Le nouveau virus, l’inflation ?

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Le sujet du jour sera de nouveau l’inflation, et les craintes d’une hausse de cette dernière a plombé les bourses et augmenté …

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Le sujet du jour sera de nouveau l’inflation, et les craintes d’une hausse de cette dernière a plombé les bourses et augmenté sensiblement la volatilité dans des marchés déjà à la base assez nerveux.

Hausse de l’inflation, épisode 2

Après la forte hausse observée aux Etats-Unis, l’inflation a aussi connu une forte hausse au Canada en passant de 2.2% à 3.4%. En cause, comme partout, un effet de base et la hausse du prix du baril, ce qui signifie que hors éléments volatils, l’inflation se situe à 2.3%.

Cette hausse était attendue par la Banque centrale compte tenu justement de cet effet de base et elle tablait sur un niveau entre 1% et 3%, mais l’inflation devrait revenir à 2% sur la seconde partie de l’année selon ses prévisions.

Comme le montre le graphique, la Grande-Bretagne n’échappe pas à cette hausse de l’inflation, avec un taux qui est passé de 0.7% à 1.5%, et celui de l’inflation de base de 1.1% à 1.3%. A nouveau, rien de surprenant, la BOE table sur un taux de 2.5% cette année, pour ensuite revenir à 2% en 2022 et 2023.

Confirmation en zone euro de la hausse de l’inflation à 1.6% contre 1.3%, et pour l’UE de 1.7% à 2%, mais pour la zone euro, l’indice d’inflation moins volatile est retombé à 0.7% contre 0.9% comme le montre le graphique.

Autre graphique, celui publié par Eurostat, qui reprend les chiffres d’inflation dans les pays de l’UE, qui met en évidence de grandes divergences, mais attention il s’agit de l’inflation générale.

Et pour terminer ce petit tour d’horizon sur le sujet de l’inflation, la publication des minutes de la dernière réunion de la FED est venu jeter le trouble. On peut en effet y lire, « un certain nombre de participants ont suggéré que si l’économie continuait à progresser rapidement vers les objectifs du Comité, il pourrait être approprié, à un moment donné lors des prochaines réunions, de commencer à discuter d’un plan d’ajustement du rythme des achats d’actifs ».

Mais c’était avant la publication du chiffre décevant des créations d’emploi qui a jeté un sérieux froid. Comme je l’ai souligné, le marché de l’emploi aux Etats-Unis est confronté à de sérieuses distorsions, et ces dernières sont un réel sujet d’interrogation de la part de la FED. On peut en effet y lire que « de nombreux participants ont noté les difficultés rencontrées par les entreprises pour attirer des travailleurs malgré les niveaux élevés de chômage, ce qui, selon les responsables de la Fed, pourrait être dû à une vague de départs à la retraite, à la crainte persistante du virus, aux problèmes de garde d’enfants et au flux continu d’allocations de chômage ». Avec comme conséquence que « ces facteurs font baisser le taux de participation à la population active par rapport à son niveau d’avant la pandémie ».

Vrai dilemme donc pour la FED confrontée à des craintes d’inflation et un marché de l’emploi qui ne s’améliore pas comme attendu.

Autre sujet de préoccupation

Compte tenu du niveau très bas des taux, suite à leurs politiques monétaires, les banques centrales commencent à s’inquiéter de la formation de bulles immobilières.

C’est ce qui ressort, entre autres, du dernier rapport de la BCE sur la stabilité financière qui s’inquiète des prix de l’immobilier, en particulier l’immobilier commercial, qui subissent déjà une importante correction et qui devraient encore baisser (voir graphique). « La surévaluation accentuée des dernières années a laissé la place à une correction importante des prix, et une majorité des investisseurs indiquent que les valorisations n’ont pas encore atteint leur plus bas » détaille le rapport de la BCE alors que les prêts au secteur de l’immobilier commercial représentent 7% de l’exposition des banques au secteur privé.

Concernant l’immobilier résidentiel, « le risque d’une correction des marchés de l’immobilier résidentiel a augmenté avec des signes de surévaluation dans l’ensemble de la zone euro”, mais pour autant la BCE ne redoute pas une baisse des prix d’ici un an.

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