Powell est de nouveau attendu

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Il n’a pas fallu très longtemps pour qu’une agence de rating met en garde sur le risque pour la France que représenterait un Parlement bloqué et la bourse française a quand même un peu souffert hier, en tout cas plus que ses homologues.

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Il n’a pas fallu très longtemps pour qu’une agence de rating met en garde sur le risque pour la France que représenterait un Parlement bloqué et la bourse française a quand même un peu souffert hier, en tout cas plus que ses homologues.

Mise en garde

Le message de S&P est déjà un sérieux avertissement, que le monde politique français doit maintenant entendre. Dans une note, S&P averti « notre notation de crédit AA-/A-1 + pour la France serait mise sous pression si la croissance économique était sensiblement inférieure à nos prévisions pendant une période prolongée. Ou si la France ne parvient pas à réduire son important déficit budgétaire et si les paiements d’intérêts publics, en pourcentage des recettes publiques, augmentent au-delà de nos attentes actuelles ».

Pour le moment, les réactions des marchés ont été assez limitées et le différentiel de taux entre le Bund et l’obligation française à 10 ans s’est un tout petit peu réduit.

Il est encore question des taux

La question de savoir quand aura lieu la prochaine baisse de taux, en zone euro, aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne, et j’en passe, reste un peu le feuilleton de l’été, même s’il se tire en longueur et que le suspense s’est fortement émoussé.

Aux Etats-Unis, on attend, aujourd’hui, le testimony de Powell devant le Congrès, ainsi que le chiffre d’inflation, qui sera publié jeudi, pour avoir une confirmation que la baisse des taux approche.

En zone euro, Klaas Knot, gouverneur de la Banque centrale néerlandaise a dit ce que tout le monde pense maintenant, à savoir « je ne vois pas d’arguments en faveur d’une nouvelle baisse des taux en juillet. La prochaine réunion qui sera vraiment ouverte à nouveau aura lieu en septembre ».

Et de rajouter, « je suis parfaitement d’accord avec notre politique et avec les attentes actuelles des marchés concernant les futures baisses de taux », confortant ainsi le scénario de deux baisses de taux cette année.

En Grande-Bretagne, selon les anticipations, la BoE profiterait des vacances, à savoir le 1er août, pour réduire pour la première fois son taux directeur. Mais cette perspective a été un peu battue en brèche par des propos de Jonathan Haskel, responsable politique de la Banque d’Angleterre.

Il estime en effet que « le marché du travail continue d’être tendu et je crains qu’il ne soit encore affaibli. Je préférerais maintenir les taux jusqu’à ce qu’il y ait plus de certitude que les pressions inflationnistes sous-jacentes se sont atténuées de manière durable ».

Il est un fait que l’inflation est nettement revenue en Grande-Bretagne, mais la BoE craint un rebond sur la seconde partie de l’année, en partie à cause de la croissance des salaires qui reste proche de 6 %.

Aller vite

Le contraste est saisissant entre une France qui risque le blocage, et le nouveau gouvernement britannique qui veut aller vite.

Ainsi, la ministre britannique des finances, Rachel Reeves, a présenté, hier, des plans visant à augmenter la construction de logements, à débloquer les projets d’infrastructure et à attirer les investissements privés.

En présentant ce plan, elle a déclaré « nous savons que nous ne pouvons pas changer les choses du jour au lendemain. Nous sommes confrontés à un héritage désastreux. Mais ceci est notre acompte ».

Grand changement par rapport à l’équipe précédente, le nouveau gouvernement veut stimuler le secteur de l’énergie verte et a annoncé qu’il mettrait fin à l’interdiction effective des parcs éoliens terrestres.

Pour le moment, les marchés ont plutôt bien réagi avec une légère baisse des taux obligataires, et un sterling qui est resté ferme par rapport à l’euro.

Moral en recul

Après les indices PMI, c’est également au tour des indices de confiance des investisseurs en zone euro de marquer le pas, confirmant que la récente reprise de l’économie européenne s’est brusquement arrêtée.

C’est ce qui ressort de l’indice Sentix qui a nettement reculé en juillet à cause des incertitudes liées aux élections en France, ainsi qu’à celles liées à l’élection présidentielle aux Etats-Unis.

Mais c’est aussi le regard porté sur l’économie allemande qui s’est également dégradé en juillet, l’indice sur la situation actuelle passant de -26,3 en juin à -32,3 en juillet, après trois hausses mensuelles consécutives.

Et ce regard ne risque pas de s’améliorer alors que s’accumulent les déconvenues avec, hier, un nouveau chiffre décevant, à savoir celui des exportations.

En effet, les exportations allemandes ont chuté plus que prévu en mai, en raison de la faible demande de la Chine, des États-Unis et des pays européens, affichant un recul de 3.6%.

Les exportations vers les pays de l’UE ont baissé de 2.5 % en mai par rapport au mois précédent et les exportations vers les pays hors UE ont baissé de 4.9 %.

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