Un ralentissement généralisé

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Les indices PMI sont venus confirmer ce que tout le monde craignait, à savoir que nous avançons à grands pas vers la récession aussi bien en Europe qu’aux Etats-Unis.

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Les indices PMI sont venus confirmer ce que tout le monde craignait, à savoir que nous avançons à grands pas vers la récession aussi bien en Europe qu’aux Etats-Unis.

Indices PMI

Si nous reprenons le tableau de vendredi, on constate que ces indices PMI ont plus fortement reculé qu’attendu et qu’ils ont franchi pour certains d’entre eux le seuil des 50.

Si la France a connu un recul, elle est encore sauvée par le secteur des services, en revanche, en Allemagne les deux indices sont passés en territoire négatif, une première depuis deux ans.

A côté de ces indices, un autre indicateur est venu confirmer la très nette dégradation de la situation en Allemagne, il s’agit d’une enquête menée par les chambres de commerce et d’industrie du pays (DIHK).

Selon cette enquête, menée auprès de 3 500 entreprises, 16 % d’entre elles réduisaient leur production ou cessaient partiellement leurs activités. « Ces chiffres sont alarmants », a déclaré le président du DIHK, Peter Adrian. « Ils montrent à quel point les prix élevés de l’énergie sont un fardeau permanent ».

Avec donc comme conséquence que l’indice PMI manufacturier en Europe a aussi basculé en territoire négatif, ce qui fait craindre une contraction de l’économie de la zone euro dès le troisième trimestre.

Aux Etats-Unis, le chiffre du PIB sera publié ce vendredi, mais la forte chute de l’indice PMI des services fait craindre qu’ils ne connaissent déjà la récession étant donné que le premier trimestre avait déjà été négatif.

Recul des taux

La conséquence de cette menace de récession est que les taux ont reculé aussi bien en Europe qu’aux Etats-Unis, avec en particulier une inversion de la courbe qui s’accentue aux Etats-Unis, élément complémentaire qui vient renforcer la crainte d’une récession.

Ce qui n’empêchera pas la FED, qui se réunit cette semaine, de procéder à une nouvelle hausse de taux de 0.75%, ce qui explique que les taux courts sont plus élevés que les taux longs qui eux anticipent la récession.

La question du risque de récession est sur toutes les lèvres dont celles de la  secrétaire d’État au Trésor, Janet Yellen, qui a déclaré que la croissance économique américaine ralentissait et qu’elle reconnaissait le risque d’une récession, tout en affirmant qu’un ralentissement n’était pas inévitable.

Pour elle, la vigueur des chiffres de l’emploi et des dépenses de consommation montrait que l’économie américaine n’était pas en récession.

Elle estime que même si le chiffre du deuxième trimestre était négatif, cela ne signifierait pas qu’une récession s’est installée, étant donné la vigueur du marché du travail et la forte demande. « La récession est une faiblesse généralisée de l’économie. Ce n’est pas ce que nous constatons actuellement ».

En attendant, les marchés obligataires l’appréhendent différemment quand on voit le recul des rendements à long terme comme celui du Treasury 10 ans.

Après la décision de la BCE

La Banque centrale au Danemark a suivi cette dernière et a augmenté de 0.50% son taux directeur pour le porter à -0.10%. On le voit la norme pour augmenter les taux est de 0.50% minimum, et le Danemark reste avec la Suisse, un des deux seuls pays où le taux des dépôts est encore négatif.

Mais en septembre, il sera mis un terme définitif à cette situation, la Banque centrale suisse ayant clairement indiqué qu’elle augmenterait ses taux lors de sa prochaine réunion, qui se tient en septembre. Et la Banque centrale danoise suivra la BCE qui augmentera ses taux aussi en septembre, d’une amplitude qui dépendra de l’évolution de l’inflation d’ici là.

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