Les tensions sino-américaines prochaine menace ?

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La pandémie n’est pas encore jugulée, qu’une nouvelle pointe déjà le bout de son nez et risque de prendre ….

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Financial concept of growth on the American Stock Exchange.Comparison exchange charts the USA and China.

La pandémie n’est pas encore jugulée, qu’une nouvelle pointe déjà le bout de son nez et risque de prendre des proportions inquiétantes sous la forme d’une tension très vive entre la Chine et les Etats-Unis.

Tensions géopolitiques

Car les sujets de tensions entre les deux pays ne manquent pas et la tension est encore montée d’un cran. A la base, il y a le reproche, pour ne pas dire l’accusation, de l’administration Trump sur la lourde responsabilité de la Chine dans la propagation du Covid-19. Avec en prime, le reproche fait à la Chine d’être responsable de l’effondrement de l’économie américaine.

Mais les griefs ne s’arrêtent pas là et la décision de la Chine d’imposer une loi nationale de sécurité pour Hong Kong a provoqué non seulement une réaction sur l’île, mais également de la part de l’administration américaine. Face à l’incapacité, selon la Chine, du pouvoir en place de juguler la contestation, cette loi a ravivé les tensions qui avaient faibli à cause du Covid-19. Mais la réaction des Etats-Unis n’a pas plu à la Chine qui estime qu’il s’agit d’une ingérence dans ses affaires intérieures. Résultat, vendredi, la bourse de Hong Kong a chuté de 5.5%, et ce matin elle poursuit son mouvement de recul.

Pour ne pas calmer les choses, et tout est évidemment lié, l’administration américaine a décidé de rajouter sur une blacklist 24 sociétés chinoises pour activités militaires et 9 autres entreprises liées à des violations des droits de l’homme dans la région autonome de Xinjiang.

Le tout dans un contexte de ralentissement économique des deux côtés qui vient évidemment mettre à mal l’accord commercial signé en janvier et qui provoque aussi des tensions. En n’oubliant pas que Trump vise sa réélection et espérait pouvoir se baser sur son bilan économique qui vient de s’évaporer en deux mois de temps. Il est dès lors facile de s’en prendre à la Chine et de jouer sur la fibre patriotique dans ce contexte.

Il faudra de nouveau surveiller l’évolution du yuan, qui comme le montre le graphique, et comme par hasard, a tendance à s’affaiblir.

Etat de l’économie américaine ?

Pas brillant évidemment, et cela a encore été confirmé par deux indicateurs fin de la semaine passée.

D’abord, par le fait que des millions d’Américains supplémentaires ont demandé des allocations de chômage la semaine dernière, plus de deux mois après la fermeture du pays pour faire face à la crise du coronavirus, ce qui laisse présager une deuxième vague de licenciements dans des industries qui n’avaient pas été initialement touchées par les fermetures causées par la pandémie.

Le rapport hebdomadaire du ministère du travail sur les demandes de prestations de chômage, publié jeudi, qui constitue les données les plus récentes sur la santé de l’économie, a également montré que le nombre de personnes inscrites au chômage a atteint un niveau record début mai, ce qui laisse penser que les entreprises ne se sont probablement pas précipitées pour réembaucher des travailleurs à la réouverture.

Nous avons donc vu les inscriptions hebdomadaires s’élever à 2.438 millions contre 2.687 millions la semaine précédente.

Et comme je le pointais dans mon commentaire mercredi, le marché immobilier subit de plein fouet cette hausse du chômage et cela s’est encore vérifié avec la chute de 17.8% des ventes de maisons existantes.

Léger mieux en Europe

L’indice IFO en Allemagne devrait se rependre légèrement à la suite de la reprise de l’activité et passer de 74.3 à 78.5. Il suivrait en cela la tendance dessinée jeudi passé par les indices PMI dans la zone euro qui se sont aussi légèrement repris avec le début de la phase de déconfinement.

Comme le montre les graphiques des PMI en France et en Allemagne, le secteur des services se reprend mais cela reste très timide et il demeure largement en dessous du seuil des 50. Plus interpellant, c’est la faible reprise du secteur manufacturier qui semble encore en léthargie complète vu l’absence de reprise des exportations.

Mais cette tendance est fragile car pour avoir une véritable reprise il faut que non seulement les exportations redémarrent mais également que la consommation retrouve son allant d’avant, pas son excès d’avant pour autant, ce qui n’est pas encore le cas compte tenu de la hausse du chômage.

Ainsi, si on prend les indices PMI en Grande-Bretagne, qui ont le même profil que ceux publiés en France ou en Allemagne (voir graphique), on assiste aussi à une légère reprise. Mais pour que le mouvement soit plus marqué, il faut retrouver la confiance des consommateurs ce qui sera un chemin de longue haleine quand on observe la chute en avril (voir graphique).

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