Exit le plan de réduction des impôts a annoncé le nouveau ministre des Finances en Grande-Bretagne, ce qui a rassuré les marchés et fortement diminué la pression sur le sterling.
On efface tout et on recommence
Exit le plan de réduction des impôts a annoncé le nouveau ministre des Finances en Grande-Bretagne, ce qui a rassuré les marchés et fortement diminué la pression sur le sterling.
Volte-face
C’est donc un changement radical de politique et un camouflet pour la Première ministre.
Jeremy Hunt a annoncé qu’il allait revenir sur la quasi-totalité des mesures fiscales annoncées par son prédécesseur. Et même qu’il allait mettre en place de nouvelles mesures fiscales qui devraient rapporter 32 milliards de sterlings par an.
Il entend également limiter les aides aux ménages en matière d’énergie avec un plafonnement des prix qui s’arrêterait en avril 2023, mais tout en cherchant d’autres solutions pour aider les ménages les plus modestes.
Ces annonces ont rassuré les marchés, ce qui a permis au sterling de se reprendre, aux taux en Grande-Bretagne de reculer et ailleurs aussi, au dollar de baisser, et aux bourses de se reprendre nettement.
Preuve cependant que la situation demeure fragile, la BOE a annoncé qu’elle renonçait pour le moment à mettre en place son programme de réduction de la taille de son bilan.
Détente
Ces annonces ont donc été un facteur d’apaisement pour les bourses qui se sont concentrées sur les résultats des entreprises et sur les signes de ralentissement de l’inflation.
Il ressort en effet de certains indices que les pressions sur les chaînes d’approvisionnement aux États-Unis s’atténuent. C’est le cas d’une étude d’Oxford Economics, qui indique que « les pressions sur les transports se sont le plus atténuées parmi toutes les composantes de notre indicateur, les pressions sur les prix ont enregistré une troisième baisse mensuelle consécutive et les stocks se sont améliorés ».
C’est un signal fort, cependant pas encore suffisant pour faire dévier la FED de sa trajectoire. Car comme le rappelait Lael Brainard de la FED, il faudra du temps avant un retour à la normale car « les chaînes d’approvisionnement mondiales se sont considérablement relâchées, mais selon certaines mesures, elles sont encore plus contraintes qu’à n’importe quel moment depuis la fin des années 1990 ». C’est la raison pour laquelle le rendement du Treasury 2 ans n’a pas reculé malgré la détente généralisée des taux.
Rien n’est trop beau
Rien ne doit venir ternir l’image de Xi Jinping à un point tel que la publication des statistiques prévue cette semaine est reportée. Et il ne s’agissait pas de n’importe quelles statistiques mais des ventes de détail, de la production et du PIB pour le troisième trimestre. Ce dernier chiffre serait-il si mauvais que cela qu’il ne doit pas être publié au moment du sacre de Xi ?
En tout cas, le discours de Xi Jinping ne laisse pas la moindre place au doute car il a lourdement insisté sur la sécurité et a réaffirmé son opposition à l’indépendance de Taïwan.
Il a aussi douché les espoirs de voir les autorités se montrer plus souples dans la politique sanitaire en martelant son engagement envers la stratégie zéro-covid. Il a ainsi déclaré « nous avons adhéré à la suprématie du peuple et à la suprématie de la vie, adhéré à la dynamique zéro-COVID … et obtenu des résultats positifs majeurs dans la prévention et le contrôle global de l’épidémie, ainsi que dans le développement économique et social ».
Prix du gaz
Le prix du gaz a nettement reculé sous l’effet d’un niveau de stock en Europe qui est pratiquement, partout à son maximum, d’une arrière-saison douce et d’un espoir d’un plafonnement du prix.
En tout cas, la Commission européenne devrait présenter un nouveau plan de plafonnement dynamique pour limiter les fluctuations des prix. L’idée avancée est de limiter les fluctuations de prix autour d’un prix fixe pour une période de 3 mois.
On sait que l’accord sera difficile car d’un côté, certains pays, comme l’Allemagne, l’Autriche et les Pays-Bas, restent opposés à l’idée de la fixation des prix qui, à leur avis, pourrait entraîner une pénurie de gaz et empêcher l’économie de l’énergie.
Et d’un autre côté, la Belgique, la Grèce, l’Italie et la Pologne, prônent un corridor de prix qui s’appliquerait aux transactions de gros.