Nouveau recul de l’indice PMI manufacturier officiel en Chine, ce qui a entrainé un recul du yuan, mais surtout des craintes sur l’ampleur de la reprise en Chine.
Très forte déception en Asie
Nouveau recul de l’indice PMI manufacturier officiel en Chine, ce qui a entrainé un recul du yuan, mais surtout des craintes sur l’ampleur de la reprise en Chine.
Inquiétudes
C’est une très mauvaise surprise, qui a provoqué d’ailleurs une nette correction sur les bourses asiatiques ce matin.
L’indice PMI manufacturier officiel s’est encore un peu plus enfoncé dans le rouge, en passant de 49.2 en avril à 48.8 en mai, et même l’indice des services a montré des signes d’essoufflement en revenant à 54.5 contre 56.4.
En plus d’une réaction très négative des marchés boursiers asiatiques, la publication de ces indices a accentué le repli du yuan, qui était déjà sous pression avant la publication de ces derniers.
Ce recul de l’indice PMI manufacturier montre, qu’aussi bien les nouvelles commandes en interne ou à l’exportation ont reculé, ce qui va encore un peu plus peser sur l’activité en Allemagne, comme je le soulignais la semaine passée.
La pression va s’accentuer sur les autorités pour qu’elles prennent des mesures de soutien, mais le risque est grand de voir la croissance se situer en-deçà des objectifs.
D’autant plus que la Chine n’est pas un cas isolé, puisqu’au même moment, le Japon a annoncé un recul de 0.4%, en avril, de la production industrielle, suite à une chute de 24.6% de la production d’équipements de fabrication de semi-conducteurs et de 66.6% d’équipements de fabrication d’écrans plats.
Et en plus, les ventes de détail ont aussi surpris négativement en affichant un recul de 1.2% en avril après une hausse de 0.3% en mars.
Et le constat est hélas exactement le même en Corée du Sud, avec une chute de la production industrielle et des ventes de détail. La production industrielle a reculé de 1.2% en avril après il est vrai, une hausse de 5.3% en mars.
Du côté de la consommation, les nouvelles ne sont pas bonnes puisque les ventes au détail ont chuté de 2.3 % en avril après une hausse de 0.1 % le mois précédent, soit la plus forte baisse depuis cinq mois.
On en oublierait presque …
La question du plafond de la dette aux Etats-Unis, avec une avancée, puisque la commission du règlement de la Chambre des représentants a voté par 7 voix contre 6 pour approuver les règles permettant un débat en séance plénière.
Mais ce qui veut quand même dire que deux républicains de la commission se sont opposés au projet de loi, ce qui signifie que le vote à la Chambre, dominée par les républicains avec 222 voix contre 213 aux démocrates, sera serré.
Ce vote pourrait intervenir ce mercredi et en cas d’accord, le projet de loi sera envoyé au Sénat. Ce dernier doit valider le projet de loi avant le 5 juin pour éviter un défaut de paiement des Etats-Unis.
Selon l’organisme non partisan chargé d’évaluer le budget du Congrès, ce projet de loi réduirait les dépenses de 1.500 milliards de dollars sur 10 ans, à partir de 2024 et réduirait les intérêts sur la dette publique de 188 milliards de dollars.
Un recul en trompe-l’œil
Je parle du chiffre d’inflation en Belgique, qui a reculé en mai à 5.20% contre 5.50% le mois passé.
En trompe-l’œil, car l’inflation sous-jacente a, dans le même temps, augmenté en passant de 8.28% à 8.70%, suite à une hausse, selon Statbel, des prix dans les services essentiellement.
La baisse des prix de l’énergie explique évidemment ce recul de l’inflation globale, mais la hausse de l’inflation sous-jacente demeure un vrai sujet de préoccupation pour la BCE. Autant dire que les chiffres de l’inflation en Allemagne, publiés cet après-midi, et ceux de la zone euro, publiés demain, sont attendus avec une certaine appréhension. Pour l’Allemagne, le taux d’inflation général est attendu en recul à 6.8% contre 7.6%, niveau évidemment encore bien trop élevé.
Si ces chiffres d’inflation détermineront les décisions futures de la BCE, elle devra aussi tenir compte du ralentissement des prêts bancaires aux ménages et aux entreprises.
Selon les chiffres publiés par la BCE, les prêts aux entreprises ont augmenté en taux annuel de 4.6% en avril contre 5.2% le mois précédent, et de 2.5% pour les prêts aux ménages contre 2.9%.
Ce recul est bien évidemment le reflet du ralentissement économique, et clairement, ce recul devrait encore s’accentuer dans les prochains mois, d’autant plus si la BCE augmente encore ses taux.
Dernier indicateur, pour aujourd’hui, de ce ralentissement, et qui devrait encore se poursuivre, après la publication des indices en Chine, le recul très net du prix du baril de pétrole (illustré ici par l’évolution du prix du Brent).