Les prochains jours vont mettre les marchés à rude épreuve et rien ne dit que nous aurons le résultat des élections américaines rapidement, mais ce matin le dollar est en recul sur un sondage.
Le dollar vacille, en espérant que cela se limite au dollar …
Les prochains jours vont mettre les marchés à rude épreuve et rien ne dit que nous aurons le résultat des élections américaines rapidement, mais ce matin le dollar est en recul sur un sondage.
Elections américaines
En effet, le recul du dollar, ce matin, pourrait être lié à un sondage qui montre que la candidate démocrate Kamala Harris a pris une avance surprenante de 3 points dans l’Iowa, en grande partie grâce à sa popularité auprès des électrices.
Mais un sondage ne fait pas l’élection et les deux candidats restent au coude à coude, et la probabilité d’une victoire de Trump s’éloignant, le dollar a fait l’objet de débouclage de positions.
Par contre, les taux restent tendus aux Etats-Unis, en particulier, le Treasury 10 ans, alors que la FED devrait baisser ceux-ci ce mercredi.
Mais les marchés vont aussi devoir encaisser les réunions de la BoE, qui se retrouve aussi avec des tensions sur les taux obligataires, la Banque centrale d’Australie, et les deux Banques centrales scandinaves de Norvège et de Suède.
A cela, il faut rajouter la réunion du Comité en Chine du 4 au 8 novembre, qui devrait acter la mise en place d’un grand emprunt pour soutenir l’économie.
Réunion de la FED
La baisse des taux sera de 0.25%, malgré un chiffre très décevant, vendredi, de seulement 12.000 créations d’emploi. Mais ce chiffre médiocre est attribué aux dizaines de milliers de travailleurs maintenus temporairement au chômage par une grève chez Boeing et à l’impact de deux ouragans de grande ampleur dans le sud-est des États-Unis.
Il ressort en effet que quelques 512.000 personnes ont déclaré qu’elles n’étaient pas en mesure de travailler en raison du mauvais temps, soit le nombre le plus élevé pour le mois d’octobre depuis que le Bureau des statistiques du travail a commencé à suivre ce chiffre en 1976.
Petite tension sur les taux
En Grande-Bretagne, même si cette dernière n’a strictement rien à voir avec celle de septembre 2022 avec l’annonce du budget de Liz Truss.
Mais malgré la présentation d’un budget plutôt bien équilibré entre économies et nouveaux impôts, l’endettement va augmenter ce qui a provoqué cette tension sur les taux en Grande-Bretagne.
Il ressort en effet que sur la période de 2024 à 2029, la dette supplémentaire va être de 142.2 milliards de sterlings, soit une moyenne de 28.4 milliards par an. Et malgré les hausses d’impôts, elles ne seront pas suffisantes sans doute pour compenser les nouvelles dépenses, ce qui signifie que le taux d’endettement ne devrait pas revenir vers les 90% comme attendu, mais rester autour des 97% du PIB.
C’est ce qui est ressorti de l’analyse effectuée par l’organe de contrôle budgétaire britannique (OBR) qui a également revu ses prévisions de croissance et d’inflation. Pour cette année, il table sur une croissance de 1.1% contre 0.8% précédemment et de 2% en 2025 contre 1.9%.
Mais par contre, plus embêtant pour la BoE, il a revu l’inflation à la hausse à 2.6% pour cette année contre 2.2% et à 2.3% en 2025 contre 1.5% précédemment.
Ces prévisions expliquent dès lors aussi en partie la tension sur les taux obligataires, car elles excluent de la part de la BoE une trajectoire de baisse rapide des taux.
Prudence aussi pour la BCE
Comme attendu, l’inflation dans la zone euro s’est accélérée, et même plus que prévu en octobre, et pourrait encore s’accélérer dans les mois à venir.
Elle est passée de 1.7% à 2% et surtout l’inflation sous-jacente n’a pas reculé et est restée à 2.7%, ainsi que l’inflation dans les services qui est restée à 3.9%, avec un taux de chômage qui reste historiquement bas à 6.3%.
Malgré un léger mieux pour la croissance au troisième trimestre, malheureusement aucun rebond significatif n’est attendu en zone euro, ce qui fait que la BCE procèdera bien à une nouvelle baisse de taux de 0.25% le 12 décembre.
A propos de croissance, je l’ai souligné la semaine passée, la croissance en Belgique a été plus faible que la moyenne de la zone euro et les indicateurs se détériorent assez fortement.
Je l’évoquais dans une interview pour Canal Z jeudi, le marché de l’emploi en Belgique se dégrade, à cause d’une forte hausse des faillites.
Statbel avait publié les chiffres pour le mois de septembre, et avait constaté qu’il y avait eu 1.195 faillites, soit une augmentation de 174.1% par rapport à août 2024.
Mais pas que, puisque Statbel constate que « le nombre de faillites enregistrées en septembre 2024 est plus élevé que celui du même mois en 2023 (+20.8%) et en 2022 (+23.5%). Il s’agit de la valeur la plus élevée pour un mois de septembre en Belgique depuis 2013 (1.322) ».
Et de constater que « après neuf mois en 2024, le nombre de faillites enregistrées en Belgique constitue un record dans deux secteurs d’activités :
- la construction avec 1.945 faillites, soit 22.1% de plus qu’en 2023 (1.593), précédent record;
- les transports et entreposage où 526 faillites ont été comptabilisées, ce qui signifie 8.5% de plus que lors du précédent record en 2023 (485) ».
Dans le tableau mensuel, pas de grands changements par rapport au mois passé, le CAC40 continue de se traîner par rapport aux autres bourses, et la nervosité est palpable avec un indice VIX en hausse.