L’Asie en première ligne

Mode Expresso

Inutile de se voiler la face, le Covid-19 aura un impact négatif sur la croissance, et en particulier pour les pays ….

Mode Lungo

Inutile de se voiler la face, le Covid-19 aura un impact négatif sur la croissance, et en particulier pour les pays de la zone asiatique, qui sont en première ligne, et qui envisagent déjà des mesures de soutien.

Plans de soutien

En première ligne, bien évidemment la Chine avec de nouvelles mesures prises par les autorités monétaires. Elles ont décidé de réduire de 0.10% à 3.15% le taux des facilités de prêts à court terme.

L’objectif est toujours de faciliter le crédit et assurer la liquidité suffisante pour permettre une reprise rapide de l’activité même si pour le moment ce n’est pas encore le cas. Le bilan ce matin est de 1.700 morts et 70.000 personnes contaminées et on n’observe pas encore un ralentissement significatif de la progression du virus.

Comme je le signalais, les premières révisions à la baisse commencent à tomber. C’est le cas pour Singapour, où le gouvernement a revu drastiquement à la baisse ses prévisions de croissance. Alors qu’il tablait pour cette année sur une croissance entre 0.5% et 2.5%, il a revu cette dernière entre -0.5% et 1.5%. Il n’exclut pas une récession parce que beaucoup de secteurs sont touchés, comme le tourisme et le transport, ou l’industrie manufacturière.

La Thaïlande (voir le graphique), qui a déjà subi l’impact négatif de la guerre commerciale, a aussi revu à la baisse ses prévisions de croissance. Après un dernier trimestre assez décevant qui affiche une croissance de 0.2%, soit un taux annuel de 1.6%, le constat est amer. Pour l’ensemble de l’année 2019, la croissance a été de 2.4%, soit le taux le plus faible depuis 2014.

Fort de ce constat, les prévisions de croissance ont été revues à la baisse pour 2020 dans une fourchette entre 1.5% et 2.5% contre une fourchette entre 2.7% et 3.7% précédemment. Et la banque centrale a clairement laissé entendre qu’elle pourrait encore baisser ses taux, même si ce dernier à 1% se situe déjà à un niveau record.

Au Japon, la situation n’est guère plus brillante et ce n’est pas encore la conséquence du Covid-19. Comme le montre le graphique, la croissance au dernier trimestre en chiffre annuel a chuté de 6.3%, soit la plus forte chute depuis le second trimestre 2014. En cause, la hausse de la TVA qui a plombé la consommation, mais aussi une chute des investissements. Le risque est grand de voir la situation encore plus se dégrader si la progression du virus n’est pas stoppée rapidement car cela pourrait remettre en cause les jeux olympiques ce qui serait catastrophique pour l’économie.

Fin d’année morose

En Europe, la fin de l’année a été morose et l’impact du Covid-19 se fera inéluctablement sentir au premier trimestre ce qui exclut tout rebond.

La croissance pour la zone euro au quatrième trimestre n’a été que de 0.1% contre 0.3% au trimestre précédent, à cause d’une contraction de la croissance de 0.1% en France, de 0.3% en Italie et d’une stagnation en Allemagne.

En effet, en Allemagne, après une croissance de 0.2% au troisième trimestre, au quatrième trimestre l’économie a stagné et continue de flirter avec la récession. Et bien entendu, l’Allemagne est particulièrement exposée au ralentissement de l’économie chinoise et en particulier le secteur automobile.

Même la république Tchèque marque le pas, avec un taux de 0.2% au quatrième trimestre contre 0.4% le trimestre précédent, soit un taux annuel de 1.7% contre 2.5%.

Nous aussi, on en  a marre

Pour reprendre l’excellent édito de Serge Quoidbach dans l’Echo (voir le lien). https://www.lecho.be/economie-politique/belgique-elections/Nous-aussi-on-en-a-marre/10208258?utm_campaign=WEEKEND&utm_medium=email&utm_source=SIM

Nous en avons marre de voir le monde politique ne pas prendre ses responsabilités et laisser le pays sans direction alors que les défis sont énormes. Nous qui avons voté, nous attendons autre chose que ces simagrées et exclusives. Nous leur avons donné un mandat de gouverner au mieux pour le bien de tous.

Nous en avons marre, nous qui devons chaque jours composer soit avec son professeur, avec sa collègue, avec son supérieur, avec son voisin, et j’en passe, et qui le faisons pour avancer.

Nous en avons marre de voir notre pays s’enfoncer dans le mépris total de cette classe politique qui a oublié le sens du terme du devoir. Et je les incite tous à méditer la phrase de Cioran ;« ce n’est pas la peur d’entreprendre, c’est la peur de réussir, qui explique plus d’un échec ».

Subscribe
Notify of
0 Comments
Inline Feedbacks
View all comments