Un pas dans la bonne direction

Mode Expresso

L’inflation en zone euro a bien reculé, faiblement, mais pas l’inflation dans les services, ce qui devrait inciter la BCE à attendre le mois de septembre avant de baisser les taux une nouvelle fois.

Mode Lungo

L’inflation en zone euro a bien reculé, faiblement, mais pas l’inflation dans les services, ce qui devrait inciter la BCE à attendre le mois de septembre avant de baisser les taux une nouvelle fois.

Inflation en zone euro

L’inflation globale est passée de 2.6% à 2.5%, sans surprise, mais l’inflation de base est resté stable à 2.9 %, principalement en raison d’une hausse continue de 4.1 % des prix des services.

Malgré cela, Christine Lagarde, a salué une légère baisse de l’inflation le mois dernier comme un pas dans la bonne direction.

Elle a en effet déclaré « elle va dans la bonne direction pour l’indicateur que nous utilisons », tout en reconnaissant que l’inflation des services n’avait pas « bougé ».

Elle a cependant relativisé cette stabilisation en soulignant que, « nous n’avons pas besoin d’avoir des services à 2 % parce que les produits manufacturés sont inférieurs à 2 % et, en fin de compte, il y aura un équilibre ».

Mais cette inflation dans les services, et alors que le taux de chômage s’est maintenu à 6.4% en zone euro, soit son niveau le plus bas depuis le lancement de l’euro, va inciter la BCE à attendre le mois de septembre pour envisager de baisser les taux.

Sur la bonne voie aussi !

C’est ce qu’a laissé entendre Powell qui s’exprimait, hier, à la même conférence que Lagarde, conférence qui se tient sous l’égide de la BCE.

Il a en effet déclaré, « je pense que la dernière lecture … et la précédente dans une moindre mesure suggèrent que nous sommes de nouveau sur la voie de la désinflation ».

Mais pour autant, pas de précipitation, car, il a ajouté, « nous voulons simplement comprendre que les niveaux que nous observons correspondent à ce qui se passe réellement au niveau de l’inflation sous-jacente. Nous voulons être plus sûrs que l’inflation se rapproche durablement des 2 % avant de commencer à assouplir notre politique ».

Toute la difficulté pour la FED est de ne pas maintenir trop longtemps les taux inchangés avec le risque à un moment de voir l’économie basculer dans un véritable affaiblissement.

Pour éviter cela, la tenue du marché de l’emploi est un indicateur essentiel et la hausse du taux de chômage à 4% un premier signal que la FED ne néglige vraiment pas.

Comme l’a souligné, hier, Austan Goolsbee, président de la FED de Chicago,  il y a « des signes avant-coureurs d’un affaiblissement de l’économie réelle ».

Concernant, l’état du marché de l’emploi, les offres d’emploi ont augmenté en mai après avoir enregistré des baisses au cours des deux mois précédents.

Selon le rapport JOLTS il y avait, en mai, 1.22 poste vacant pour chaque chômeur, un chiffre inchangé par rapport à avril. Mais ce chiffre n’est qu’un premier indicateur, et il faudra attendre vendredi pour appréhender l’état du marché de l’emploi.

Mauvaise surprise en Chine

L’indice PMI des services a fortement reculé en juin en passant de 54 à 51.2, suite à une croissance plus lente des nouvelles commandes.

Ce qui a comme conséquence que l’indice composite est passé de 54.1 à 52.8, ce qui montre la fragilité de la reprise de l’économie chinoise et de la nécessité pour les autorités de prendre de nouvelles mesures de soutien.

Résultat, la pression à la baisse sur le yuan s’est accentuée, dans un contexte où les tensions commerciales avec les Etats-Unis vont, sans aucun doute, encore s’exacerber à la veille des élections présidentielles.

Et c’est déjà le cas. Ainsi, hier, les Etats-Unis ont ajouté six entreprises à leur liste de restrictions commerciales, dont quatre pour leurs liens avec l’entraînement des forces armées chinoises.

Mise en garde de S&P

S&P a averti qu’il était peu probable que les États-Unis, la France et les principales économies mettent un terme à l’augmentation de leur niveau d’endettement au cours des prochaines années.

« Nous estimons que pour les Etats-Unis, l’Italie et la France, le solde primaire devrait s’améliorer de plus de 2% du PIB cumulativement pour que leur dette se stabilise, ce qui est peu probable au cours des trois prochaines années ».

Et de préciser, « selon nous, seule une forte détérioration des conditions d’emprunt pourrait persuader les gouvernements du G7 de mettre en œuvre une consolidation budgétaire plus résolue au stade actuel de leurs cycles électoraux ».

Cette mise en garde n’intervient évidemment pas par hasard avec la tenue d’élections aux Etats-Unis, mais surtout en France et en Grande-Bretagne.

Subscribe
Notify of
0 Comments
Oldest
Newest
Inline Feedbacks
View all comments