L’espoir d’une baisse de l’inflation

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La perspective d’une baisse des taux, en septembre, aux Etats-Unis, a porté les bourses mondiales, même si Powell, lors de sa deuxième journée d’audition, n’en a pas dit plus, se contentant de confirmer qu’il avait encore besoin de données supplémentaires.

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La perspective d’une baisse des taux, en septembre, aux Etats-Unis, a porté les bourses mondiales, même si Powell, lors de sa deuxième journée d’audition, n’en a pas dit plus, se contentant de confirmer qu’il avait encore besoin de données supplémentaires.

Et justement

Des données nous allons en avoir avec la publication du chiffre d’inflation aux Etats-Unis cet après-midi.

Le taux d’inflation devrait passer de 3.3% à 3.1%, alors que l’inflation sous-jacente est attendue inchangée à 3.4%.

Il s’agirait d’un pas dans la bonne direction et qui devrait renforcer les probabilités d’une baisse des taux en septembre qui se situent actuellement à 75%, ce qui explique le reflux du rendement du Treasury 2 ans.

Il faut retenir des propos de Powell, hier, que la décision de baisser les taux sera prise en fonction des données économiques et qu’elle n’est nullement liée à une quelconque prise de position politique. « Notre engagement est de prendre des décisions quand et comme elles doivent être prises, sur la base des données, des données entrantes, de l’évolution des perspectives et de l’équilibre des risques, et non en considération d’autres facteurs, y compris des facteurs politiques. Nous avons une longue tradition en la matière, y compris pendant les années électorales… Tout ce que nous ferons sera très bien fondé. Il n’est tout simplement pas approprié pour nous de penser aux cycles électoraux, que ce soit dans un sens ou dans l’autre ».

Quel contraste !

En Belgique, nous avons un formateur qui se met au travail pour former un gouvernement et en Wallonie cela semble aussi avancer positivement. Et pendant ce temps, en France, Macron écrit aux Français pour leur dire, que c’est un fameux … , à qui la faute on se le demande ?, et que dès lors il demande aux « forces politiques se reconnaissant dans les institutions républicaines » de composer un rassemblement majoritaire « solide » à l’Assemblée nationale avant de pouvoir désigner un nouveau Premier ministre.

Et de poursuivre, « c’est à la lumière de ces principes que je déciderai de la nomination du Premier ministre. Cela suppose de laisser un peu de temps aux forces politiques pour bâtir ces compromis avec sérénité et respect de chacun. D’ici là, le gouvernement actuel continuera d’exercer ses responsabilités puis sera en charge des affaires courantes comme le veut la tradition républicaine ».

Autant dire que cette lettre est perçue comme une véritable provocation, et que la cohabitation ne sera pas un long fleuve tranquille.

A la suggestion d’un client et pour suivre au plus près l’évolution, j’ai intégré dans le tableau journalier le taux à 10 ans de l’obligation française (OAT).

Tensions sur la lire turque

Depuis quelques jours, la lire turque fait l’objet de nouvelles tensions et a atteint de nouveaux records à la baisse par rapport au dollar, à l’euro et au sterling.

Le fait que la Banque centrale ait laissé ses taux inchangés à 50% n’empêche en rien ces pressions à la baisse, avec le risque de voir le mouvement encore s’amplifier.

Il faut dire qu’avec un taux d’inflation au-delà des 70%, la crédibilité de la politique monétaire est contestée et la Banque centrale semble incapable d’inverser la tendance.

Ne pas se précipiter

C’était mon titre, hier, en parlant des Banques centrales, et que l’économiste en chef de la Banque d’Angleterre, Huw Pill, a quelque part repris hier lors d’un discours.

Il estime que l’inflation des services et la croissance des salaires montrent une « force inconfortable », et que dès lors « je pense que la question de savoir si le moment est venu d’abaisser les taux d’intérêt reste ouverte ».

Il a aussi mis en garde sur le risque d’un scénario plus inflationniste dans lequel l’augmentation du chômage et la réduction des offres d’emploi ne se traduiraient pas par un ralentissement de la croissance des salaires.

Il devient le deuxième membre de la BoE à indiquer qu’il n’est pas encore prêt à voter en faveur d’une baisse des taux et ses propos ont fait chuter la probabilité d’une baisse de ceux-ci en août et renforcé le sterling par rapport à l’euro.

Il faut dire aussi que quelques heures avant ses propos, le site d’offres d’emploi Indeed a indiqué que la croissance annuelle des salaires en juin a atteint 7.0 %, contre 6.9 % en mai, juste en dessous du pic de 7.1 % atteint l’année dernière.

Indeed a déclaré que la Grande-Bretagne était classée en tête des pays suivis pour la croissance des salaires dans les offres d’emploi, seuls les Pays-Bas parmi les pays européens affichant un taux plus élevé en juin.

Autant dire que ce chiffre a aussi contribué à balayer les espoirs d’une baisse des taux en août.

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