Reprise déjà sous tensions

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Un accord temporaire en vue aux Etats-Unis, une détente sur le prix du baril et du gaz, après une journée de folie pour le gaz, ont permis de calmer le

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Un accord temporaire en vue aux Etats-Unis, une détente sur le prix du baril et du gaz, après une journée de folie pour le gaz, ont permis de calmer le jeu, mais les problèmes dans les chaînes d’approvisionnement demeurent.

Accord en vue ?

Les démocrates n’ont finalement pas voté le texte qui devait prévoir un relèvement du plafond de la dette, mais ont décidé d’organiser une réunion avec le chef des républicains.

Ces derniers ont en effet proposé de suspendre le plafond de la dette jusqu’en  décembre pour permettre aux démocrates de régler ce problème plus sereinement. Mais revers de la médaille, cela pourrait bloquer les votes pour les plans de relance de Biden.

Mais en attendant, tous les regards vont se tourner vers les chiffres du chômage demain aux Etats-Unis, et en particulier sur celui des créations d’emploi. Pour avoir un peu une idée, le chiffre des créations d’emploi dans le secteur privé publié hier par ADP sert de point de base.

Selon ADP, ces créations ont été de 568.000 contre 340.000 le mois passé, mais ce chiffre doit  être pris avec précaution car les méthodologies sont différentes par rapport à celles du Bureau of Labor Statistics qui publiera le chiffre demain (voir graphique). Selon les estimations, les créations devraient être de 473.000 contre 235.000 le mois passé.

Le recul du prix du baril, un accord possible sur le plafond de la dette et des créations d’emploi qui restent plus faibles qu’en début d’année ont calmé les pressions sur les taux.

Reprise sous tension

Le titre de la dernière note de conjoncture de l’INSEE pour la France résume à lui seul le contexte dans lequel nous évoluons pour le moment, et je le cite « après l’épreuve, une reprise rapide mais déjà sous tensions ».

Et je ne peux que reprendre quelques lignes qui résument bien le contexte dans lequel nous évoluons pour le moment et qui rend l’interprétation si compliquée. Dans cette note on peut lire donc, « au début de l’automne, l’environnement international apparaît plus incertain que cet été. En particulier, les économies chinoises et américaines, qui avaient rebondi en avance de phase par rapport à l’Europe, ralentiraient désormais. La rapidité de la reprise, stimulée entre autres par le soutien budgétaire massif aux États-Unis, a provoqué de fortes tensions sur l’approvisionnement, si bien qu’il apparaît difficile de démêler les effets d’entraînement mondiaux de ce stimulus et, en sens inverse, sa contribution aux tensions. La Chine est par ailleurs confrontée à la recrudescence de foyers épidémiques et à des pénuries d’électricité qui entravent sa production industrielle et renforcent les risques sur les chaînes d’approvisionnement mondiales ».  Ce que j’ai également exprimé hier sur Canal Z.

C’est d’ailleurs un peu ce que reflète la baisse des commandes à l’industrie allemande, en recul de 7.7% au mois d’août. Le principal problème de l’industrie manufacturière allemande reste le manque de semi-conducteurs et d’autres produits intermédiaires, les problèmes de chaîne d’approvisionnement empêchant toujours le traitement des commandes. Et clairement la situation ne devrait pas s’améliorer rapidement et l’industrie allemande devrait encore ralentir sur le dernier trimestre.

Ce qui explique que, alors que l’INSEE table toujours sur une croissance de 6.25% cette année pour la France, les prévisions pour l’Allemagne sont largement inférieures.

Il est encore question d’inflation

Cette fois-ci en Russie où l’inflation s’affiche à 7.5%, soit son niveau le plus élevé depuis juin 2016. Ce qui renforce évidemment les prévisions de voir la Banque centrale poursuivre son resserrement monétaire alors même qu’elle a déjà procédé à 6 hausses de taux cette année.

Il faut dire qu’avec un tel niveau, l’inflation dépasse largement l’objectif de 4% de la Banque centrale et qu’elle ne montre aucun signe de ralentissement. Et que donc le taux directeur devrait passer à 6.75% lors de la prochaine réunion qui aura lieu le 22 octobre prochain.

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