Même les bourses sont grippées

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Nouvelle sérieuse correction des indices boursiers américains cette nuit, sur fond de crainte d’un ralentissement de l’économie américaine et du sentiment que la nouvelle administration semble peu se préoccuper des conséquences de ses actes.

Mode Lungo

Nouvelle sérieuse correction des indices boursiers américains cette nuit, sur fond de crainte d’un ralentissement de l’économie américaine et du sentiment que la nouvelle administration semble peu se préoccuper des conséquences de ses actes.

Inquiétudes

Plus ils tentent de rassurer, moins les investisseurs les croient. Quand Kevin Hassett, qui dirige le Conseil économique national, déclare qu’il y a de nombreuses raisons d’être optimiste à propos de l’économie américaine, le doute envahi encore un peu plus l’esprit des investisseurs.

Il pratique peut-être la méthode Coué, tout en s’en prenant à l’héritage de Biden, qui était tout sauf mauvais, bien au contraire, en déclarant « il y a beaucoup de raisons d’être extrêmement optimiste sur l’économie à l’avenir. Mais il est certain qu’au cours de ce trimestre, les données ont connu quelques soubresauts ».

Soubresauts, c’est un euphémisme, et comme je le souligne dans l’Echo ce matin, ce qui interpelle c’est la vitesse à laquelle la situation se dégrade.

Dernier indicateur, celui de l’enquête mensuelle de la FED de New York, qui constate que « les ménages ont exprimé plus de pessimisme quant à leur situation financière à l’horizon d’un an en février, tandis que le chômage, les impayés et les attentes en matière d’accès au crédit se sont considérablement détériorés ».

Le doute, et la forte chute de lundi est évidemment liée, est venu après que Trump ait refusé de dire si sa politique économique provoquerait une récession.

Conséquence de cette forte correction des bourses américaines, le VIX, qui mesure la volatilité, est reparti à la hausse, alors que les rendements obligataires aux Etats-Unis ont reculé. En particulier, le rendement du Treasury 2 ans sur des anticipations de baisse des taux de la part de la FED.

Croissance stable

C’est ainsi que perçoit la BNB pour la croissance en Belgique au premier trimestre en tablant sur un taux de 0.2%, comme au quatrième trimestre 2024.

La BNB constate que « avec une inflation en hausse, une création d’emplois faible et une progression des salaires réels proche de zéro, les fondamentaux de la consommation des ménages sont assez faibles ».

Ce qui signifie que ce n’est pas la consommation qui apportera une nouvelle dynamique à la croissance sur la première partie de l’année.  Concernant, les investissements des entreprises, la BNB s’attend à une progression limitée vu le contexte d’incertitude.

Malgré le contexte international, la BNB s’attend à une contribution positive des exportations nettes , alors que « la  croissance des investissements publics se modérerait progressivement à mesure que s’estompe l’élan insufflé par le cycle électoral ».

Mais évidemment ces prévisions n’ont pas intégré une aggravation du déficit, annoncée hier par le Comité de monitoring, ce qui pose évidemment beaucoup de questions, alors que l’on parle d’investissements nécessaires pour la défense. J’ai eu l’occasion de m’exprimer hier soir sur Canal Z sur ce sujet. 

La situation est aussi délicate en Allemagne où, si la production industrielle a augmenté en janvier, les exportations ont chuté.

Ces dernières ont chuté de 2.5 % par rapport au mois précédent, avec une chute de 4.2% vers les pays de l’UE, tandis que les exportations vers les pays hors de l’UE ont diminué de 0.4 %.

Par contre, la production industrielle a augmenté de 2.0 % par rapport au mois précédent, après un recul de 1.5% en décembre.

Hausse du prix du gaz

Mais du gaz américain, qui a atteint son plus haut niveau depuis plus deux ans hier.

Cette hausse s’explique par une offre un peu étriquée, mais surtout suite au risque de droits de douane après les menaces du Canada en rétorsion aux annonces de droits de douane de 25% par les Américains.

Résultat, les prix du gaz ont augmenté de plus de 14 % la semaine dernière en raison des flux records vers les usines de GNL. Avec, qu’en plus d’augmenter les droits de douane, la crainte que le Canada ne réduise ses exportations d’électricité et de gaz vers les États-Unis.

Autant dire que si la situation perdure, les ménages américains sentiront rapidement cette hausse des prix, ce qui renforcera encore un peu plus les anticipations d’inflation et pèsera sur la consommation.

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