Si les indices PMI en zone euro ont fait preuve de résilience, en revanche, en Grande-Bretagne ils se sont effondrés et confirment que la situation se dégrade rapidement.
Situations très contrastées des entreprises
Si les indices PMI en zone euro ont fait preuve de résilience, en revanche, en Grande-Bretagne ils se sont effondrés et confirment que la situation se dégrade rapidement.
Indices contrastés
D’un côté donc, les indices dans la zone euro qui montrent que malgré le contexte de la guerre en Ukraine et de la hausse des prix les entreprises se montrent confiantes. C’est évidemment en particulier le secteur des services qui résiste le mieux et qui profite de la fin des mesures de restriction.
Mais le secteur manufacturier s’en sort bien et cela malgré les problèmes dans les chaînes d’approvisionnement qui perdurent. Petite lueur d’espoir, les sous-indices semblent indiquer un peu moins de pression sur les prix et un peu moins de tension dans l’approvisionnement.
En Grande-Bretagne, certes les indices étaient à des niveaux plus élevés qu’en zone euro, mais la chute est assez vertigineuse, l’indice composite passant de 57.6 à 51.8, soit son niveau le plus bas depuis février 2021.
En cause un taux d’inflation qui s’envole et qui touche particulièrement le secteur des services alors que l’industrie a vu fondre ses commandes à l’exportation. Ces indices confirment le risque de plus en plus grand de voir la Grande-Bretagne tomber en récession.
Hausse de taux
Sans surprise, la Banque centrale de Nouvelle-Zélande a augmenté de 0.50% son taux pour le porter à 2% et a clairement indiqué qu’elle pourrait procéder à une hausse de la même ampleur lors de sa prochaine réunion.
Même si cette hausse de 0.50% est la plus importante depuis plus de 20 ans, la Banque centrale est bien décidée à frapper vite et fort, un peu comme la FED, pour faire baisser l’inflation.
Le taux directeur devrait donc se situer à 3% à la fin de l’année avec comme objectif de faire baisser les tensions sur le marché immobilier aussi.
A propos du marché immobilier
La hausse des taux hypothécaires aux Etats-Unis commence à peser très lourdement sur le marché immobilier.
Les ventes de logements neufs ont plongé de 16,6% en taux annuel en avril et le chiffre du mois de mars a été revu à la baisse.
Clairement, la hausse des taux de la part de la FED, qui a entrainé une hausse du taux hypothécaire à 30 ans à 5.25%, a pesé sur le marché immobilier. Mais la hausse des prix a aussi commencé à refroidir les ardeurs des acheteurs. En avril, le prix médian des maisons neuves a augmenté de 19.6 % par rapport à l’année précédente pour atteindre un niveau record de 450 600 $.
Les signes de ralentissement de l’activité aux Etats-Unis se multiplient et comme de nouvelles hausses de taux sont encore attendues, les craintes d’un ralentissement s’accentuent. Et cela explique peut-être pourquoi les taux longs, comme le treasury 10 ans, se sont un peu tassés ces derniers jours.
Craintes que l’on retrouve d’ailleurs dans le recul des indices PMI avec un indice composite qui est passé de 56 à 53.8 en avril sous l’effet d’un recul des commandes lié à la hausse du coût de la vie.
Nouvelles tensions
De nouvelles tensions sur la livre turque qui approche de son niveau le plus bas atteint cette année par rapport au dollar sur des inquiétudes concernant l’envolée de l’inflation.
Résultat, le CDS, qui mesure le risque crédit du pays, s’inscrit à des nouveaux niveaux quasiment historiques. Il faut dire que la baisse des taux par la Banque centrale ne passe toujours pas compte tenu de l’envolée de l’inflation et que la chute de la devise accentue l’inflation importée.
Comme le prix du baril n’est pas prêt de reculer, la situation ne va donc pas s’améliorer et la baisse des taux va devenir de plus en plus intenable. Et les mesures prises par le gouvernement pour essayer de compenser la chute du pouvoir d’achat ne font qu’aggraver la situation financière du pays qui a vu en plus ses recettes chuter avec la guerre en Ukraine.