Indubitablement, un jour n’est pas l’autre

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Le fait que les Etats-Unis soient à leur tour touchés, ce qui était inévitable, a provoqué …

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Le fait que les Etats-Unis soient à leur tour touchés, ce qui était inévitable, a provoqué une chute de la bourse américaine, qui a entrainé dans son sillage les bourses asiatiques ce matin et qui entrainera une chute des bourses européennes aujourd’hui.

Personne n’est épargné

Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés pour reprendre la célèbre phrase de Jean de la Fontaine. Et l’état d’urgence décrété en Californie a fait prendre conscience que personne n’échappera au virus.

En dehors de la chute de la bourse américaine, qui a effacé ses gains de la veille, les mouvements sur les taux sont encore plus impressionnants, et à ce rythme-là, Trump aura gain de cause, les taux vont aller en territoire négatif.

Il suffit de regarder le graphique qui reprend l’évolution du rendement du treasury à 2 ans et à 10 ans pour voir cette chute vertigineuse des rendements américains. Et aussi le second graphique, qui montre la courbe en début d’année en mauve et la courbe actuelle et les bâtonnets rouges qui montrent l’écart de taux sur la période, qui est dans certains cas de plus de 1%, ce qui est énorme.

Conséquence de cette chute des taux aux Etats-Unis, le différentiel de taux entre le treasury 10 ans et le bund 10 ans s’est fortement réduit comme le montre le graphique, ce qui explique la forte correction du dollar.

Pour autant, l’économie américaine ne montre pas de signes de ralentissement très marqués et les chiffres du chômage devraient confirmer la solidité de l’économie. Le taux de chômage est en effet attendu stable à 3.6% et les créations d’emploi de 175.000, ce qui demeure un chiffre solide.

Une autre chute

Celle du prix du baril comme le montre le graphique avec un Brent qui est passé sous le seuil des 50$. Cette chute est la conséquence de dissensions au sein de l’OPEP+, la Russie n’étant pas favorable à une nouvelle baisse de la production.

Les pays de l’OPEP ont en effet proposé de réduire encore la production de 1,5 millions de barils par jour jusque fin 2020, mais la Russie ne semble pas vouloir adhérer à cet accord.

Si cette chute du prix du baril est une bonne nouvelle pour les pays importateurs de pétrole, comme l’Europe, ce n’est évidemment pas le cas pour la Norvège, d’où la nouvelle chute de sa devise (voir graphique). Et cela pourrait aussi avoir des conséquences catastrophiques pour les producteurs de pétrole de schiste aux Etats-Unis, car avec un prix du WTI à 46 $, on approche du break-even.

Le Japon s’enfonce

Déjà fortement fragilisée à la fin de l’année dernière, l’économie nippone subit encore plus durement le ralentissement économique mondial alors que la demande intérieure ne redémarre pas.

En effet, les dépenses de consommation ont reculé de 1.6% en janvier, affichant une baisse de 3.9% sur un an. En plus de l’impact négatif de la hausse de la TVA en octobre, ces dernières sont affectées par le virus qui a vu les Japonais déserter les boutiques et les restaurants.

Et pour encore un peu plus compliquer les choses, la hausse du yen (voir graphique) pénalise des exportations déjà moribondes.

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