On en voit de toutes les couleurs

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Feu tricolore pour l’Allemagne avec la mise en place plus rapidement que prévu d’un nouveau gouvernement, mais feu rouge en Europe avec les contaminations et les nouvelles mesures de restriction, et feu en panne en Suède avec la démission de la Première Ministre le jour de sa nomination.

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Feu tricolore pour l’Allemagne avec la mise en place plus rapidement que prévu d’un nouveau gouvernement, mais feu rouge en Europe avec les contaminations et les nouvelles mesures de restriction, et feu en panne en Suède avec la démission de la Première Ministre le jour de sa nomination.

Une avancée

Dans cet océan de mauvaises nouvelles concernant l’envolée des contaminations et des mesures de restriction qui vont s’imposer de plus en plus, l’annonce d’un accord en Allemagne entre les trois partis est une bonne nouvelle. Surtout qu’il y a urgence compte tenu de l’envolée des contaminations en Allemagne et de la cacophonie dans la gestion de la crise.

Cette coalition appelée donc « feu tricolore » verra à sa tête comme Chancelier Olaf Scholz et sera composée du SPD, du FDP et des Verts et devrait entrer en fonction début décembre. L’accord de 177 pages reprend entre autres la volonté de mettre en circulation 15 millions de véhicules électriques en 2030, vise la neutralité climatique pour 2030, veut un retour aux règles budgétaires en 2023, et veut renforcer l’union économique et monétaire de l’UE.

Mais à côté de la crise sanitaire, le nouveau Chancelier va aussi faire face aux difficultés que traversent les entreprises allemandes avec une baisse significative de la confiance. C’est ce qui ressort de la publication de l’indice IFO qui est tombé à 96.5, soit le cinquième mois en recul.

Le problème est connu, malgré des commandes record, les constructeurs automobiles allemands et d’autres fabricants sont contraints de réduire leur production en raison d’un manque de matières premières et de biens intermédiaires tels que les puces électroniques. Avec les risques de nouvelles mesures de restriction, le risque d’une stagnation de l’économie allemande au quatrième trimestre est bien réel.

Plus de feu du tout en Suède avec la démission de Magdalena Andersson de son poste de Première ministre, moins de 12 heures après sa nomination, en raison de l’effondrement de sa coalition gouvernementale, plongeant le pays dans l’incertitude politique. La situation semble inextricable et la couronne suédoise a encaissé durement le coup par rapport à l’euro.

L’économie américaine en pleine forme

C’est une avalanche de chiffres plus impressionnants les uns que les autres que nous avons connu hier concernant l’économie américaine.

Commençons par le chiffre des inscriptions hebdomadaires au chômage qui est tombé à son niveau le plus bas depuis 52 ans, rien que cela.  Cela signifie que ces inscriptions ont diminué de 71.000 d’une semaine à l’autre pour s’établir à 199.000.

Malgré la hausse des prix, on va y revenir, les dépenses de consommation des ménages, pierre angulaire de la croissance, ont progressé de 1.3%, soit un rythme plus soutenu qu’attendu. Ce chiffre laisse clairement espérer une croissance solide pour terminer l’année.

Mais la hausse des prix se poursuit comme l’a confirmé l’indice Core PCE qui a progressé de 0.4% d’un mois à l’autre, soit un taux annuel qui est passé de 3.7% à 4.1%, soit le taux le plus élevé depuis janvier 1991.

Et pour clôturer la série, les commandes à l’industrie ont augmenté de 0.6% d’un mois à l’autre, un chiffre aussi supérieur aux attentes.

Pas étonnant que dans ce contexte, les minutes de la dernière réunion de la FED montrent que de plus en plus de membres du Comité seraient en faveur d’une accélération du tapering. Et je cite le rapport « divers participants ont noté que le Comité devrait être prêt à ajuster le rythme des achats d’actifs et à relever la fourchette cible du taux des fonds fédéraux plus tôt que les participants ne le prévoient actuellement si l’inflation continue de dépasser les niveaux compatibles avec les objectifs du Comité ».

On pourrait donc assister lors de la prochaine réunion de la FED en décembre à une accélération de la réduction des rachats d’actifs, ce qui consolide le dollar et pousse encore un peu le rendement du treasury 2 ans à la hausse.

Hausse des taux

Après la Banque centrale de Nouvelle-Zélande, c’est au tour de la Banque centrale de Corée du Sud d’augmenter pour la deuxième fois son taux directeur. Elle a augmenté ce dernier de 0.25% pour le porter à 1% et devrait poursuivre ce mouvement l’année prochaine avec un objectif de 1.5% fin 2022.

Cette décision est conforme aux attentes et vise bien évidemment à éviter une hausse trop forte de l’inflation et des prix de l’immobilier dans un contexte économique qui reste perturbé par le Covid.

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