix du baril en janvier, et qu’elle devrait donc s’estomper, le Core CPI a aussi augmenté en passant de 1.4% à 1.6%.

Mais cette hausse devrait être provisoire et c’est pour cette raison que finalement le sterling ne s’est pas renforcé après la publication de ce chiffre.

Encore des baisses de taux

La banque centrale de Turquie continue de baisser de façon drastique son taux directeur en dépit d’une inflation qui a légèrement progressé à 12.15% en janvier.

Elle a donc réduit son taux de 0.50% pour le ramener à 10.75%, soit la sixième baisse consécutive de taux, avec un effet assez limité sur la livre turque .

Optimiste pour les Etats-Unis

C’est ce qui ressort des minutes de la dernière réunion de la FED, qui se montre modérément optimiste en dépit du risque que fait courir le Covid-19.

D’ailleurs, les indicateurs économiques ont tendance à confirmer la bonne tenue de l’économie américaine. Même si les mises en chantier ont reculé de 3.6% en janvier, les demandes de permis ont bondi de 9.2%, soit le plus haut niveau depuis mars 2007.

Les baisses de taux décidées par la FED en 2019 ont véritablement donné un coup de fouet au secteur immobilier dans un contexte où le marché de l’emploi demeure robuste, ce qui contribue à la bonne tenue de l’immobilier.

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