L’or a atteint un niveau record, le dollar est resté ferme après la confirmation des 25% des droits de douane sur les importations d’acier et d’aluminium par les Etats-Unis.

Le Canada particulièrement fragilisé
L’or a atteint un niveau record, le dollar est resté ferme après la confirmation des 25% des droits de douane sur les importations d’acier et d’aluminium par les Etats-Unis.
Pauvre Canada
Car le Canada est clairement en première ligne après le Brésil et le Mexique comme exportateur d’aluminium vers les Etats-Unis.
Et il n’y aura pas d’exceptions comme l’a souligné Trump « il s’agit de 25 % sans exceptions ni exemptions. Cela s’applique à tous les pays, quelle que soit leur origine, à tous les pays ».
Pour éviter les contournements, le décret imposera une nouvelle norme nord-américaine exigeant que les importations d’acier soient “fondues et coulées” et que l’aluminium soit “fondu et coulé” dans la région.
Et cette mesure étend également les droits de douane aux produits en aval qui utilisent de l’acier fabriqué à l’étranger, y compris l’acier de construction, les extrusions d’aluminium et les barres d’acier pour le béton.
Le Canada représentait près de 80 % des importations américaines d’aluminium primaire en 2024.

Même si l’Europe n’est pas la première concernée, la Commission européenne a déclaré qu’elle réagirait pour protéger les intérêts de l’UE. Le communiqué souligne que « l’UE ne voit aucune justification à l’imposition de droits de douane sur ses exportations. Nous réagirons pour protéger les intérêts des entreprises, des travailleurs et des consommateurs européens contre des mesures injustifiées ».
Risques inflationnistes
Pour la BCE, une guerre commerciale serait un facteur important de risque inflationniste si la Commission prend des mesures de rétorsion. Mais ce n’est pas le seul risque, étant donné que l’euro risque fort de s’affaiblir par rapport au dollar, ce qui augmente le coût des matières premières importées comme le gaz.
Or le gaz, pour le moment, est reparti à la hausse, compte tenu d’un hiver plus dur et plus long, dans un contexte tendu concernant la livraison. Même si le prix actuel du gaz n’est pas comparable à celui en vigueur au moment de la guerre en Ukraine, sa hausse pourrait avoir un effet inflationniste.

A propos d’inflation
L’intervention de Powell devant le Congrès est fortement attendue et en particulier ses commentaires sur l’évolution de l’inflation et il sera certainement interrogé aussi sur les impacts de la politique économique de la nouvelle administration.
En Norvège, l’inflation est légèrement repartie à la hausse avec un indice global à 2.3% en taux annuel contre 2.2% en décembre, et un indice ajusté qui est passé de 2.7% à 2.8%.
Ces chiffres sont supérieurs aux attentes de la Banque centrale qui tablait en décembre sur des niveaux de 2.3% et 2.6% respectivement. Cela ne devrait pas remettre en cause le scénario d’une baisse des taux fin du mois de mars, mais le rythme et la marge de manœuvre pour d’autres réductions de taux pourraient être moindres.
Résultat, la couronne norvégienne s’est encore renforcée par rapport à l’euro, compte tenu du fait que la BCE devrait encore réduire ses taux, ce qui élargirait encore un peu plus le différentiel de taux.

Intervention de la Banque centrale
La roupie indienne a fortement augmenté ce matin après une l’intervention musclée de la Banque centrale, soit la deuxième intervention en deux jours.

Cette intervention a surpris les traders et provoqué une forte hausse de la roupie, ce qui a entrainé des pertes pour ceux qui spéculaient sur une poursuite de la baisse.
Selon les estimations, la Banque centrale a vendu au moins 4 milliards de dollars lundi et continue d’intervenir de manière agressive sur le marché des changes pour soutenir la roupie encore ce matin.
La baisse des taux vendredi est évidemment une des raisons pour laquelle la pression s’est accentuée sur la devise, mais également des perspectives économiques un peu moins positives.
