Un autre facteur pourrait menacer la croissance américaine l’année prochaine au moment même où Omicron se propage rapidement et aura inéluctablement un impact négatif sur le premier trimestre, ce qui incite déjà aux révisions à la baisse des chiffres de croissance.
Le virvoltement indécis des marchés
Un autre facteur pourrait menacer la croissance américaine l’année prochaine au moment même où Omicron se propage rapidement et aura inéluctablement un impact négatif sur le premier trimestre, ce qui incite déjà aux révisions à la baisse des chiffres de croissance.
Une autre facteur ?
Cet autre facteur est l’annonce du sénateur démocrate Joe Manchin qu’il ne soutiendrait pas le plan « Build Back Better » de Biden de 1.750 milliards de dollars pour combattre le changement climatique et élargir le filet de sécurité sociale. Ce refus pourrait complètement faire capoter ce projet vu la majorité étriquée au Sénat pour les démocrates.
La conjonction de ces deux éléments a incité Goldman Sachs à revoir à la baisse ses prévisions de croissance à 2% contre 3% pour le premier trimestre 2022, à 3% contre 3.5% pour le deuxième et à 2.75% contre 3% pour le troisième.
Il était déjà évident que la croissance allait ralentir, d’une part parce que les aides du gouvernement arrivent à leur terme, et d’autre part parce que les injections de liquidités de la part de la FED vont fortement se réduire. Mais la conjonction de l’arrivée d’Omicron et ce revers pour Biden vont encore plus peser sur la croissance.
Rebond provisoire ?
Pour une fois, la livre turque est en hausse, et même en forte hausse, sans pour autant évidemment avoir récupéré tout ce qu’elle a perdu depuis le début de l’année.
A côté des interventions de la Banque centrale, cette hausse s’explique par le débouclement de positions short sur le marché après l’annonce d’Erdogan de vouloir protéger les épargnants en compensant les pertes des dépôts en livres si la baisse de la devise dépasse les taux d’intérêts promis par les banques.
Mais Erdogan n’a pas dit comment il comptait financer cette mesure, et même si la devise s’est un peu reprise, les fameux CDS, qui mesurent le risque de crédit, ont fortement progressé car tout cela ressemble à une fuite en avant très dangereuse.
Nouvelle baisse de la confiance
C’est évidemment un indicateur à suivre de près, puisque la consommation sera le facteur décisif de la croissance l’année prochaine en Belgique et un recul de la confiance n’est pas très positif.
Il s’agit du troisième mois d’affilée où cet indice de confiance des consommateurs publié par la BNB recule, en grande partie parce que ces derniers s’attendent à une dégradation de la situation économique et en particulier une hausse du chômage.
Il est évident que les mesures de restriction prises par le gouvernement pèsent sur la confiance et que l’incertitude que crée le variant Omicron n’est pas étranger à cette baisse de la confiance.
Tout faire pour éviter un effet domino
Les autorités chinoises font tout pour éviter un effet domino dans le secteur immobilier après les grandes difficultés d’Evergrande. La baisse du taux à 1 an est une des mesures pour fluidifier les crédits.
Mais elles ont été un pas plus loin en exhortant les grandes sociétés immobilières privées et publiques à acquérir des projets immobiliers auprès de promoteurs en difficulté.
La Banque populaire de Chine (PBOC) et la Commission chinoise de réglementation des banques et des assurances (CBIRC) ont récemment publié un avis à l’intention des institutions financières, les exhortant à renforcer le soutien financier pour de telles acquisitions.
De même, elles demandent aux banques chinoises d’accorder activement des prêts pour financer l’acquisition de projets appartenant à des promoteurs à court d’argent, et d’éviter de réduire ou de retirer les prêts accordés à ces sociétés. Raison pour laquelle, elles ont réduit les taux des réserves des banques la semaine passée.
L’ensemble de ces mesures expliquent pourquoi les bourses asiatiques sont en nette hausse ce matin, après des séances très négatives en Europe et aux Etats-Unis à cause du variant Omicron.
Il faut dire que ce dernier est majoritaire aux Etats-Unis et que les mesures de restriction risquent encore de se renforcer ces prochains jours dans la majorité des pays européens.
Comme en plus, les volumes ont tendance à se réduire, les fluctuations ces prochains jours risquent d’être exagérément amplifiées et après une séance nettement dans le rouge, les actions européennes devraient remonter ce matin.
C’est sans doute le moment d’en profiter pour lire nos perspectives économiques publiées sur mon blog, et également d’écouter le webinaire que nous avons tenu la semaine passée sur les scénarios pour 2022.