Le risque ukrainien domine tout

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Les bourses se sont mises au diapason de la couleur de la journée d’hier et ont évolué au gré des déclarations, des inquiétudes, des doutes, des espoirs, mais sont restées dans l’incertitude.

Mode Lungo

Les bourses se sont mises au diapason de la couleur de la journée d’hier et ont évolué au gré des déclarations, des inquiétudes, des doutes, des espoirs, mais sont restées dans l’incertitude.

Journée rouge

La journée d’hier a été marquée par un renforcement du dollar, une poursuite de la hausse du prix du baril, un aplatissement de la courbe en dollar, une hausse de la volatilité et évidemment une chute des bourses européennes et des bourses américaines qui terminent en désordre.

Comme souligné hier, le risque d’une guerre n’est que partiellement repris dans les cours de bourses (voir aussi d’ailleurs dans l’Echo), tout comme la hausse du prix du baril n’intègre pas totalement ce risque. Et le Brent est bien parti pour dépasser les 100 $ en cas de conflit, malgré sa hausse déjà assez vertigineuse.

L’élément rassurant est le niveau de volatilité, mesuré par l’indice VIX, qui est quand même très loin de ses niveaux de crise, mais qui évidemment s’envolerait en cas de conflit.

Ce qui a un peu apaisé les marchés ont été des propos du ministre russe des Affaires étrangères, qui a déclaré lors d’une conversation avec Poutine, « nous avons déjà prévenu plus d’une fois que nous ne permettrions pas des négociations sans fin sur des questions qui exigent une solution aujourd’hui ». Mais « il me semble que nos possibilités sont loin d’être épuisées (…) A ce stade, je suggérerais de les poursuivre et de les étoffer ».

Dernière réflexion, la FED ne va pas changer son fusil d’épaule et les bourses se trouvent en plus tiraillées entre le risque de conflit et la remontée des taux. Mais on assiste à un aplatissement de la courbe avec une hausse des taux courts, qui peut s’expliquer pour deux raisons. La première c’est que la FED va d’abord augmenter ses taux avant de s’attaquer à la réduction de la taille de son bilan. La deuxième, c’est que la conjonction d’une hausse des taux et d’un conflit majeur ne pèse sur la croissance et les taux longs anticiperaient alors un  ralentissement économique brutal. Et je pourrais rajouter une troisième raison, c’est bien évidemment que les obligations servent de valeurs refuges ce qui pèse sur les rendements.

Rebond mais …

Bonne surprise au Japon pour le chiffre du PIB au quatrième trimestre qui affiche un taux annuel de 5.4% après un recul de 2.7% au troisième trimestre. Cette croissance a été soutenue par les dépenses de consommation qui ont progressé de 2.7% sur le trimestre avec le relâchement des restrictions et par les exportations.

Mais l’arrivée d’Omicron risque fort de peser à nouveau sur la consommation au premier trimestre alors que le Japon a décidé de maintenir ses frontières fermées. Et en plus, la hausse des infections a également contraint certains fabricants à arrêter leur production.

Les prévisions pour ce premier trimestre sont pessimistes et évoluent entre un sérieux ralentissement avec une croissance annuelle de seulement 1%, voire une stagnation.

Inflation en Europe de l’Est

Les chiffres se suivent et se ressemblent, après ceux concernant la Hongrie dont je parlais hier, c’est au tour des chiffres en République tchèque. L’inflation est en effet passée de 6.6% en décembre à 9.9% en janvier, soit le taux le plus élevé depuis la mi-1998.

Et cette annonce est intervenue malgré la politique très agressive de la part de la Banque centrale qui n’a pas hésité à augmenter ses taux de 4.25% en 2021 pour porter son taux de base à 4.50% soit son niveau le plus élevé depuis 20 ans.

Un brin de légèreté

Effet de la crise Covid ? Les ventes de champagne ont atteint un niveau historique en 2021, surpassant le record de 2019 pour un montant de 5.04 milliards d’euros.

Selon les chiffres publiés par l’Union des Maisons de Champagne, les exportations ont atteint 180 millions de bouteilles, soit 37% de plus qu’en 2020 et 15% qu’en 2019. Avec des exportations en hausse de 31% par rapport à 2019 vers les Etats-Unis, pour un montant record de 34 millions de bouteilles.

Selon le président de l’UMC, Jean-Marie Barillère, boire du champagne chez soi serait moins cher qu’au restaurant et la grande disponibilité en ligne aurait contribué à stimuler les ventes.

Et c’est une excellente nouvelle pour les producteurs alors que l’année 2021 a été marquée par une chute de la production, la pire en 40 ans, à cause du gel et du mildiou.

Ce qui veut dire que cela annonce des hausses de prix, et donc encore plus d’inflation, oh non .. elle est où la légèreté ?

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