Dans ces moments de doute, Biden a choisi la continuité en reconduisant Powell pour un nouveau mandat de 4 ans et en choisissant Lael Brainard comme vice- présidente, ce qui a encore un peu plus renforcé le dollar.
Le retour du balancier est violent
Dans ces moments de doute, Biden a choisi la continuité en reconduisant Powell pour un nouveau mandat de 4 ans et en choisissant Lael Brainard comme vice- présidente, ce qui a encore un peu plus renforcé le dollar.
La continuité
Rappelons que Powell a été nommé par Trump, car il était un républicain, ce qui n’a pas empêché ce dernier de ne pas arrêter de critiquer les décisions de la FED et entre autres celle de garder les taux à des niveaux trop élevés.
C’est donc ce même républicain que Biden a décidé de reconduire en déclarant « je crois que Jay est la bonne personne pour nous aider à traverser cette période. En ce moment d’énormes possibilités et d’énormes incertitudes pour notre économie, nous avons besoin de stabilité et d’indépendance à la Réserve fédérale ».
Cette reconduction a encore un peu plus renforcé le dollar, comme le montre le graphique de son évolution par rapport à un panier de devises et par rapport à l’euro à cause aussi de l’énorme dérapage dans les contaminations.
Et autre conséquence de cette annonce, et qui explique aussi pourquoi le dollar s’est renforcé, cette reconduction renforce le scénario d’une remontée des taux, ce qui a entrainé une hausse des taux longs américains, et en particulier de celui à 2 ans comme l’illustre le graphique.
Le dérapage en Europe
15.000 infections par jour en Belgique et 3.000 patients à l’hôpital, un exemple parmi d’autres, alors qu’Angela Merkel a déclaré hier, « we are in a highly dramatic situation. What is in place now is not sufficient ».
Tout le monde, sans exception, semble surpris par la vitesse de propagation du variant Delta et les mesures semblent déjà totalement dépassées. Et nous devons ressortir les indicateurs de haute fréquence pour tenter d’appréhender la situation. Et comme indice on va regarder l’indice de l’université d’Oxford qui reprend l’évolution des mesures de restriction dans quelques pays. Et comme le montre le graphique, non seulement ces mesures sont restées à des niveaux élevés mais elles s’amplifient de nouveau.
Comme de nouvelles mesures semblent inéluctables, on va aussi suivre les indices de confiance, et premier indicateur, l’indice de confiance des consommateurs en Belgique.
Comme le montre le graphique, ce dernier a reculé pour le deuxième mois et ce recul n’intègre pas encore les nouvelles mesures annoncées par le gouvernement la semaine passée. Ce recul est le reflet d’une inquiétude des consommateurs sur les perspectives économiques et en particulier sur l’évolution du chômage.
Les indices PMI publiés aujourd’hui n’intègreront pas non plus les dernières mesures et ne seront dès lors pas encore représentatifs, mais ils montrent déjà un léger tassement de l’activité. En particulier un recul attendu assez net de la confiance du secteur des services en Allemagne, alors même que l’industrie allemande souffre particulièrement des problèmes dans les chaînes d’approvisionnement.
Mais le risque est clairement aujourd’hui double, d’une part d’avoir une contestation violente des mesures de restriction comme on l’a vu aux Pays-Bas, et de voir l’Europe connaitre une crise des gilets jaunes de grande ampleur. Et d’autre part, que les entreprises soient face à une lassitude des salariés avec désaffection des postes, et absentéisme record.
Une fuite en avant
Comment qualifier autrement l’attitude d’Erdogan qui a encore une fois défendu la nécessité de baisser les taux et que la hausse ne viendrait pas réduire l’inflation.
Alors que la livre s’était légèrement reprise, elle tutoie de nouveaux sommets comme le montre le graphique.
Envolée du prix du blé
Comme le montre le graphique, ce dernier affiche un niveau record suite à une demande extrêmement solide, mais surtout des conditions climatiques qui ont affectées la récolte en Europe.
On attendait beaucoup de la récolte de blé australienne, qui a certes atteint un record, mais dont les niveaux de protéines sont inférieures aux prévisions à cause de fortes pluies. Cette annonce intervient en plus alors que la Russie a connu une récolte plus faible et qu’elle a imposé une taxe à l’exportation sur le blé.